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Poeme : 5 - Crépuscule.



5 - Crépuscule.

L’âge venant il s’était débarrassé du superflus,
Toute la gloire, tout l’or que sa jeunesse réclamait
Ressemblaient à l’ une de ces nombreuses vicissitudes
Qui telles des récifs lacèrent les coques des voiliers.

Les feux des chenaux n’avaient pas besoin des naufrageurs
Pour guider sa génération vers les grands malheurs,
Ils allaient tous comme des aveugles sur les mauvaises routes
N’écoutant que leurs appétits, tous à leurs écoutes.

Avait il eu un tremblement en voyant les grandes villes tomber,
Les unes après les autres elles s’étaient écroulées…
Les Grands incendies s’étendaient des forêts aux villages,
Au matin le paysage ressemblait à un carnage.

Les bastides avaient abdiqué toute résistance,
Les murs des mas zébrés de traits de charbons
D’une terre noircie abdiquaient toute existence,
Le malheur avait rassemblé tous ses bataillons.

Les fleuves étaient devenus rivières,
Les rivières n’étaient plus que des ruisseaux,
Les grands glaciers se cachaient dans leurs sanctuaires,
Fissures, craquèles, sur un sol sans eaux.

Il avait aperçu sur les routes les grandes migrations,
Des familles entières avaient fui le Pays,
Pour un espoir aussi petit qu’un pauvre moucheron
Que des loups féroces écraseront sans soucis.

Il n’avait pas bougé attendant son dernier souffle,
Contemplant le soleil descendant vers l’horizon,
Dans son rocking chair, chaussé de ses pantoufles
Luttant contre le sommeil pour cette contemplation.
Coburitc

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Poème en Phonétique

laʒə vənɑ̃ il setε debaʁase dy sypεʁflys,
tutə la ɡlwaʁə, tu lɔʁ kə sa ʒənεsə ʁeklamε
ʁəsɑ̃blε a lynə də sε nɔ̃bʁøzə visisitydə
ki tεllə dε ʁesif lasεʁe lε kɔk dε vwalje.

lε fø dε ʃəno navε pa bəzwɛ̃ dε nofʁaʒœʁ
puʁ ɡide sa ʒeneʁasjɔ̃ vεʁ lε ɡʁɑ̃ malœʁ,
ilz- alε tus kɔmə dεz- avøɡlə syʁ lε movεzə ʁutə
nekutɑ̃ kə lœʁz- apeti, tusz- a lœʁz- ekutə.

avε il y œ̃ tʁɑ̃bləmɑ̃ ɑ̃ vwajɑ̃ lε ɡʁɑ̃də vilə tɔ̃be,
lεz- ynəz- apʁε lεz- otʁəz- εllə setε ekʁule…
lε ɡʁɑ̃z- ɛ̃sɑ̃di setɑ̃dε dε fɔʁεz- o vilaʒə,
o matɛ̃ lə pεizaʒə ʁəsɑ̃blε a œ̃ kaʁnaʒə.

lε bastidəz- avε abdike tutə ʁezistɑ̃sə,
lε myʁ dε mas zebʁe də tʁε də ʃaʁbɔ̃
dynə teʁə nwaʁsi abdikε tutə εɡzistɑ̃sə,
lə malœʁ avε ʁasɑ̃ble tus sε batajɔ̃.

lε fləvəz- etε dəvənys ʁivjεʁə,
lε ʁivjεʁə netε plys kə dε ʁɥiso,
lε ɡʁɑ̃ ɡlasje sə kaʃε dɑ̃ lœʁ sɑ̃ktɥεʁə,
fisyʁə, kʁakεlə, syʁ œ̃ sɔl sɑ̃z- o.

il avε apεʁsy syʁ lε ʁutə lε ɡʁɑ̃də miɡʁasjɔ̃,
dε famijəz- ɑ̃tjεʁəz- avε fɥi lə pεi,
puʁ œ̃n- εspwaʁ osi pəti kœ̃ povʁə muʃəʁɔ̃
kə dε lu feʁɔsəz- ekʁazəʁɔ̃ sɑ̃ susi.

il navε pa buʒe atɑ̃dɑ̃ sɔ̃ dεʁnje suflə,
kɔ̃tɑ̃plɑ̃ lə sɔlεj desɑ̃dɑ̃ vεʁ lɔʁizɔ̃,
dɑ̃ sɔ̃ ʁɔkiŋ ʃεʁ, ʃose də sε pɑ̃tuflə
lytɑ̃ kɔ̃tʁə lə sɔmεj puʁ sεtə kɔ̃tɑ̃plasjɔ̃.