Poeme : Sécheresse !

Hérissée de cailloux, la rivière
S’est asséchée inexorablement.
Par endroits, subsistent des trous stagnants ;
Des vies y pâtissent sous la fournaise.

Des nuages troublent la limpidité
De cet azur d’habitude si bleu.
Il s’y crée des paysages merveilleux,
Mais la pluie espérée, oublie de tomber.

Même les arbres aux racines profondes,
Cherchent à s’abreuver désespérément,
Auprès de nappes vides, maintenant.
Le manque d’eau est présent, à la ronde !

Dans cette région de garrigues et vignes,
De vergers riches au pied du Canigou,
La sécheresse prend forme partout ;
Des buissons rabougris en sont le signe.

Combien de vies sont remises en question ?
Ces villages aux sources endormies,
Ces cultivateurs aux champs appauvris,
Ces rivières où meurent les poissons…

Pays de mes racines, que j’aime tant,
La tristesse et l’angoisse m’envahissent
En devinant l’issue si peu propice,
À ton bonheur, ton épanouissement !

eʁise də kaju, la ʁivjεʁə
sεt- aseʃe inεksɔʁabləmɑ̃.
paʁ ɑ̃dʁwa, sybziste dε tʁus staɲɑ̃,
dε viz- i patise su la fuʁnεzə.

dε nɥaʒə tʁuble la lɛ̃pidite
də sεt azyʁ dabitydə si blø.
il si kʁe dε pεizaʒə mεʁvεjø,
mε la plɥi εspeʁe, ubli də tɔ̃be.

mεmə lεz- aʁbʁəz- o ʁasinə pʁɔfɔ̃də,
ʃεʁʃe a sabʁəve dezεspeʁemɑ̃,
opʁε də napə vidə, mɛ̃tənɑ̃.
lə mɑ̃kə do ε pʁezɑ̃, a la ʁɔ̃də !

dɑ̃ sεtə ʁeʒjɔ̃ də ɡaʁiɡz- e viɲə,
də vεʁʒe ʁiʃəz- o pje dy kaniɡu,
la seʃəʁεsə pʁɑ̃ fɔʁmə paʁtu,
dε bɥisɔ̃ ʁabuɡʁiz- ɑ̃ sɔ̃ lə siɲə.

kɔ̃bjɛ̃ də vi sɔ̃ ʁəmizəz- ɑ̃ kεstjɔ̃ ?
sε vilaʒəz- o suʁsəz- ɑ̃dɔʁmi,
sε kyltivatœʁz- o ʃɑ̃z- apovʁi,
sε ʁivjεʁəz- u məʁe lε pwasɔ̃…

pεi də mε ʁasinə, kə ʒεmə tɑ̃,
la tʁistεsə e lɑ̃ɡwasə mɑ̃vaise
ɑ̃ dəvinɑ̃ lisɥ si pø pʁɔpisə,
a tɔ̃ bɔnœʁ, tɔ̃n- epanuisəmɑ̃ !