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Poeme : En Marche



En Marche

J’ai un costume car moi, Monsieur, je travaille !
Pas en usine ! Non ! Non, moi je suis ENARQUE.
S’il n’y a plus de roi, il reste des monarques,
De l’Olympe guidant la plèbe et la piétaille.

Cette corporation n’a pas d’équivalent.
Hier, j’étais banquier et aujourd’hui, ministre ;
Sans conflit d’intérêt, compétent, j’administre
Finance ou industrie… Je suis polyvalent.

Haut fonctionnaire, donc, payé plus qu’un Nobel,
J’ai la trempe pourtant d’un héros de S. F.
J’ai ainsi décidé de gruger l’ I. S. F.
Pour démontrer à tous que je suis un rebelle.

Dans des instants inouïs d’intense fulgurance
Mon destin m’apparaît écrit en filigrane
Sur la dive auréole illuminant mon crâne.
Oui ! Je serai un jour Président de la France !

Pour faire une omelette il faut casser des œufs.
Non ! Pas sur mon complet ! Je parle de l’emploi !
La flexibilité demande que l’on ploie.
Salariés, à genoux ! Je vais faire du neuf.

Je sais dors et déjà convaincre les sceptiques.
Voyez le résultat du travail le dimanche !
Les touristes anglais déferlant par la Manche,
Les hordes de chinois emplissant nos boutiques !

En marche est l’avenir, entre mes mains, palpable
Je mettrai le pays en ordre par la trique
Et les quarant’-neuf trois, la marque de fabrique
De ma tribu. L’oligarchie des incapables (*) .
Gilbertgosseyn

PostScriptum

Juin 2016
(*) L’Oligarchie des incapables est un essai écrit par Sophie Coignard et Romain Gubert sur l’évolution de l’élite politique et économique française. https : //www. youtube. com/watch ? v=XbBFo3Wat6I
En réponse à « Pour un appel officiel » de Mireille-Seznec. L’envie de mettre un coup de pied dans la fourmilliière.


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Poème en Phonétique

ʒε œ̃ kɔstymə kaʁ mwa, məsjø, ʒə tʁavajə !
pa ɑ̃n- yzinə ! nɔ̃ ! nɔ̃, mwa ʒə sɥiz- ɑ̃naʁkə.
sil ni a plys də ʁwa, il ʁεstə dε mɔnaʁk,
də lɔlɛ̃pə ɡidɑ̃ la plεbə e la pjetajə.

sεtə kɔʁpɔʁasjɔ̃ na pa dekivalɑ̃.
jεʁ, ʒetε bɑ̃kje e oʒuʁdɥi, ministʁə,
sɑ̃ kɔ̃fli dɛ̃teʁε, kɔ̃petɑ̃, ʒadministʁə
finɑ̃sə u ɛ̃dystʁi… ʒə sɥi pɔlivalɑ̃.

o fɔ̃ksjɔnεʁə, dɔ̃k, pεje plys kœ̃ nɔbεl,
ʒε la tʁɑ̃pə puʁtɑ̃ dœ̃n- eʁo də εs. εf.
ʒε ɛ̃si deside də ɡʁyʒe li. εs. εf.
puʁ demɔ̃tʁe a tus kə ʒə sɥiz- œ̃ ʁəbεllə.

dɑ̃ dεz- ɛ̃stɑ̃z- inui dɛ̃tɑ̃sə fylɡyʁɑ̃sə
mɔ̃ dεstɛ̃ mapaʁε ekʁi ɑ̃ filiɡʁanə
syʁ la divə oʁeɔlə ilyminɑ̃ mɔ̃ kʁanə.
ui ! ʒə səʁε œ̃ ʒuʁ pʁezide də la fʁɑ̃sə !

puʁ fεʁə ynə ɔməlεtə il fo kase dεz- ø.
nɔ̃ ! pa syʁ mɔ̃ kɔ̃plε ! ʒə paʁlə də lɑ̃plwa !
la flεksibilite dəmɑ̃də kə lɔ̃ plwa.
salaʁje, a ʒənu ! ʒə vε fεʁə dy nəf.

ʒə sε dɔʁz- e deʒa kɔ̃vɛ̃kʁə lε sεptik.
vwaje lə ʁezylta dy tʁavaj lə dimɑ̃ʃə !
lε tuʁistəz- ɑ̃ɡlε defεʁlɑ̃ paʁ la mɑ̃ʃə,
lεz- ɔʁdə- də ʃinwaz- ɑ̃plisɑ̃ no butik !

ɑ̃ maʁʃə ε lavəniʁ, ɑ̃tʁə mε mɛ̃, palpablə
ʒə mεtʁε lə pεiz- ɑ̃n- ɔʁdʁə paʁ la tʁikə
e lε kaʁɑ̃tnəf tʁwa, la maʁkə də fabʁikə
də ma tʁiby. lɔliɡaʁʃi dεz- ɛ̃kapabləs (asteʁiskə) .