Poeme : Reverie

REVERIE

Fauché par le blé,
Je ne peux t’allonger,
À l’horizontal,
Dans mes maux croisés.
À la verticale,
Avec des pascals,
J’pourrai te faire mal.
J’ai fait,
Mon cœur,
Contre mauvaise fortune,
Un placement épatant,
J’ai investi,
Dans la rêverie.
Et là,
Crois-moi,
J’me paye du bon temps.
Dans un grand décorum,
Genre péplum,
Vous êtes,
Toi et ta vanité,
À mes pieds.
Moins vénale,
Qu’à l’accoutumé,
Tu, misérable,
Implore ma pitié.
Les billets doux,
Les billets doux,
C’est la monnaie frappée,
Au royaume des fous,
Qui aiment sans compter.
Pas d’place pour les fraudeurs,
Ceux qui manquent de cœur,
Et toi, ma beauté,
Tu t’es fait piqué,
En flagrant délit,
De faussairerie.
Tes plagiats,
Tu t’en amenderas,
Dans les bas quartiers.
Je t’envoie tutoyer la misère,
Ton salaire,
Tu l’gagneras,
Dans les bras,
De pauvres types comme moi.
Plus dure sera,
La chut !
Tais-toi,
Ne me réveille pas.
Les billets doux,
Les billets doux,
C’est la monnaie frappée,
Au royaume des fous,
Qui aiment sans compter.

Cri@wilde

ʁəvəʁi

foʃe paʁ lə ble,
ʒə nə pø talɔ̃ʒe,
a lɔʁizɔ̃tal,
dɑ̃ mε mo kʁwaze.
a la vεʁtikalə,
avεk dε paskal,
ʒpuʁʁε tə fεʁə mal.
ʒε fε,
mɔ̃ kœʁ,
kɔ̃tʁə movεzə fɔʁtynə,
œ̃ plasəmɑ̃ epatɑ̃,
ʒε ɛ̃vεsti,
dɑ̃ la ʁεvəʁi.
e la,
kʁwa mwa,
ʒmə pεj dy bɔ̃ tɑ̃.
dɑ̃z- œ̃ ɡʁɑ̃ dekɔʁɔm,
ʒɑ̃ʁə peplɔm,
vuz- εtə,
twa e ta vanite,
a mε pje.
mwɛ̃ venalə,
ka lakutyme,
ty, mizeʁablə,
ɛ̃plɔʁə ma pitje.
lε bijε du,
lε bijε du,
sε la mɔnε fʁape,
o ʁwajomə dε fus,
ki εme sɑ̃ kɔ̃te.
pa dplasə puʁ lε fʁodœʁ,
sø ki mɑ̃ke də kœʁ,
e twa, ma bote,
ty tε fε pike,
ɑ̃ flaɡʁɑ̃ deli,
də fosεʁəʁi.
tε plaʒja,
ty tɑ̃n- amɑ̃dəʁa,
dɑ̃ lε ba kaʁtje.
ʒə tɑ̃vwa tytwaje la mizεʁə,
tɔ̃ salεʁə,
ty lɡaɲəʁa,
dɑ̃ lε bʁa,
də povʁə- tipə kɔmə mwa.
plys dyʁə səʁa,
la ʃy !
tε twa,
nə mə ʁevεjə pa.
lε bijε du,
lε bijε du,
sε la mɔnε fʁape,
o ʁwajomə dε fus,
ki εme sɑ̃ kɔ̃te.

kʁi at wildə