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Poeme : Des Sm Story.



Des Sm Story.

Le psy, au patient
Voilà mon opinion :
Prenez des cachetons !
L’hypomanie (1) est une maladie.
Pour preuve, c’est écrit
Dans ce manuscrit des SM (2)
Cinq fois que je l’ lis,
Le cynisme est proscrit.
Vous semblez un peu blême…
Vous n’êtes pas dans les normes.
Faut recouvrer la forme !
On vous prend la tension ?
Ou piqûre dans le croupion ?

Le psy, à son collègue
Il n’aime pas les médocs
Puis il a peur des docs
Il veut pas qu’on le touche
Et parle vite, je trouve ça louche
Pathologie du déni :
Voudrait rentrer chez lui.

Le psy, à lui-même
L’est doux comme l’agneau.
Doit se contenir ce salop !
Paraît clair, a de l’esprit.
Malgré ses airs, j ’me méfie.
S’il est là, l’a dû être dingue.
Dans ce service, faudrait un flingue…
La dernière fois qu’un de ces fêlés.
A eu l’audace de me charmer.
La main, j’lui ai tendu.
Pour m’remercier, il m’a mordu.

Le psy, au patient, entouré d’infirmiers.
Vous comprenez qu’c’est pas normal
D’pas accepter l’ordre médical.
On a pas le choix, sécurité.
On va devoir vous attacher.

Un infirmier, à lui-même
Pas l’air méchant, c’ prof de trente ans.
Ca m’fait d’la peine de l’ligoter.
Le psy a parlé. J’dois la boucler.
J’demande pourtant : qui est le dément ?

Le même infirmier, confidence au patient, très mal
Ma p’tite amie, est bipolaire (3) .
Pas si dérangée, c’est d’un navrant.
L’usine qui broie les sentiments,
J’ les fais hurler et manquer d’air…

Le patient, à l’infirmier
Ce n’est pas de votre faute.
Mais de ces apôtres
Du Dieu Statistique
Dont ils se font toute une éthique.
Je ne crierai pas.
Je resterai calme.
Je ne veux pas donner une arme,
J’sais que l’on se « fou (t) » de moi.

Quelques minutes plus tard, la compagne du patient, qui a été prévenue. Il est pieds et poings liés, étendu sur le lit. Ses bras sont écartés comme ceux d’un crucifié.
Mon chéri, ça va aller.
Je vais m’occuper de toi.
Tu ne resteras pas aux abois.
Comment t’aider mon bébé ?

La patient, à sa compagne
S’il te plaît sort moi de là !
Ou j’deviendrai « coucou ».
Je veux rentrer chez nous.
Promets qu’aucun papier tu ne signeras !

La compagne
Je te l’promets mon coquin
De ne pas faire ma catin.
Et sur ce, elle s’en va.
Aux médecins, elle parla…

La conversation entre la compagne et l’équipe médicale : 2 psys, 1 infirmière, la compagne

La compagne :
J’lui ai promis de pas signer.
Vous n’pouvez pas m’obliger.
Sachez que je l’aime tant.
Il n’est pas du tout consentant.
Psy 1 :
Madame comprenez, que sans hospitalisation.
Il pourrait s’en suivre, une grosse dépression.
Vous prenez le risque d’un suicide.
Sur le cerveau, des dégâts irréversibles…
Psy 2 :
Vous n’avez pas tout vu.
N’écoutez ses boniments !
Des patients, j’en ai connu.
Il leur faut des médicaments.
La compagne : C’est exagéré…
L’équipe : C’est notre métier
La compagne : L’avoir attaché ?
L’équipe : Par sécurité.
La compagne : Mais c’est mon bébé…
L’équipe : Faut bien le soigner.
La compagne : Mais j’veux pas signer.
L’équipe : Z’allez le regretter.
La compagne : Mais j’lui ai promis.
L’équipe : Faut changer d’avis.
La compagne : Mais c’est mon copain !
L’équipe : Nous sommes médecins.

30 min de pression psychologique plus tard :

La compagne, naïve et perdue, l’équipe médicale à côté
Suicide, dégâts irréversibles.
Ils ont tous l’air si crédibles.
Je signe, ma promesse reniée.
Puisse-t-il me pardonner !
La compagne, qui commence à regretter un peu son geste
Laissez moi encore lui parler !
J’peux pas comme ça le quitter.
Mais il s’est déjà endormi…
Ciel, j’avais pas réfléchi !

