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Poeme : Deux Poids Deux Mesures



Deux Poids Deux Mesures

Les migrants sur leurs frêles esquifs
Valent bien le Cartier maloin
Tous les marins craignent les récifs
Et rêvent de terres fertiles au loin

Mais si Cartier est un héros
Aux migrants, on leur ferme la porte
On les entasse derrière des barreaux
On prie pour qu’ Éole les emporte

Pour ces damnés point de statues
Dès qu’ils touchent terre, on les arrête
Les tribunaux sur leur sort statuent

Cartier qui débarque avec armes
Sans problème, on lui fait la fête
Quant aux migrants, sonnez les alarmes
Enviedailleurs

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Poème en Phonétique

lε miɡʁɑ̃ syʁ lœʁ fʁεləz- εskif
valɑ̃ bjɛ̃ lə kaʁtje malwɛ̃
tus lε maʁɛ̃ kʁεɲe lε ʁesif
e ʁεve də teʁə- fεʁtiləz- o lwɛ̃

mε si kaʁtje εt- œ̃n- eʁo
o miɡʁɑ̃, ɔ̃ lœʁ fεʁmə la pɔʁtə
ɔ̃ lεz- ɑ̃tasə dəʁjεʁə dε baʁo
ɔ̃ pʁi puʁ keɔlə lεz- ɑ̃pɔʁtə

puʁ sε damne pwɛ̃ də statɥ
dε kil tuʃe teʁə, ɔ̃ lεz- aʁεtə
lε tʁibyno syʁ lœʁ sɔʁ statɥe

kaʁtje ki debaʁkə avεk aʁmə
sɑ̃ pʁɔblεmə, ɔ̃ lɥi fε la fεtə
kɑ̃ o miɡʁɑ̃, sɔne lεz- alaʁmə