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Poeme : Le Vieux Poële



Le Vieux Poële

Mon vieux poêle
Le cœur de la maison était là
Dans cette cuisine d’en bas
Percée d’une humble fenêtre
L’éclairant d’une clarté salpêtre
Ce cœur souvent cajoleur
Saignant sa bonne chaleur
Comme chez tous les hères
Habitant un coron lapidaire
Charbon couvant, dans l’attente
D’une maman toujours présente
Voire près d’où git du bon charbon
Rougeoyant dans son creuset tout bon
Lorsque le pauvre affaisse son ardeur
La dame du feu lui jette bois craqueurs
L’Adjuvant de houille toujours balèze
Puis crépite le petit bois qui se braise
Sur la taque noire du foyer attendent
Casseroles et la bouilloire, l’omniprésente
Plus éloignée, une grande cafetière
Sur les côtés languissent des portières
Sur la buse, une « clef » côté arrière
Ouvrait selon ouverture le tirage d’air
Le soir « jamais » ne se fermait à fond
A côté, une charbonnière en sentinelle
Sous buse mon chat avec sa gamelle
Ah ! La bonne chaleur charbon
Près de lui, on se réfugiait tous sans abstention
Il donnait 22, 23, 24, 25°… comme nous le voulions !
Gramo

PostScriptum

Bonjour chers amis.

Voici (encore ! ) une vieille pièce qui a fait date dans mon enfance : LE POELE.
Il nous permettait de cuisiner et de nous chauffer, les deux à la fois.

Le poêle dont je vous parle est un « poêle crapaud » ainsi bizarrement nommé.
On voit bien sur la photo le « pot » qui contenait le charbon. C’était un creuset en fonte épaisse et très résistante que le charbon chauffait parfois au rouge. Les modèles variaient peu. Vous voyez les portières latérales dans lesquelles la cuisinière enfournait les plats à chauffer. C’était cela le four de l’époque. Elle devait évaluer la température : une affaire d’expérience.
Le dessus était une plaque de métal que nous nommions « taque ». Elle était percée d’orifices circulaires amovibles. Le principal étant celui par lequel s’effectuait avec une charbonnière, le remplissage du charbon.
Pour la mise en œuvre, il fallait tisonner les cendres qui tombait dans un bac. Mettre du papier journal, des petits bois bien sec allumer, puis attendre le moment propice pour vider une petite quantité de charbon. Lorsque celui-ci sera à point ajouter la quantité de houille désirée en fonction du travail de la ménagère : chauffer de l’eau pour le café, la vaisselle, le linge etc… Rater la mise en fonction du charbon était assez malencontreux en travail supplémentaire…
Vous avez compris que le bac à cendre se vidait, souvent au jardin et l’hiver sur la pour contrer le verglas ou la neige.
La taque s’entretenait. Elle était frottée au papier émeri. Après on la frottait avec un produit liquide noir. C’était un petit bidon de marque « zebri » qui lui donner un bel aspect.
Noter Mesdames que l’usage du foyer à charbon était générateur de beaucoup, beaucoup de poussières…

Amitiés

Emile


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Poème en Phonétique

mɔ̃ vjø pwεlə
lə kœʁ də la mεzɔ̃ etε la
dɑ̃ sεtə kɥizinə dɑ̃ ba
pεʁse dynə œ̃blə fənεtʁə
leklεʁɑ̃ dynə klaʁte salpεtʁə
sə kœʁ suvɑ̃ kaʒɔlœʁ
sεɲɑ̃ sa bɔnə ʃalœʁ
kɔmə ʃe tus lεz- εʁə
abitɑ̃ œ̃ kɔʁɔ̃ lapidεʁə
ʃaʁbɔ̃ kuvɑ̃, dɑ̃ latɑ̃tə
dynə mamɑ̃ tuʒuʁ pʁezɑ̃tə
vwaʁə pʁε du ʒit dy bɔ̃ ʃaʁbɔ̃
ʁuʒwajɑ̃ dɑ̃ sɔ̃ kʁøzε tu bɔ̃
lɔʁskə lə povʁə afεsə sɔ̃n- aʁdœʁ
la damə dy fø lɥi ʒεtə bwa kʁakœʁ
ladʒyvɑ̃ də ujə tuʒuʁ balεzə
pɥi kʁepitə lə pəti bwa ki sə bʁεzə
syʁ la takə nwaʁə dy fwaje atɑ̃de
kasəʁɔləz- e la bujwaʁə, lɔmnipʁezɑ̃tə
plysz- elwaɲe, ynə ɡʁɑ̃də kafətjεʁə
syʁ lε kote lɑ̃ɡise dε pɔʁtjεʁə
syʁ la byzə, ynə « kləf » kote aʁjεʁə
uvʁε səlɔ̃ uvεʁtyʁə lə tiʁaʒə dεʁ
lə swaʁ « ʒamεs » nə sə fεʁmε a fɔ̃
a kote, ynə ʃaʁbɔnjεʁə ɑ̃ sɑ̃tinεllə
su byzə mɔ̃ ʃa avεk sa ɡamεllə
a ! la bɔnə ʃalœʁ ʃaʁbɔ̃
pʁε də lɥi, ɔ̃ sə ʁefyʒjε tus sɑ̃z- abstɑ̃sjɔ̃
il dɔnε vɛ̃t- dø viʁɡylə vɛ̃t- tʁwa viʁɡylə vɛ̃t- katʁə viʁɡylə vɛ̃t- sɛ̃k dəɡʁe… kɔmə nu lə vuljɔ̃ !