Pendant le temps de la conversation entre la compagne et l’équipe médical. Le patient est toujours attaché, drogué maintenant. Une infirmière est passé pour lui donner un récipient pour uriner. Elle le dépose sur un siège à ses côtés qu’il ne peut atteindre. Le patient reste seul.
Ils m’ont donné à boire
Petit bémol au désespoir.
Mais maintenant, je veux pisser.
M’ont apporté un « pistolet » (4) .
Moi, j’trouve ça dégradant.
Et j’veux juste pisser debout.
Ils savent soigner leurs fous.
Pour les briser ont du talent !

Quelques minutes plus tard, le patient honteux
J’ai dû m’vider par terre.
Attaché, j’atteignais pas l’flacon.
Voilà, j’me retrouve comme un cochon
Devant cette jolie infirmière.

Le patient. Après l’incident, l’équipe médical lui a fait la morale. Le puissant sédatif commence à faire effet.
Elle a nettoyé ma pisse.
Ils m’ont traité de méchant.
C’est pas de ma faute pourtant,
N’ont pas accepté que j’en gémisse.
Ma bouche se remplie de cendres,
Elle devient sèche et pâteuse.
J’appelle à l’aide, plus rien.
Ils m’ont laissé dans mon coin.
Médicaments tortures,
Ils ont été des ordures.
J’sens venir la faucheuse.
J’voulais pas faire d’esclandre.
Maladroit dans mon boulot.
Avec mon chef un quiproquo.
Quand j’ai parlé de mon enfance.
Il a appelé les urgences.

Le patient panique et perd son calme, sa langue commence à gonfler, il ne peut plus parler et presque plus respirer. Il essaye de hurler mais ne peut qu’émettre quelques borborygmes.
Jusqu’où vont-ils me punir ?
Aidez-moi ou je vais mourir !
J’peux plus respirer ! Est-ce que je vais crever ? … (comme l’impression de livrer son dernier souffle, puis il s’endort)
(Puis se réveil, un autre lieu)
J’suis vivant ! Mais chez les frappés…

Quelques mois plus tard, le patient.
J’suis sorti deux jours plus tard
Pas un hôpital, mais un mitard.
Y avait des fous bien enragés.
Certains bavaient, menaçaient d’tuer.
Pas pris de médicaments.
Pas jugé assez dément.
Puis ils m’ont libéré
Quand on a parlé de procès.
Pas complété leurs rapports.
Pas avoué, c’qu’ils ont fait de mon sort.
Je n’ai jamais été attaché.
Ils ne m’ont jamais humilié…
Terrifié et rempli de haine.
De cette terrible déveine,
Perdu confiance en l’humanité.
Tics et tocs d’un traumatisé.
Merci pour les soins.
Gloire aux gentilles médecins.
Qui ne font pas une affaire
Des âmes qu’ils ont enfouies sous terre.
Delideal

PostScriptum

(1) Le DSM V est le dernier « Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux » publié. Suite à des études statistiques contestables, il répertorie toutes les déviances de l’esprit (par rapport à une norme arbitraire et subjective) pouvant nécessiter des soins et un traitement médical. Des centaines de critères sont listés et on en dénombre de nouveaux à chaque version avec apparition de nouveaux médicaments « rééquilibrants ». `
(2) L’hypomanie est l’un d’eux. C’est un état légèrement euphorique. Celui qui en souffre a le sentiment d’avoir l’esprit fluide, il entreprend plus de projet que d’habitude, a une sensibilité et une imagination légèrement exacerbés. Habituellement, elle n’est pas accompagnée de délires.
(3) La bipolarité est un état où le sujet alterne des phases de manie (état euphorique, plus sévère que la manie, confinant au délire) , avec des phases de dépression… Cet état conduit à de fortes variations de l’humeur. Beaucoup d’artistes puisent dans ces sentiments exacerbés pour créer. Certains utilisent leur sursensibilité pour créer et inspirer le reste de l’humanité, parfois pour entreprendre des projets trop démesuré pour les esprits plus « équilibrés ». Liste non exhaustive des célébrités à tendances bipolaires :
«

(4) Un pistolet est un récipient en plastique, servant d’urinoir aux personnes alités.

