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Poeme : Chroniques



Chroniques

Néo faubourg des colonies occidentales,
Bien aimé des dieux !
Ta bonté t’a coûté tes fils et tes pétales
Et la lueur dans tes yeux.

Dans ta poitrine tu portes de la noblesse,
Et beaucoup trop d’amour
C’est pourquoi tu as tout donné, ou du moins presque
Au saint et au vautour.

Puisque tu es féodal, on t’appelle barbare !
Des mots ! bien des mots… !
Ta fierté voit son soleil noyé dans la mare
De leurs grotesques égos.

Cependant, nuls d’eux ne sont las de tes mamelles
Et enivrés de lait,
Bon sang ! Ils pétillent comme des étincelles,
Se riant de ton chevet.

Illéttré ! Ils pointent une arme épistolaire
Sur tes vieux rituels
Où sont tes chroniques ? Le digne réverbère
Des futurs perpétuels.

Vais-je en vouloir à ces mensonges monotones
Que tu crois à ton gré… ?
Comme quoi, il y a d’hommes au dessus des hommes
… Loin que vagit l’été.
Encor tu te laisses berner par un mirage,
Celui de la piété
Tes richesses à découvert, tu fais naufrage,
Île de pauvreté.

Et paraît-il que tes rues sont les plus austères,
Et tes rois belliqueux !
La haine flirte jusque dans les monastères
Et dans le cœur des pieux…

Berceau de l’humanité ! N’es-tu qu’utopie ?
Un tableau sans couleur ?
Pourquoi le ciel épanche sa frénésie
Sur toi, pays de douleur ?

Nous te rachèterons ! Ainsi dit ton éphèbe ;
Si la lueur ne vient pas,
Nous irons vers elle ; petit, grand, fort et faible
La chercher, loin là-bas…
Hermann Mandel

PostScriptum

L’Afrique a passé un grand nombre de temps a se morfondre et se miroiter son incapacité à se prendre en main et pourtant elle a tout ce dont elle a besoin pour s’élever. Mais aujourd’hui, la jeunesse se lève et j’espère le changement


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Poème en Phonétique

neo fobuʁɡ dε kɔlɔniz- ɔksidɑ̃talə,
bjɛ̃ εme dε djø !
ta bɔ̃te ta kute tε fisz- e tε petalə
e la lɥœʁ dɑ̃ tεz- iø.

dɑ̃ ta pwatʁinə ty pɔʁtə- də la nɔblεsə,
e boku tʁo damuʁ
sε puʁkwa ty a tu dɔne, u dy mwɛ̃ pʁεskə
o sɛ̃ e o votuʁ.

pɥiskə ty ε feɔdal, ɔ̃ tapεllə baʁbaʁə !
dε mo ! bjɛ̃ dε mo… !
ta fjεʁte vwa sɔ̃ sɔlεj nwaje dɑ̃ la maʁə
də lœʁ ɡʁɔtεskz- eɡo.

səpɑ̃dɑ̃, nyl dø nə sɔ̃ las də tε mamεllə
e ɑ̃nivʁe də lε,
bɔ̃ sɑ̃ ! il petije kɔmə dεz- etɛ̃sεllə,
sə ʁjɑ̃ də tɔ̃ ʃəvε.

illetʁe ! il pwɛ̃te ynə aʁmə epistɔlεʁə
syʁ tε vjø ʁitɥεl
u sɔ̃ tε kʁɔnik ? lə diɲə ʁevεʁbεʁə
dε fytyʁ pεʁpetɥεl.

vε ʒə ɑ̃ vulwaʁ a sε mɑ̃sɔ̃ʒə monotɔnə
kə ty kʁwaz- a tɔ̃ ɡʁe… ?
kɔmə kwa, il i a dɔməz- o dəsy dεz- ɔmə
… lwɛ̃ kə vaʒi lete.
ɑ̃kɔʁ ty tə lεsə bεʁne paʁ œ̃ miʁaʒə,
səlɥi də la pjete
tε ʁiʃesəz- a dekuvεʁ, ty fε nofʁaʒə,
ilə də povʁəte.

e paʁε til kə tε ʁy sɔ̃ lε plysz- ostεʁə,
e tε ʁwa bεllikø !
la-εnə fliʁtə ʒyskə dɑ̃ lε mɔnastεʁə
e dɑ̃ lə kœʁ dε pjø…

bεʁso də lymanite ! nε ty kytɔpi ?
œ̃ tablo sɑ̃ kulœʁ ?
puʁkwa lə sjεl epɑ̃ʃə sa fʁenezi
syʁ twa, pεi də dulœʁ ?

nu tə ʁaʃεtəʁɔ̃ ! ɛ̃si di tɔ̃n- efεbə,
si la lɥœʁ nə vjɛ̃ pa,
nuz- iʁɔ̃ vεʁz- εllə, pəti, ɡʁɑ̃, fɔʁ e fεblə
la ʃεʁʃe, lwɛ̃ la ba…