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Poeme : « Merde, Foutre, Tonnerre ! »



« Merde, Foutre, Tonnerre ! »

Qu´ils aillent se faire foutre, tonnerre !
Et la merde pour eux, ces putains de fils,
Enfants prodigues, fratricides, faux amis,
Soi-disant patriotes se laissant mener
Par les tripes et par les poches,
Sous produits de la politicaillerie de merde,
Experts en démagogie, magouille et crim-inologie,
Pseudo –intellectuels que les intérêts mesquins à la fois
Apprivoisent et abêtissent,
Analphabètes se croyant pourtant illuminés,
Politichiens de la pire espèce,
Prix Nobel d´obscurantisme,
Vendeurs de patrie, honte ambulante,
Citoyens made in polichinellerie,
Héros zéro,
Profanateurs de la fierté et de la gloire
De tout un peuple, toute une nation,
Dont nombre de qualités telles :
L´hospitalité, la générosité,
La charité, l´altruisme,
Pour ne, que ces dernières, citer
Du creux de ses yeux
Et des moindres pores de son corps,
Baignent aux incommensurables flots
Dépassant en régularité et en impétuosité,
De la mer, les flux et reflux,
En bonté et beauté
Même ceux se voulant faire passer
Pour les plus généreux,
Et en cadence, rythme et harmonie
Même de Beethoven, la neuvième symphonie.
Que je vous aime
O mon peuple !
Mon ami de galère, ma verve,
Ma muse depuis toujours
Et pour toujours,
Mon rêve perdu,
Ma destinée en proie á la tromperie,
Ma plus noble aspiration, ma passion,
Ma nostalgie, mon entéléchie, mon apraxie,
Vous qui ne vous ménagez à tout donner ;
Sans rien en retour, à personne ni exiger, ni réclamer.
Même si aujourd´hui avec, de vos fils la complicité
On vous taxe de toute sordidité
Et des plus abominables absurdités,
Même si on se croit au rébus de l´humanité
Nous avoir sublimement et dûment réduits,
A notre mission oh combien sacrée
Nous ne saurions y renoncer.
Le monde, sur nous a les yeux braqués,
Prouvons-leur que nous n´avons jamais
A nos origines renoncées,
Et que ce que nous avons été,
Avec un peu plus ou un peu moins d´acuité,
Toujours nous nous accrocherons à l’y rester,
Et, ce, peu importe à qui que ce soit cela pourrait,
Un quelconque intérêt et la susceptibilité, blesser ou léser.
Mettons-nous bien ça en tête :
Tous les peuples ont une histoire,
Un peu plus ou un peu moins remarquable,
Ils en ont une.
Mais la nôtre, reste et demeure,
L ´une des rares à pouvoir avec honneur et dignité
Décorer les annales de l’histoire, en toute universalité.
Certes nous sommes, en territoire, une petite nation,
Qui ne cesse d’étonner le monde,
Ce n´est pas qu´ainsi nous l´ayons voulu
Mais, la triste vérité est que,
Le don de l’émerveillement nous a été destiné,
Bien avant notre création.
Nombreuses étaient les nations appelées,
A sur leur territoire à abolir l’esclavage,
En élevant leurs semblables à la dignité humaine,
Nonobstant, pour la première fois dans l’histoire de l’humanité
L’exploitation et la domination de l’homme par l’homme
A, en un petit coin de terre baptisé Haïti,
Terre haute, terre montagneuse de hauts faits,
Terre haute, terre montagneuse d’hospitalité,
D’ingéniosité, de générosité, de mystères
Et surtout d’humanité éprouvée ;
Pour d’aucuns, le centre du cosmos,
Le refuge de l’humanité au jour du courroux des cieux
Où le tout-puissant, le miséricordieux
Et le meilleur des dieux d’être bon envers les méchants
Pour faire justice aux opprimés et malaimés.
Fideles à la mission qui nous est destinée
Ainsi qu’à la vocation qui nous a engendrés,
Nous ne cesserons pour eux, auprès des dieux
Avec l’humanité qui nous caractérise leur implorer pitié.
Cette cuisante réalité, personne ne peut la changer,
Et nous devons être, les premiers à le reconnaître
Et accepter que nous ne sommes nulle part
En, dernier ressort, en odeur de sainteté.