Certains médicaments ont pour effet secondaire de dérégler l’esprit au point de pousser au meurtre et au suicide (effet secondaire avéré, mentionné sur les notices) . L’effet classique est une atténuation de tout sentiment, positif et négatif : une perte de l’élan vital.
Beaucoup de médecins, infirmiers, avouent leur impuissance et leur incompétence. Ils sont mal avec ce système, mais ne savent pas comment faire autrement que de continuer à faire du mal et des dégâts (d’où mon titre, des SM story) . L’inertie du système médical et le poids de l’industrie pharmacologique stigmatisent de plus en plus les patients. Ils renient aussi systématiquement toute responsabilité dans le mal-être de ceux qu’ils sont sensés soigner. Cacher dans le dossier médical des actes graves comme « la contention et la séquestration » apparaît aussi comme une banalité aux urgences psychiatriques. En France, il est très difficile de monter un procès contre ces services presque intouchables malgré l’immensité et la dangerosité du pouvoir qu’ils ont en main.

Mon récit est subjectif, mais sincère, à peine romancé. C’est une histoire que j’ai vécu. Merci à ceux qui ont eu le courage de me lire jusqu’au bout.


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Poème en Phonétique

lə psi, o pasjɑ̃
vwala mɔ̃n- ɔpinjɔ̃ :
pʁəne dε kaʃətɔ̃ !
lipɔmanjə (yn) εst ynə maladi.
puʁ pʁəvə, sεt- ekʁi
dɑ̃ sə manyskʁi dε sm (døks)
sɛ̃k fwa kə ʒə lli,
lə sɛ̃ismə ε pʁɔskʁi.
vu sɑ̃blez- œ̃ pø blεmə…
vu nεtə pa dɑ̃ lε nɔʁmə.
fo ʁəkuvʁe la fɔʁmə !
ɔ̃ vu pʁɑ̃ la tɑ̃sjɔ̃ ?
u pikyʁə dɑ̃ lə kʁupjɔ̃ ?

lə psi, a sɔ̃ kɔlεɡ
il nεmə pa lε medɔk
pɥiz- il a pœʁ dε dɔk
il vø pa kɔ̃ lə tuʃə
e paʁlə vitə, ʒə tʁuvə sa luʃə
patɔlɔʒi dy deni :
vudʁε ʁɑ̃tʁe ʃe lɥi.

lə psi, a lɥi mεmə
lε du kɔmə laɲo.
dwa sə kɔ̃təniʁ sə salo !
paʁε klεʁ, a də lεspʁi.
malɡʁe sεz- εʁ, ʒmə mefi.
sil ε la, la dy εtʁə dɛ̃ɡ.
dɑ̃ sə sεʁvisə, fodʁε œ̃ flɛ̃ɡ…
la dεʁnjεʁə fwa kœ̃ də sε fεle.
a y lodasə də mə ʃaʁme.
la mɛ̃, ʒlɥi ε tɑ̃dy.
puʁ mʁəmεʁsje, il ma mɔʁdy.

lə psi, o pasjɑ̃, ɑ̃tuʁe dɛ̃fiʁmje.
vu kɔ̃pʁəne ksε pa nɔʁmal
dpa aksεpte lɔʁdʁə medikal.
ɔ̃n- a pa lə ʃwa, sekyʁite.
ɔ̃ va dəvwaʁ vuz- ataʃe.

œ̃n- ɛ̃fiʁmje, a lɥi mεmə
pa lεʁ meʃɑ̃, spʁɔf də tʁɑ̃tə ɑ̃.
ka mfε dla pεnə də lliɡɔte.
lə psi a paʁle. ʒdwa la bukle.
ʒdəmɑ̃də puʁtɑ̃ : ki ε lə demɑ̃ ?

lə mεmə ɛ̃fiʁmje, kɔ̃fidɑ̃sə o pasjɑ̃, tʁε mal
ma ptitə ami, ε bipɔlεʁə (tʁwas) .
pa si deʁɑ̃ʒe, sε dœ̃ navʁɑ̃.
lyzinə ki bʁwa lε sɑ̃timɑ̃,
ʒlε fεz- yʁle e mɑ̃ke dεʁ…

lə pasjɑ̃, a lɛ̃fiʁmje
sə nε pa də vɔtʁə fotə.
mε də sεz- apotʁə
dy djø statistikə
dɔ̃ il sə fɔ̃ tutə ynə etikə.
ʒə nə kʁjəʁε pa.
ʒə ʁεstəʁε kalmə.
ʒə nə vø pa dɔne ynə aʁmə,
ʒsε kə lɔ̃ sə « fu (t) » də mwa.

