Poeme : Retour Au Néant

Je vois les lambeaux déchirés du ciel
Je vois les maisons incendiées
Tout cela paraît irréel
Mais c’est bel et bien vrai…

Les lambeaux gris pendent,
Tels des rideaux funèbres…
Moi, j’essaie de m’y suspendre,
Et tombe dans les ténèbres…

La Lune, couleur rouge sang
Semble incandescente.
Et jusqu’à la fin des temps,
Sera celle qui me hante.

Mon univers s’écroule,
Tout retourne au néant
Et de grosses larmes roulent
Sur mes petites joues d’enfant…

Je perds tout, si rapidement,
Je m’effondre désespérée.
Et le regard hésitant,
J’observe ce chaos insensé.

Je voudrais tant recommencer,
Revenir vite en arrière
Pour essayer de vous garder…
Voici donc ma prière !

ʒə vwa lε lɑ̃bo deʃiʁe dy sjεl
ʒə vwa lε mεzɔ̃z- ɛ̃sɑ̃dje
tu səla paʁε iʁeεl
mε sε bεl e bjɛ̃ vʁε…

lε lɑ̃bo ɡʁi pɑ̃de,
tεl dε ʁido fynεbʁə…
mwa, ʒesε də mi syspɑ̃dʁə,
e tɔ̃bə dɑ̃ lε tenεbʁə…

la lynə, kulœʁ ʁuʒə sɑ̃
sɑ̃blə ɛ̃kɑ̃desɑ̃tə.
e ʒyska la fɛ̃ dε tɑ̃,
səʁa sεllə ki mə-ɑ̃tə.

mɔ̃n- ynive sekʁulə,
tu ʁətuʁnə o neɑ̃
e də ɡʁɔsə laʁmə- ʁule
syʁ mε pətitə ʒu dɑ̃fɑ̃…

ʒə pεʁd tu, si ʁapidəmɑ̃,
ʒə mefɔ̃dʁə dezεspeʁe.
e lə ʁəɡaʁ ezitɑ̃,
ʒɔpsεʁvə sə ʃaoz- ɛ̃sɑ̃se.

ʒə vudʁε tɑ̃ ʁəkɔmɑ̃se,
ʁəvəniʁ vitə ɑ̃n- aʁjεʁə
puʁ esεje də vu ɡaʁde…
vwasi dɔ̃k ma pʁjεʁə !