On fait semblant de nous aimer et de nous aider,
Alors qu’au fait on ne fait que nous décrier ; nous humilier.
Au fond, c’est l’ambition et surtout l’envie,
Qui porte à nous faire charrier les fardeaux
Pesant, d’une manière ou d’une autre,
Sur l’humanité, en réalité, dans sa totalité.
Il s’agit là de prouesses ne pouvant s’empêcher
De notre histoire caractériser,
Même si aujourd´hui elle on se plait de la faire passer
Pour : résidu et rébus d´un passé fustigé
Dont la vocation saurait outrepasser la fertilité
Même de Néfertiti sur de vastes champs
En quête de poignants et réels souvenirs.
O maudite dette d’impertinence,
Aujourd’hui encore on s´acharne à nous faire,
Coûte que coûte, ton prix, au centuple, payer.
Mais jusqu´à quand ?
Foutre ! Tonnerre !
Ces pirates, ces corsaires, ces aventuriers modernes
Pensent-ils qu´ils peuvent, de la face de la terre,
Comme il est de leur tradition, nous faire disparaître ?
Si tel est pour nous leur souhait,
Profondément nous le regrettons.
Car, tant qu´il y a un haïtien authentique,
Conséquent avec lui-même et qui se respecte,
Avec au moins une goûte de souffle de vie,
Ailleurs ou sur le territoire d´Haïti Thomas,
Quisqueya ou Bohio,
L´unique chose qu´il leur dirait à ces sieurs,
Se croyant du monde les maîtres de jure,
Reste et demeure, sans marmotter,
Sans les mots mâcher et sans tergiverser
Et avec tout le respect que nous leur devons :
« Allez vous faire foutre, tonnerre !
Et la merde pour vous, putains de fils,
Enfants prodigues, fratricides, faux amis,
(Citoyens) travestis de la politique et de la démagogie.
Et les bras de notre très Haïti Chérie
Vous seront grand ouverts
Quand Haïti vous sera vraiment Chère
Et que l´authenticité, l´amour, la fraternité,
L´union, la réconciliation, la charité
Et la conviction d´un vrai changement,
Comme le sang, vous couleront par les veines
Jusqu’à vous déverser dans le cœur et la pensée. »
Camilingue
30/12/04
Tout ce que je vous demande,
C’est de cesser d’utiliser le nom de mon Peuple,
Ce peuple vaillant, intrépide, redoutable,
D’une force de volonté en vue d’un changement
Réel et à toute épreuve,
D’une détermination hors pair de ne pas se rendre,
Même face aux adversités naturelles ou provoquées.
Rien et surtout personne ne saurait
Le courage de ce peuple désapprouver.
A ceux-là qui pensent dire le contraire,
Jamais nous ne vous ferons l’honneur d’abandonner
La lutte pour le changement véritable de notre Chère Haïti.
Sachez que nous ne croyons plus dans le messianisme politique,
Ni en la venue d’un homme ou d’une femme
Pour sauver notre pays,
C’est le labeur et l’obligation de tous et de chacun,
Haïtiens authentiques, responsables,
Et surtout engagés dans le labeur.
Car, nous demeurons convaincus que
La meilleure façon pour que le mal,
A travers les malfaiteurs triomphe,
C’est que les gens de bonne volonte restent les bras crissés,
A les voir faire et défaire,
A les voir écraser, briser et profaner,
Notre histoire, nos aïeux, notre peuple,
A les voir sinon, l’avenir de notre jeunesse hypothéquer,
La corrompre, la pervertir elle-même,
A les voir nos plus dignes et prestigieuses institutions et valeurs démanteler,
En un mot, à nous avilir aux yeux du monde entier.
Sachez qu’une heure n’aura pas a sonnée
Où les choses auront, dans le sens du bien changé,
C’est que l’heure sonne pour que les choses véritablement changent,
Car nous en avons assez de tous ces voyous haïtiens et/ou étrangers
Qui veulent nous faire passer, pour un peuple de barbares et d’illettrés,
Qui ne se contentent pas du matériels nous dépouiller mais,
Qui chaque jours d’avantage l’honneur et la dignité humaine
S’acharnent volontiers à nous ravir,
En déstabilisant ; nous vulnérabilisant constamment,
Dieu seul sait pourquoi.
