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Poeme : Histoires Anciennes… (4)



Histoires Anciennes… (4)

Dans la taverne, autour du bourgmestre
On entendait parler, avec les ministres
De l’eau rouge, des derniers évènements
Et toutes les campagnes jugées brièvement

On prêtait l’oreille, pour les visiteurs
Qui racontaient du pays, les rumeurs
Tous observaient le courage du soir…
En baissant les yeux devant des histoires

Certains prétendaient déjà à d’autres,
Le silence que la nuit fait disparaître
Ils avaient tous, la foi et la conscience
Des partisans égoïstes, une confiance

En leur mensonge, qui se doutait aux écus
Des tournées renversées, dans la parole écrue
On leur donnait des mots en dessous…
Vainement, pour se rappeler les goûts

Que leur Vie peut avoir, et posséder en eux
Quelques-uns ne cachaient pas pour deux…
Leur inquiétude et leur atroce peur du sort
Qui semblent s’abattre dans ce décor…

Que les Ordres ont su faire naître, et exister
Depuis des siècles, sur les mains attristées
Des autres époques, mais on ne pouvait
Qu’en dire du bien. Ils se parachevaient…

Mais, ils ne pouvaient s’empêcher de montrer
Aux lueurs des bougies, et des ombres frustrées
Sous la bûchée d’une cheminée crépitante
Toutes les larmes, les faiblesses latentes…

Chacun se couvrait d’un masque, à sa façon
Pour passer à travers les convives et leur raison
Quand, entrant, avec un léger sursaut, des chasseurs
Des proches collines, revenant affolé en penseur…

Après un coup hésité, et les soupirs dits soulagés
Des foules paysannes, les langues obligées
Se délieraient, en des nouvelles inopportunes
Qui ne sont pas, ici, de bonnes fortunes…

Ils s’abandonnaient, au récit de ce jour, …
Et, ce qu’ils avaient pu voir dans les détours
Des prises et des pieds parcourus, aux abords
Des crottes forestières, qui sont sans accord

Le pire endroit, où ils ont pus passer, à jamais.
Ils décrivaient, une scène blessée, gisaient…
Là et ailleurs des animaux écorchés, des chairs
Parsemées, des lambeaux vivants en misères

Ils avaient même vu, avec étonnement…
Quelques choses qui s’apparentaient, à présent
A des débris squelettiques d’armures et d’armes
Mais, ils n’y avaient point de corps d’hommes

Ce qui les rassura, un temps, mais très peu…
Ils disaient avoir été hérissé par un cri hideux
Venant des profondeurs des lieux, et ont fuit
Par belle peur pour leur Vie. Ils n’oublieront ce bruit

Comme ils le répétaient, devant la tribune
Des villageois qui s’étaient massées, sans lacune
Personne n’osait plus bouger, et s’écrier…
Tant ils voulaient tous s’évader pour prier

_____

Courte nuit, pour la tribu isolée dans cette cache
Qui s’est vêtue avec les vents froids d’une blanche
Et épaisse brouille. Elle s’est déposée, au fil des mots
Que la maison de tous laissait sortir par défaut…
Fab, Kristell

PostScriptum

Bien plus léger que les précédents… Il ne rentre pas forcément, aussi, dans les &quot ; Histoires anciennes… &quot ; pour certains détails qui sont mes secrets. Merci de lire ou pas


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Poème en Phonétique

dɑ̃ la tavεʁnə, otuʁ dy buʁɡmεstʁə
ɔ̃n- ɑ̃tɑ̃dε paʁle, avεk lε ministʁə
də lo ʁuʒə, dε dεʁnjez- evεnəmɑ̃
e tutə lε kɑ̃paɲə ʒyʒe bʁjεvəmɑ̃

ɔ̃ pʁεtε lɔʁεjə, puʁ lε vizitœʁ
ki ʁakɔ̃tε dy pεi, lε ʁymœʁ
tusz- ɔpsεʁvε lə kuʁaʒə dy swaʁ…
ɑ̃ bεsɑ̃ lεz- iø dəvɑ̃ dεz- istwaʁə

sεʁtɛ̃ pʁetɑ̃dε deʒa a dotʁə,
lə silɑ̃sə kə la nɥi fε dispaʁεtʁə
ilz- avε tus, la fwa e la kɔ̃sjɑ̃sə
dε paʁtizɑ̃z- eɡɔistə, ynə kɔ̃fjɑ̃sə

