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Poeme : Vent D’autan



Vent D’autan

Vent d’Autan, amant passant des terres fertiles,
Il déboule un soir, fou, courant entre les monts
Dans le doux val en une chevauchée fébrile,
Torride, qui dévale sur la vigne, les champs blonds.

Sauvage bacchanale, fête juvénile,
Épousailles orgiaques d’un vent tourbillon,
Et d’une terre promise, soumise et docile,
En folle débauche dans l’élan d’un typhon.

Ses ceps lourds brisés sous le harcèlement,
Ses blés couchés, tiges rompues par le dément,
La nature sous les coups du démon s’infléchit.

Feuilles tendres arrachées aux glorieux platanes,
Blés mûrs, fruits juteux, jonchent la terre tolosane.
Le fol amant ignorant la dévastation, est déjà parti.
Df

PostScriptum

Notre vie ne serait qu’ un champ que le bonheur visite de temps en temps en coup de vent… violent comme un vent d’Autan… dans une débauche de sentiments confus qui ne laisserait que dévastation…


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Poème en Phonétique

vɑ̃ dotɑ̃, amɑ̃ pasɑ̃ dε teʁə- fεʁtilə,
il debulə œ̃ swaʁ, fu, kuʁɑ̃ ɑ̃tʁə lε mɔ̃
dɑ̃ lə du val ɑ̃n- ynə ʃəvoʃe febʁilə,
tɔʁidə, ki devalə syʁ la viɲə, lε ʃɑ̃ blɔ̃.

sovaʒə bakanalə, fεtə ʒyvenilə,
epuzajəz- ɔʁʒjak dœ̃ vɑ̃ tuʁbijɔ̃,
e dynə teʁə pʁɔmizə, sumizə e dɔsilə,
ɑ̃ fɔlə deboʃə dɑ̃ lelɑ̃ dœ̃ tifɔ̃.

sε sεp luʁd bʁize su lə-aʁsεləmɑ̃,
sε ble kuʃe, tiʒə ʁɔ̃pɥ paʁ lə demɑ̃,
la natyʁə su lε ku dy demɔ̃ sɛ̃fleʃi.

fœjə tɑ̃dʁəz- aʁaʃez- o ɡlɔʁjø platanə,
ble myʁ, fʁɥi ʒytø, ʒɔ̃ʃe la teʁə tɔlozanə.
lə fɔl amɑ̃ iɲɔʁɑ̃ la devastasjɔ̃, ε deʒa paʁti.