kεlk minytə plys taʁ, la kɔ̃paɲə dy pasjɑ̃, ki a ete pʁevənɥ. il ε pjez- e puiŋ lje, etɑ̃dy syʁ lə li. sε bʁa sɔ̃t- ekaʁte kɔmə sø dœ̃ kʁysifje.
mɔ̃ ʃeʁi, sa va ale.
ʒə vε mɔkype də twa.
ty nə ʁεstəʁa pa oz- abwa.
kɔmɑ̃ tεde mɔ̃ bebe ?

la pasjɑ̃, a sa kɔ̃paɲə
sil tə plε sɔʁ mwa də la !
u ʒdəvjɛ̃dʁε « kuku ».
ʒə vø ʁɑ̃tʁe ʃe nu.
pʁɔmε kokœ̃ papje ty nə siɲəʁa !

la kɔ̃paɲə
ʒə tə lpʁɔmε mɔ̃ kɔkɛ̃
də nə pa fεʁə ma katɛ̃.
e syʁ sə, εllə sɑ̃ va.
o medəsɛ̃, εllə paʁla…

la kɔ̃vεʁsasjɔ̃ ɑ̃tʁə la kɔ̃paɲə e lekipə medikalə : dø psi viʁɡylə œ̃n- ɛ̃fiʁmjεʁə, la kɔ̃paɲə

la kɔ̃paɲə :
ʒlɥi ε pʁɔmi də pa siɲe.
vu npuve pa mɔbliʒe.
saʃe kə ʒə lεmə tɑ̃.
il nε pa dy tu kɔ̃sɑ̃tɑ̃.
psi œ̃ :
madamə kɔ̃pʁəne, kə sɑ̃z- ɔspitalizasjɔ̃.
il puʁʁε sɑ̃ sɥivʁə, ynə ɡʁɔsə depʁesjɔ̃.
vu pʁəne lə ʁiskə dœ̃ sɥisidə.
syʁ lə sεʁvo, dε deɡaz- iʁevεʁsiblə…
psi dø :
vu nave pa tu vy.
nekute sε bɔnimɑ̃ !
dε pasjɑ̃, ʒɑ̃n- ε kɔny.
il lœʁ fo dε medikamɑ̃.
la kɔ̃paɲə : sεt- εɡzaʒeʁe…
lekipə : sε nɔtʁə metje
la kɔ̃paɲə : lavwaʁ ataʃe ?
lekipə : paʁ sekyʁite.
la kɔ̃paɲə : mε sε mɔ̃ bebe…
lekipə : fo bjɛ̃ lə swaɲe.
la kɔ̃paɲə : mε ʒvø pa siɲe.
lekipə : zale lə ʁəɡʁεte.
la kɔ̃paɲə : mε ʒlɥi ε pʁɔmi.
lekipə : fo ʃɑ̃ʒe davi.
la kɔ̃paɲə : mε sε mɔ̃ kɔpɛ̃ !
lekipə : nu sɔmə medəsɛ̃.

tʁɑ̃tə mɛ̃ də pʁesjɔ̃ psikɔlɔʒikə plys taʁ :

la kɔ̃paɲə, najvə e pεʁdɥ, lekipə medikalə a kote
sɥisidə, deɡaz- iʁevεʁsiblə.
ilz- ɔ̃ tus lεʁ si kʁediblə.
ʒə siɲə, ma pʁɔmεsə ʁənje.
pɥisə til mə paʁdɔne !
la kɔ̃paɲə, ki kɔmɑ̃sə a ʁəɡʁεte œ̃ pø sɔ̃ ʒεstə
lεse mwa ɑ̃kɔʁə lɥi paʁle !
ʒpø pa kɔmə sa lə kite.
mεz- il sε deʒa ɑ̃dɔʁmi…
sjεl, ʒavε pa ʁefleʃi !

pɑ̃dɑ̃ lə tɑ̃ də la kɔ̃vεʁsasjɔ̃ ɑ̃tʁə la kɔ̃paɲə e lekipə medikal. lə pasjɑ̃ ε tuʒuʁz- ataʃe, dʁɔɡe mɛ̃tənɑ̃. ynə ɛ̃fiʁmjεʁə ε pase puʁ lɥi dɔne œ̃ ʁesipje puʁ yʁine. εllə lə depozə syʁ œ̃ sjεʒə a sε kote kil nə pø atɛ̃dʁə. lə pasjɑ̃ ʁεstə səl.
il mɔ̃ dɔne a bwaʁə
pəti bemɔl o dezεspwaʁ.
mε mɛ̃tənɑ̃, ʒə vø pise.
mɔ̃ apɔʁte yn « pistɔlət » (katʁə) .
mwa, ʒtʁuvə sa deɡʁadɑ̃.
e ʒvø ʒystə pise dəbu.
il save swaɲe lœʁ fus.
puʁ lε bʁize ɔ̃ dy talɑ̃ !

