Poeme : Les Chasseurs…

Ce matin, c’ est la guerre.
Partout des mercenaires,
La virilité en bandoulière,
Du courage plein les cartouchières…

La face rubiconde,
Le cerveau d’ une blonde,
La bedaine plutôt ronde,
La testostérone qui abonde.

Mieux armés
Que les tueurs de Wagner en liberté.
Plus alcoolisés
Qu’ une troupe de russes déprimés.

Ils parcourent les champs
À la recherche des faisans
Qu’ils viennent de relâcher dans le vent
Deux minutes auparavant.

En urinant dans un fossé,
J’ ai failli noyer
Sur un ces enfoirés
Qui était planqué.

Cet après-midi, la mort va roder.
Après un apéro avalé en quantité,
Ils vont s’entretuer
En tiraillant les yeux fermés.

Si les gilets jaunes étaient abrutis,
Les tuniques oranges sont du même acabit
Ce sont pas des génies
Nos chasseurs au petits zizis.

Heureusement qu’ ils s’ entretuent
En se tirant dans le cul…
Leur nombre diminue !
Bientôt il n’ y en aura plus.

Un

sə matɛ̃, sε la ɡeʁə.
paʁtu dε mεʁsənεʁə,
la viʁilite ɑ̃ bɑ̃duljεʁə,
dy kuʁaʒə plɛ̃ lε kaʁtuʃjεʁə…

la fasə ʁybikɔ̃də,
lə sεʁvo dynə blɔ̃də,
la bədεnə plyto ʁɔ̃də,
la tεstɔsteʁɔnə ki abɔ̃də.

mjøz- aʁme
kə lε tɥœʁ də waɲe ɑ̃ libεʁte.
plysz- alkɔlize
kynə tʁupə də ʁysə depʁime.

il paʁkuʁe lε ʃɑ̃
a la ʁəʃεʁʃə dε fəzɑ̃
kil vjεne də ʁəlaʃe dɑ̃ lə vɑ̃
dø minytəz- opaʁavɑ̃.

ɑ̃n- yʁinɑ̃ dɑ̃z- œ̃ fɔse,
ʒε faji nwaje
syʁ œ̃ sεz- ɑ̃fwaʁe
ki etε plɑ̃ke.

sεt apʁε midi, la mɔʁ va ʁɔde.
apʁεz- œ̃n- apeʁo avale ɑ̃ kɑ̃tite,
il vɔ̃ sɑ̃tʁətɥe
ɑ̃ tiʁajɑ̃ lεz- iø fεʁme.

si lε ʒilε ʒonəz- etε abʁyti,
lε tynikz- ɔʁɑ̃ʒə sɔ̃ dy mεmə akabi
sə sɔ̃ pa dε ʒeni
no ʃasœʁz- o pəti zizi.

œʁøzəmɑ̃ kil sɑ̃tʁətɥe
ɑ̃ sə tiʁɑ̃ dɑ̃ lə kyl…
lœʁ nɔ̃bʁə diminɥ !
bjɛ̃to il ni ɑ̃n- oʁa plys.

œ̃