Et bien, ne vous en faites pas,
Autant de fois qu’il le faut nous vous dirons à tous :
« Allez vous faire foutre, tonnerre !
Et la merde pour vous, putains de fils,
Enfants prodigues, fratricides, faux amis,
(Citoyens) travestis de la politique et de la démagogie.
Et les bras de notre très Haïti Chérie
Vous seront grand ouverts
Quand Haïti vous sera vraiment Chère
Et que l´authenticité, l´amour, la fraternité,
L´union, la réconciliation, la charité
Et la conviction d´un vrai changement,
Comme le sang, vous couleront par les veines
Jusqu’à vous déverser dans le cœur et la pensée. »
Faisons encore une fois, mais pour toujours,
L’expérience de notre devise,
Elle nous fera encore conquérir de bien plus hauts faits que 1804.
S’il y a quelque chose à détruire, en effet,
C’est cet avenir hypothéqué qu’on veut nous infliger,
C’est la méfiance, la discorde, l’obscurantisme,
Hypocrisie, l’impunité, la corruption, les faux orgueils et ambitions politiques,
Intolérance, l’exclusion, culturelle, sociale, politique et économique.
Ne nous laissons plus intimider, manipuler, bafoués,
C’est leur véritable arme et bouclier contre ce qui fait de nous,
La première République Noire du monde.
Il est grand temps qu’on dévoile aux yeux du monde
Leur plan machiavélique contre nous,
Leur détermination à nous tourner contre nous-mêmes,
A nous diviser de sur notre terre,
En maitre et seigneur régner.
Tellement de maux nous arrhassent et ravagent
Qu’il nous arrive d’avoir l’impression
Que même la nature s’est contre nous tourner.
Erreur, il n’intéresse en rien à la nature de nous faire grief,
Car li ne lui rapporte rien de contre nous de déchaîner,
Nous sommes seulement en train de payer
Les conséquences de nos inconséquences,
Nos irresponsabilités, notre absence de gestion,
Nos incompétences qui déséquilibrent, fragilisent et vulnérabilisent
Tout notre système de fonctionnement, jadis référence d’autres peuples.
Malgré vents et marrées, malgré les catastrophes naturelles,
Malgré les épidémies importées,
Malgré l’ingérence, malgré l’hypocrisie, la division,
La colonisation et esclavage modernes,
Notre Chère Haïti, notre Grand Peuple Haïtien,
Se refuse de baisser les bras pour agonir
Et petit à petit mourir, comme beaucoup,
Peut-être, le souhaitent,
Nous devons, comme le phénix,
De notre cendre renaitre
Et l’avenir de notre pays reconstruire,
Sur les bases de l’assainissement politique et économique,
La réconciliation nationale, l’equité, la transparence et la justice,
Sur les bases d’un environnement propre et sain,
Sur les bases d’un écosystème national,
A tous les points de vue, équilibré et intègre,
Comme véritable garant du développement national,
Et, ce, pour le bonheur et le bien-être,
Non seulement des haïtiens,
Mais également de celui de tous les peuples du monde,
Tel qu’il a toujours été.
Puisque leur désir c’est que nous ne passions
Jamais inaperçus, montrons-leur que nous le pouvons,
Mais dans le sens positif.
Notre histoire de peuple dans l’étonnement du monde a pris naissance,
Si bien qu’ainsi ils le veulent encore,
Prouvons-leur que nous le pouvons encore,
Mais cette fois, sans violence et avec intelligence et clairvoyance.
De fait, bien que beaucoup diront avec Voltaire,
Et désinvolture, que le peuple, c’est la canaille,
Ou encore, avec un célèbre écrivain haïtien,
« Là où les peuple luttent, il n’y a pas de portes innocentes »
Moi, en toute humilité et conviction je dirai :
La lutte des peuples est de l’apanage du sacré
Seulement il lui faut un leader de conviction et visionnaire
Pour la mener avec sérénité, lucidité, intelligence et clairvoyance,
Pour que jamais on ne l’assimile aux démagogies de bas étage
Menées par un petit groupe de malfrats réactionnaires,
Assistés par un groupe d’oisifs curieux,
Manipulés par des eternels anonymes malintentionnés
Qui, coute que coute cherchent à maintenir le statu quo du désordre,
Dérapage et vandalisme politique
Faisant la préoccupation d’informateurs désœuvrés,
Rien que pour garantir leurs intérêts mesquins.