ɑ̃ lœʁ mɑ̃sɔ̃ʒə, ki sə dutε oz- eky
dε tuʁne ʁɑ̃vεʁse, dɑ̃ la paʁɔlə ekʁy
ɔ̃ lœʁ dɔnε dε moz- ɑ̃ dəsu…
vεnəmɑ̃, puʁ sə ʁapəle lε ɡu

kə lœʁ vi pø avwaʁ, e pɔsede ɑ̃n- ø
kεlkz- œ̃ nə kaʃε pa puʁ dø…
lœʁ ɛ̃kjetydə e lœʁ atʁɔsə pœʁ dy sɔʁ
ki sɑ̃ble sabatʁə dɑ̃ sə dekɔʁ…

kə lεz- ɔʁdʁəz- ɔ̃ sy fεʁə nεtʁə, e εɡziste
dəpɥi dε sjεklə, syʁ lε mɛ̃z- atʁiste
dεz- otʁəz- epɔk, mεz- ɔ̃ nə puvε
kɑ̃ diʁə dy bjɛ̃. il sə paʁaʃəvε…

mε, il nə puvε sɑ̃pεʃe də mɔ̃tʁe
o lɥœʁ dε buʒi, e dεz- ɔ̃bʁə- fʁystʁe
su la byʃe dynə ʃəmine kʁepitɑ̃tə
tutə lε laʁmə, lε fεblesə latɑ̃tə…

ʃakœ̃ sə kuvʁε dœ̃ maskə, a sa fasɔ̃
puʁ pase a tʁavεʁ lε kɔ̃vivəz- e lœʁ ʁεzɔ̃
kɑ̃, ɑ̃tʁɑ̃, avεk œ̃ leʒe syʁso, dε ʃasœʁ
dε pʁoʃə kɔlinə, ʁəvənɑ̃ afɔle ɑ̃ pɑ̃sœʁ…

apʁεz- œ̃ ku ezite, e lε supiʁ di sulaʒe
dε fulə pεizanə, lε lɑ̃ɡz- ɔbliʒe
sə deljəʁε, ɑ̃ dε nuvεlləz- inɔpɔʁtynə
ki nə sɔ̃ pa, isi, də bɔnə fɔʁtynə…

il sabɑ̃dɔnε, o ʁesi də sə ʒuʁ, …
e, sə kilz- avε py vwaʁ dɑ̃ lε detuʁ
dε pʁizəz- e dε pje paʁkuʁys, oz- abɔʁd
dε kʁɔtə fɔʁεstjεʁə, ki sɔ̃ sɑ̃z- akɔʁ

lə piʁə ɑ̃dʁwa, u ilz- ɔ̃ py pase, a ʒamε.
il dekʁivε, ynə sεnə blese, ʒizε…
la e ajœʁ dεz- animoz- ekɔʁʃe, dε ʃεʁ
paʁsəme, dε lɑ̃bo vivɑ̃z- ɑ̃ mizεʁə

ilz- avε mεmə vy, avεk etɔnəmɑ̃…
kεlk ʃozə ki sapaʁɑ̃tε, a pʁezɑ̃
a dε debʁi skəlεtik daʁmyʁəz- e daʁmə
mε, il ni avε pwɛ̃ də kɔʁ dɔmə

sə ki lε ʁasyʁa, œ̃ tɑ̃, mε tʁε pø…
il dizε avwaʁ ete eʁise paʁ œ̃ kʁi idø
vənɑ̃ dε pʁɔfɔ̃dœʁ dε ljø, e ɔ̃ fɥi
paʁ bεllə pœʁ puʁ lœʁ vi. il nubljəʁɔ̃ sə bʁɥi

kɔmə il lə ʁepetε, dəvɑ̃ la tʁibynə
dε vilaʒwa ki setε mase, sɑ̃ lakynə
pεʁsɔnə nozε plys buʒe, e sekʁje…
tɑ̃ il vulε tus sevade puʁ pʁje

suliɲe suliɲe suliɲe suliɲe

kuʁtə nɥi, puʁ la tʁiby izɔle dɑ̃ sεtə kaʃə
ki sε vεtɥ avεk lε vɑ̃ fʁwa dynə blɑ̃ʃə
e epεsə bʁujə. εllə sε depoze, o fil dε mo
kə la mεzɔ̃ də tus lεsε sɔʁtiʁ paʁ defo…