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Poeme : Les Deux Compères



Les Deux Compères

Toujours par deux par tous les temps
Allaient dans le village les deux compères
Si on riait parfois de leurs costumes austères
A leur passage les mères cachaient leurs enfants.

N’étaient ce pas des fils d’ogres ces deux là,
Jamais un mot aimable aux gens du village.
Ils passaient comme des gouttes entre les nuages
Sournois, ricanant comme deux cancrelats.

Ils passaient leurs journées dans la taverne,
Sirotant leurs pichets de bière
Jamais ils n’offraient une tournée aux badernes
Qui au comptoir ne faisaient pas de manières.

Le patron les servait avec une grimace,
L’or ne se refuse pas malheureusement
La bourse des compères avec audace
Distribuait les louis d’or fréquemment.

Ils en étaient ainsi chez tous les commerçants,
Ils allaient les deux compères faire leurs courses
Tous les jours payés rubis sur l’ongle évidemment
En pièces d’or sortant toujours de leurs bourses.

Tant de fortunes dévoilées en compagnie
Devaient un jour attirées l’envie,
Un cambrioleur décida de trouver la cachette
Pour en une nuit faire une belle cueillette.

C’était un homme violent, habitué du vice
Il avait déjà chauffé avec plaisir des pieds,
Il travaillait avec un seul équipier :
Coupe-jarret comme lui ce condisciple.

Arrivés sur le lieu du forfait,
Les deux bandits se voyaient cousus d’or
Mal leur en a pris en effet
Les deux compères attendaient les matamores.

En moins de temps qu’un chat attrape une souris
Les deux voleurs sont occis et cuisinés,
Fils d’ogres étaient les deux amis
Depuis si longtemps affamés.

Depuis cette nuit on les revoit au village,
Ils sont plus aimables, plus souriant
Ils ne font plus peur aux petits enfants
Aux anniversaires une pièce d’or donnant.

Mais méfiez vous des mirages
Ces deux compères sont anthropophages,
En embrassant vos enfants
Ils salivent des dents ces deux gourmands.
Coburitc

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Poème en Phonétique

tuʒuʁ paʁ dø paʁ tus lε tɑ̃
alε dɑ̃ lə vilaʒə lε dø kɔ̃pεʁə
si ɔ̃ ʁjε paʁfwa də lœʁ kɔstyməz- ostεʁə
a lœʁ pasaʒə lε mεʁə kaʃε lœʁz- ɑ̃fɑ̃.

netε sə pa dε fis dɔɡʁə- sε dø la,
ʒamεz- œ̃ mo εmablə o ʒɑ̃ dy vilaʒə.
il pasε kɔmə dε ɡutəz- ɑ̃tʁə lε nɥaʒə
suʁnwa, ʁikanɑ̃ kɔmə dø kɑ̃kʁəla.

il pasε lœʁ ʒuʁne dɑ̃ la tavεʁnə,
siʁɔtɑ̃ lœʁ piʃε də bjεʁə
ʒamεz- il nɔfʁε ynə tuʁne o badεʁnə
ki o kɔ̃twaʁ nə fəzε pa də manjεʁə.

lə patʁɔ̃ lε sεʁvε avεk ynə ɡʁimasə,
lɔʁ nə sə ʁəfyzə pa maləʁøzəmɑ̃
la buʁsə dε kɔ̃pεʁəz- avεk odasə
distʁibɥε lε lui dɔʁ fʁekamɑ̃.

ilz- ɑ̃n- etε ɛ̃si ʃe tus lε kɔmεʁsɑ̃,
ilz- alε lε dø kɔ̃pεʁə fεʁə lœʁ kuʁsə
tus lε ʒuʁ pεje ʁybi syʁ lɔ̃ɡlə evidamɑ̃
ɑ̃ pjεsə dɔʁ sɔʁtɑ̃ tuʒuʁ də lœʁ buʁsə.

tɑ̃ də fɔʁtynə devwalez- ɑ̃ kɔ̃paɲi
dəvε œ̃ ʒuʁ atiʁe lɑ̃vi,
œ̃ kɑ̃bʁjɔlœʁ desida də tʁuve la kaʃεtə
puʁ ɑ̃n- ynə nɥi fεʁə ynə bεllə kœjεtə.

setε œ̃n- ɔmə vjɔle, abitye dy visə
il avε deʒa ʃofe avεk plεziʁ dε pje,
il tʁavajε avεk œ̃ səl ekipje :
kupə ʒaʁε kɔmə lɥi sə kɔ̃disiplə.

aʁive syʁ lə ljø dy fɔʁfε,
lε dø bɑ̃di sə vwajε kuzys dɔʁ
mal lœʁ ɑ̃n- a pʁiz- ɑ̃n- efε
lε dø kɔ̃pεʁəz- atɑ̃dε lε matamɔʁə.

ɑ̃ mwɛ̃ də tɑ̃ kœ̃ ʃa atʁapə ynə suʁi
lε dø vɔlœʁ sɔ̃t- ɔksiz- e kɥizine,
fis dɔɡʁəz- etε lε døz- ami
dəpɥi si lɔ̃tɑ̃z- afame.

dəpɥi sεtə nɥi ɔ̃ lε ʁəvwa o vilaʒə,
il sɔ̃ plysz- εmablə, plys suʁjɑ̃
il nə fɔ̃ plys pœʁ o pətiz- ɑ̃fɑ̃
oz- anivεʁsεʁəz- ynə pjεsə dɔʁ dɔnɑ̃.

mε mefje vu dε miʁaʒə
sε dø kɔ̃pεʁə sɔ̃t- ɑ̃tʁɔpɔfaʒə,
ɑ̃n- ɑ̃bʁasɑ̃ voz- ɑ̃fɑ̃
il salive dε dɑ̃ sε dø ɡuʁmɑ̃.