Camilingue
10/12/10
2 : 50 AM.
Camilingue@Yahoo.ca

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Poème en Phonétique

kilz- aje sə fεʁə futʁə, tɔneʁə !
e la mεʁdə puʁ ø, sε pytɛ̃ də fis,
ɑ̃fɑ̃ pʁɔdiɡ, fʁatʁisidə, foz- ami,
swa dizɑ̃ patʁjɔtə sə lεsɑ̃ məne
paʁ lε tʁipəz- e paʁ lε poʃə,
su pʁɔdɥi də la pɔlitikajʁi də mεʁdə,
εkspεʁz- ɑ̃ demaɡɔʒi, maɡujə e kʁim inɔlɔʒi,
psødo ɛ̃tεllεktɥεl kə lεz- ɛ̃teʁε mεskɛ̃z- a la fwa
apʁivwaze e abεtise,
analfabεtə sə kʁwajɑ̃ puʁtɑ̃ ilymine,
pɔlitiʃjɛ̃ də la piʁə εspεsə,
pʁi nɔbεl dɔpskyʁɑ̃tismə,
vɑ̃dœʁ də patʁi, ɔ̃tə ɑ̃bylɑ̃tə,
sitwajɛ̃ madə ɛ̃ pɔliʃinεllʁi,
eʁo zeʁo,
pʁɔfanatœʁ də la fjεʁte e də la ɡlwaʁə
də tut- œ̃ pəplə, tutə ynə nasjɔ̃,
dɔ̃ nɔ̃bʁə də kalite tεllə :
lɔspitalite, la ʒeneʁozite,
la ʃaʁite, laltʁɥismə,
puʁ nə, kə sε dεʁnjεʁə, site
dy kʁø də sεz- iø
e dε mwɛ̃dʁə- pɔʁə də sɔ̃ kɔʁ,
bεɲe oz- ɛ̃kɔmɑ̃syʁablə flo
depasɑ̃ ɑ̃ ʁeɡylaʁite e ɑ̃n- ɛ̃petyozite,
də la mεʁ, lε flyks e ʁəflyks,
ɑ̃ bɔ̃te e bote
mεmə sø sə vulɑ̃ fεʁə pase
puʁ lε plys ʒeneʁø,
e ɑ̃ kadɑ̃sə, ʁitmə e-aʁmɔni
mεmə də bitɔvɛ̃, la nəvjεmə sɛ̃fɔni.
kə ʒə vuz- εmə
o mɔ̃ pəplə !
mɔ̃n- ami də ɡalεʁə, ma vεʁvə,
ma myzə dəpɥi tuʒuʁ
e puʁ tuʒuʁ,
mɔ̃ ʁεvə pεʁdy,
ma dεstine ɑ̃ pʁwa a la tʁɔ̃pəʁi,
ma plys nɔblə aspiʁasjɔ̃, ma pasjɔ̃,
ma nɔstalʒi, mɔ̃n- ɑ̃teleʃi, mɔ̃n- apʁaksi,
vu ki nə vu menaʒez- a tu dɔne,
sɑ̃ ʁjɛ̃ ɑ̃ ʁətuʁ, a pεʁsɔnə ni εɡziʒe, ni ʁeklame.
mεmə si oʒuʁdɥi avεk, də vo fis la kɔ̃plisite
ɔ̃ vu taksə də tutə sɔʁdidite
e dε plysz- abɔminabləz- absyʁdite,
mεmə si ɔ̃ sə kʁwa o ʁebys də lymanite
nuz- avwaʁ sybliməmɑ̃ e dyme ʁedɥi,
a nɔtʁə misjɔ̃ ɔ kɔ̃bjɛ̃ sakʁe
nu nə soʁjɔ̃z- i ʁənɔ̃se.
