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Poeme : Vieille Demoiselle



Vieille Demoiselle

VIEILLE DEMOISELLE
Regardez montagnes et montagnettes
Voyez cette vieille petite charrette
Qui jadis saluait vos croisettes
A Charce, près le Pont du bourg
Vous la verrez près du carrefour
Couronnant la rivière de ses amours
Elle vieillit au pied des sommets
Est-elle perdue à tout jamais ?
Isolée, seule et sans harnais !
Décrépissant sur des arceaux d’acier
Dernier rempart au temps carnassier
Mais pourquoi l’a-t-on disgracié (e)
Ecoutez montagnes et montagnettes
Entendez comme au vent elle cliquette
Ayez donc pitié de votre petite charrette
Tendez-lui la main, qu’aux cimes elle revient
Montagnes, montagnette rappelez-vous soudain
La demoiselle roulait sous vos rocs alpins
Elle serpentait la gorge de Pommerol
Puis, lentement en franchissait le col
Tandis que le mulet tendait le licol
Ecoutez donc montagnes et montagnettes
Oyez la complainte de votre charrette
Si vous y passez, faites lui donc causette
Gramophone889

PostScriptum

La demoiselle dont je parle est une vieille petite charette. Les gens l’appelaient ainsi « la demoiselle ». Autrefois, elle véhiculait les personnes qui dans ces montagnes alpines de la Drôme provençale devaient se rendre soit au marché de la Motte Chalencon où ailleurs. Maintenant à l’ère de l’automobile, elle ne sert plus. Elle est là à CHARCE, comme je vous l’ai décrite abandonnée à un triste sort : celui de l’abandon. La vieille demoiselle existe donc encore mais pour combien de temps ? Hélas, je ne suis pas parvenu a vous en montrer la photo, dommage.
Son sort dépendrait de la municipalité.


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Poème en Phonétique

vjεjə dəmwazεllə
ʁəɡaʁde mɔ̃taɲəz- e mɔ̃taɲεtə
vwaje sεtə vjεjə pətitə ʃaʁεtə
ki ʒadi salɥε vo kʁwazεtə
a ʃaʁsə, pʁε lə pɔ̃ dy buʁɡ
vu la veʁe pʁε dy kaʁəfuʁ
kuʁɔnɑ̃ la ʁivjεʁə də sεz- amuʁ
εllə vjεji o pje dε sɔmε
εt- εllə pεʁdɥ a tu ʒamε ?
izɔle, sələ e sɑ̃-aʁnε !
dekʁepisɑ̃ syʁ dεz- aʁso dasje
dεʁnje ʁɑ̃paʁ o tɑ̃ kaʁnasje
mε puʁkwa la tɔ̃ dizɡʁasje (ə)
əkute mɔ̃taɲəz- e mɔ̃taɲεtə
ɑ̃tɑ̃de kɔmə o vɑ̃ εllə klikεtə
εje dɔ̃k pitje də vɔtʁə pətitə ʃaʁεtə
tɑ̃de lɥi la mɛ̃, ko siməz- εllə ʁəvjɛ̃
mɔ̃taɲə, mɔ̃taɲεtə ʁapəle vu sudɛ̃
la dəmwazεllə ʁulε su vo ʁɔkz- alpɛ̃
εllə sεʁpɑ̃tε la ɡɔʁʒə də pɔməʁɔl
pɥi, lɑ̃təmɑ̃ ɑ̃ fʁɑ̃ʃisε lə kɔl
tɑ̃di kə lə mylε tɑ̃dε lə likɔl
əkute dɔ̃k mɔ̃taɲəz- e mɔ̃taɲεtə
waje la kɔ̃plɛ̃tə də vɔtʁə ʃaʁεtə
si vuz- i pase, fεtə lɥi dɔ̃k kozεtə