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Prose : Démiurge



A Propos

Premier poème de mon recueil « Le Marteau et l’Enclume » que je vous partage ici.
Bonne lecture !

Démiurge

Avant que l’immondice humaine me broie la rétine, un voile immaculée drapait ma face, et m’enveloppait, tel un grand Lys.
Un beau jour, j’ai réclamé robe de l’innocence au repentir, et je l’ai jeté au feu.
J’ai fais mon commerce du vice, j’ai bradé la honte.
Ô ! J’ai noyé toutes bontés dans ma frêle cervelle.
Toutes joies est éphémère et toutes vertus dérisoires.
Que dis-je ?
J’ai monnayé la vertus !
Je me suis vautré dans le fumier hélas.
Ô l’Enfer ne m’effraie plus, et ma cité est pareille aux rives du styx.
J’ai rongé mon frein, je me suis pris pour Dieu.
Las ! Je n’ai cure du bien ou du mal ici bas.
Rien n’est plus commun.
Amis !
Frères d’infortune ! De mes nuits blanches ont survécu ces litanies maudites.
J’ai tiré pour vous ces pages de ma science pervertie !
Ganymède

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Poème en Phonétique

avɑ̃ kə limɔ̃disə ymεnə mə bʁwa la ʁetinə, œ̃ vwalə imakyle dʁapε ma fasə, e mɑ̃vəlɔpε, tεl œ̃ ɡʁɑ̃ lis.
œ̃ bo ʒuʁ, ʒε ʁeklame ʁɔbə də linɔsɑ̃sə o ʁəpɑ̃tiʁ, e ʒə lε ʒəte o fø.
ʒε fε mɔ̃ kɔmεʁsə dy visə, ʒε bʁade la ɔ̃tə.
o ! ʒε nwaje tutə bɔ̃te dɑ̃ ma fʁεlə sεʁvεllə.
tutə ʒwaz- εt- efemεʁə e tutə vεʁtys deʁizwaʁə.
kə di ʒə ?
ʒε mɔnεje la vεʁtys !
ʒə mə sɥi votʁe dɑ̃ lə fymje ela.
o lɑ̃fe nə mefʁε plys, e ma site ε paʁεjə o ʁivə dy stiks.
ʒε ʁɔ̃ʒe mɔ̃ fʁɛ̃, ʒə mə sɥi pʁi puʁ djø.
las ! ʒə nε kyʁə dy bjɛ̃ u dy mal isi ba.
ʁjɛ̃ nε plys kɔmœ̃.
ami !
fʁεʁə dɛ̃fɔʁtynə ! də mε nɥi blɑ̃ʃəz- ɔ̃ syʁveky sε litani moditə.
ʒε tiʁe puʁ vu sε paʒə də ma sjɑ̃sə pεʁvεʁti !