kεlk minytə plys taʁ, lə pasjɑ̃ ɔ̃tø
ʒε dy mvide paʁ teʁə.
ataʃe, ʒatεɲε pa lflakɔ̃.
vwala, ʒmə ʁətʁuvə kɔmə œ̃ koʃɔ̃
dəvɑ̃ sεtə ʒɔli ɛ̃fiʁmjεʁə.

lə pasjɑ̃. apʁε lɛ̃sidɑ̃, lekipə medikal lɥi a fε la mɔʁalə. lə pɥisɑ̃ sedatif kɔmɑ̃sə a fεʁə efε.
εllə a nεtwaje ma pisə.
il mɔ̃ tʁεte də meʃɑ̃.
sε pa də ma fotə puʁtɑ̃,
nɔ̃ pa aksεpte kə ʒɑ̃ ʒemisə.
ma buʃə sə ʁɑ̃pli də sɑ̃dʁə,
εllə dəvjɛ̃ sεʃə e patøzə.
ʒapεllə a lεdə, plys ʁjɛ̃.
il mɔ̃ lεse dɑ̃ mɔ̃ kwɛ̃.
medikamɑ̃ tɔʁtyʁə,
ilz- ɔ̃ ete dεz- ɔʁdyʁə.
ʒsɑ̃s vəniʁ la foʃøzə.
ʒvulε pa fεʁə dεsklɑ̃dʁə.
maladʁwa dɑ̃ mɔ̃ bulo.
avεk mɔ̃ ʃεf œ̃ kipʁɔko.
kɑ̃ ʒε paʁle də mɔ̃n- ɑ̃fɑ̃sə.
il a apəle lεz- yʁʒɑ̃sə.

lə pasjɑ̃ panikə e pεʁ sɔ̃ kalmə, sa lɑ̃ɡ kɔmɑ̃sə a ɡɔ̃fle, il nə pø plys paʁle e pʁεskə plys ʁεspiʁe. il esεj də yʁle mε nə pø kemεtʁə kεlk bɔʁbɔʁiɡmə.
ʒysku vɔ̃ til mə pyniʁ ?
εde mwa u ʒə vε muʁiʁ !
ʒpø plys ʁεspiʁe ! ε sə kə ʒə vε kʁəve ? … (kɔmə lɛ̃pʁesjɔ̃ də livʁe sɔ̃ dεʁnje suflə, pɥiz- il sɑ̃dɔʁt)
(pɥi sə ʁevεj, œ̃n- otʁə ljø)
ʒsɥi vivɑ̃ ! mε ʃe lε fʁape…

kεlk mwa plys taʁ, lə pasjɑ̃.
ʒsɥi sɔʁti dø ʒuʁ plys taʁ
pa œ̃n- opital, mεz- œ̃ mitaʁ.
i avε dε fus bjɛ̃ ɑ̃ʁaʒe.
sεʁtɛ̃ bavε, mənasε dtɥe.
pa pʁi də medikamɑ̃.
pa ʒyʒe ase demɑ̃.
pɥiz- il mɔ̃ libeʁe
kɑ̃t- ɔ̃n- a paʁle də pʁɔsε.
pa kɔ̃plete lœʁ ʁapɔʁ.
pa avue, skilz- ɔ̃ fε də mɔ̃ sɔʁ.
ʒə nε ʒamεz- ete ataʃe.
il nə mɔ̃ ʒamεz- ymilje…
teʁifje e ʁɑ̃pli də-εnə.
də sεtə teʁiblə devεnə,
pεʁdy kɔ̃fjɑ̃sə ɑ̃ lymanite.
tikz- e tɔk dœ̃ tʁomatize.
mεʁsi puʁ lε swɛ̃.
ɡlwaʁə o ʒɑ̃tijə medəsɛ̃.
ki nə fɔ̃ pa ynə afεʁə
dεz- amə kilz- ɔ̃ ɑ̃fui su teʁə.