lə mɔ̃də, syʁ nuz- a lεz- iø bʁake,
pʁuvɔ̃ lœʁ kə nu navɔ̃ ʒamε
a noz- ɔʁiʒinə ʁənɔ̃se,
e kə sə kə nuz- avɔ̃z- ete,
avεk œ̃ pø plysz- u œ̃ pø mwɛ̃ dakɥite,
tuʒuʁ nu nuz- akʁoʃəʁɔ̃z- a li ʁεste,
e, sə, pø ɛ̃pɔʁtə a ki kə sə swa səla puʁʁε,
œ̃ kεlkɔ̃kə ɛ̃teʁε e la sysεptibilite, blese u leze.
mεtɔ̃ nu bjɛ̃ sa ɑ̃ tεtə :
tus lε pəpləz- ɔ̃ ynə istwaʁə,
œ̃ pø plysz- u œ̃ pø mwɛ̃ ʁəmaʁkablə,
ilz- ɑ̃n- ɔ̃ ynə.
mε la notʁə, ʁεstə e dəməʁə,
lynə dε ʁaʁəz- a puvwaʁ avεk ɔnœʁ e diɲite
dekɔʁe lεz- analə də listwaʁə, ɑ̃ tutə ynivεʁsalite.
sεʁtə- nu sɔmə, ɑ̃ teʁitwaʁə, ynə pətitə nasjɔ̃,
ki nə sεsə detɔne lə mɔ̃də,
sə nε pa kɛ̃si nu lεjɔ̃ vuly
mε, la tʁistə veʁite ε kə,
lə dɔ̃ də lemεʁvεjmɑ̃ nuz- a ete dεstine,
bjɛ̃ avɑ̃ nɔtʁə kʁeasjɔ̃.
nɔ̃bʁøzəz- etε lε nasjɔ̃z- apəle,
a syʁ lœʁ teʁitwaʁə a abɔliʁ lεsklavaʒə,
ɑ̃n- eləvɑ̃ lœʁ sɑ̃blabləz- a la diɲite ymεnə,
nonɔpstɑ̃, puʁ la pʁəmjεʁə fwa dɑ̃ listwaʁə də lymanite
lεksplwatasjɔ̃ e la dɔminasjɔ̃ də lɔmə paʁ lɔmə
a, ɑ̃n- œ̃ pəti kwɛ̃ də teʁə batize-ajti,
teʁə-otə, teʁə mɔ̃taɲøzə də-o fε,
teʁə-otə, teʁə mɔ̃taɲøzə dɔspitalite,
dɛ̃ʒenjozite, də ʒeneʁozite, də mistεʁə
e syʁtu dymanite epʁuve,
puʁ dokœ̃, lə sɑ̃tʁə dy kɔsmos,
lə ʁəfyʒə də lymanite o ʒuʁ dy kuʁʁu dε sjø
u lə tu pɥisɑ̃, lə mizeʁikɔʁdjø
e lə mεjœʁ dε djø dεtʁə bɔ̃ ɑ̃vεʁ lε meʃɑ̃
puʁ fεʁə ʒystisə oz- ɔpʁimez- e malεme.
fidələz- a la misjɔ̃ ki nuz- ε dεstine
ɛ̃si ka la vɔkasjɔ̃ ki nuz- a ɑ̃ʒɑ̃dʁe,
nu nə sesəʁɔ̃ puʁ ø, opʁε dε djø
avεk lymanite ki nu kaʁakteʁizə lœʁ ɛ̃plɔʁe pitje.
sεtə kɥizɑ̃tə ʁealite, pεʁsɔnə nə pø la ʃɑ̃ʒe,
e nu dəvɔ̃z- εtʁə, lε pʁəmjez- a lə ʁəkɔnεtʁə
e aksεpte kə nu nə sɔmə nylə paʁ
ɑ̃, dεʁnje ʁəsɔʁ, ɑ̃n- ɔdœʁ də sɛ̃təte.
ɔ̃ fε sɑ̃blɑ̃ də nuz- εme e də nuz- εde,
alɔʁ ko fε ɔ̃ nə fε kə nu dekʁje, nuz- ymilje.
o fɔ̃, sε lɑ̃bisjɔ̃ e syʁtu lɑ̃vi,
ki pɔʁtə a nu fεʁə ʃaʁje lε faʁdo
pəzɑ̃, dynə manjεʁə u dynə otʁə,
syʁ lymanite, ɑ̃ ʁealite, dɑ̃ sa tɔtalite.
il saʒi la də pʁuesə nə puvɑ̃ sɑ̃pεʃe
də nɔtʁə istwaʁə kaʁakteʁize,
mεmə si oʒuʁdɥi εllə ɔ̃ sə plε də la fεʁə pase
puʁ : ʁezidy e ʁebys dœ̃ pase fystiʒe
dɔ̃ la vɔkasjɔ̃ soʁε utʁəpase la fεʁtilite
mεmə də nefεʁtiti syʁ də vastə ʃɑ̃
ɑ̃ kεtə də pwaɲɑ̃z- e ʁeεl suvəniʁ.
o moditə dεtə dɛ̃pεʁtinɑ̃sə,
oʒuʁdɥi ɑ̃kɔʁə ɔ̃ saʃaʁnə a nu fεʁə,
kutə kə kutə, tɔ̃ pʁi, o sɑ̃typlə, pεje.
mε ʒyska kɑ̃ ?
futʁə ! tɔneʁə !
sε piʁatə, sε kɔʁsεʁə, sεz- avɑ̃tyʁje mɔdεʁnə
pɑ̃se til kil pəve, də la fasə də la teʁə,
kɔmə il ε də lœʁ tʁadisjɔ̃, nu fεʁə dispaʁεtʁə ?
si tεl ε puʁ nu lœʁ suε,
pʁɔfɔ̃demɑ̃ nu lə ʁəɡʁεtɔ̃.
kaʁ, tɑ̃ kil i a œ̃-ajtjɛ̃ otɑ̃tikə,
kɔ̃seke avεk lɥi mεmə e ki sə ʁεspεktə,
avεk o mwɛ̃z- ynə ɡutə də suflə də vi,
ajœʁz- u syʁ lə teʁitwaʁə dajti tɔma,
kiskεja u bɔjo,
lynikə ʃozə kil lœʁ diʁε a sε sjœʁ,
sə kʁwajɑ̃ dy mɔ̃də lε mεtʁə- də ʒyʁə,
ʁεstə e dəməʁə, sɑ̃ maʁmɔte,
sɑ̃ lε mo maʃe e sɑ̃ tεʁʒivεʁse
e avεk tu lə ʁεspε kə nu lœʁ dəvɔ̃ :
« ale vu fεʁə futʁə, tɔneʁə !
e la mεʁdə puʁ vu, pytɛ̃ də fis,
ɑ̃fɑ̃ pʁɔdiɡ, fʁatʁisidə, foz- ami,
(sitwajεns) tʁavεsti də la pɔlitikə e də la demaɡɔʒi.
e lε bʁa də nɔtʁə tʁε-ajti ʃeʁi
vu səʁɔ̃ ɡʁɑ̃t- uvεʁ
kɑ̃t- ajti vu səʁa vʁεmɑ̃ ʃεʁə
e kə lotɑ̃tisite, lamuʁ, la fʁatεʁnite,
lynjɔ̃, la ʁekɔ̃siljasjɔ̃, la ʃaʁite
e la kɔ̃viksjɔ̃ dœ̃ vʁε ʃɑ̃ʒəmɑ̃,
kɔmə lə sɑ̃, vu kuləʁɔ̃ paʁ lε vεnə
ʒyska vu devεʁse dɑ̃ lə kœʁ e la pɑ̃se. »
kamilɛ̃ɡ
tʁɑ̃tə slaʃ duzə slaʃ zeʁo katʁə
tu sə kə ʒə vu dəmɑ̃də,
sε də sese dytilize lə nɔ̃ də mɔ̃ pəplə,
sə pəplə vajɑ̃, ɛ̃tʁepidə, ʁədutablə,
dynə fɔʁsə də vɔlɔ̃te ɑ̃ vɥ dœ̃ ʃɑ̃ʒəmɑ̃
ʁeεl e a tutə epʁəvə,
dynə detεʁminasjɔ̃ ɔʁ pεʁ də nə pa sə ʁɑ̃dʁə,
mεmə fasə oz- advεʁsite natyʁεlləz- u pