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Poeme : Les Rêveurs



Les Rêveurs

Ils sont endormis dans leurs cercueils de vers
Alignés comme dominos dans la salle circulaire,
Les mots les entourent de leurs métamorphoses,
Baudelaire, Rimbaud, Verlaine offrent leurs doses.

Tels sont les rêveurs plongés dans leurs sommeils,
Les Poèmes libérés comme un raz de marée
Dévastaient sauvagement tous leurs préjugés,
Derrière d’étranges fenêtres on les surveillent.

Dans cette nuit qui s’impose on envie leurs soleils,
Jaloux sont ceux qui ont perdu leurs âmes mutines,
Dans cette lumière froide l’illuminé devient Rebelle,
Leurs rêves sont des lames transperçant la bruine.

Des mains crochus se tendent vers leurs lits,
Des tuyaux aspirent avec frénésie leurs idéaux
Leurs yeux fermés s’agitent comme le galop
D’un troupeau de Mustangs en plein hallali.

Au matin on les trouvera gisant dans leurs grands lits,
Aucun sourire sur leurs visages pour toujours immobiles,
On refermera les fenêtres ouvertes au vent mauvais
Ignorant les voleurs qui ont quitté leurs chevets.
Coburitc

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Poème en Phonétique

il sɔ̃t- ɑ̃dɔʁmi dɑ̃ lœʁ sεʁkɥεj də vεʁ
aliɲe kɔmə dɔmino dɑ̃ la salə siʁkylεʁə,
lε mo lεz- ɑ̃tuʁe də lœʁ metamɔʁfozə,
bodəlεʁə, ʁɛ̃bo, vεʁlεnə ɔfʁe lœʁ dozə.

tεl sɔ̃ lε ʁεvœʁ plɔ̃ʒe dɑ̃ lœʁ sɔmεj,
lε pɔεmə libeʁe kɔmə œ̃ ʁaz də maʁe
devastε sovaʒəmɑ̃ tus lœʁ pʁeʒyʒe,
dəʁjεʁə detʁɑ̃ʒə fənεtʁəz- ɔ̃ lε syʁvεje.

dɑ̃ sεtə nɥi ki sɛ̃pozə ɔ̃n- ɑ̃vi lœʁ sɔlεj,
ʒalu sɔ̃ sø ki ɔ̃ pεʁdy lœʁz- amə mytinə,
dɑ̃ sεtə lymjεʁə fʁwadə lilymine dəvjɛ̃ ʁəbεllə,
lœʁ ʁεvə sɔ̃ dε lamə tʁɑ̃spεʁsɑ̃ la bʁɥinə.

dε mɛ̃ kʁoʃys sə tɑ̃de vεʁ lœʁ li,
dε tyioz- aspiʁe avεk fʁenezi lœʁz- ideo
lœʁz- iø fεʁme saʒite kɔmə lə ɡalo
dœ̃ tʁupo də mystɑ̃ɡz- ɑ̃ plɛ̃-alali.

o matɛ̃ ɔ̃ lε tʁuvəʁa ʒizɑ̃ dɑ̃ lœʁ ɡʁɑ̃ li,
okœ̃ suʁiʁə syʁ lœʁ vizaʒə puʁ tuʒuʁz- imɔbilə,
ɔ̃ ʁəfεʁməʁa lε fənεtʁəz- uvεʁtəz- o vɑ̃ movε
iɲɔʁɑ̃ lε vɔlœʁ ki ɔ̃ kite lœʁ ʃəvε.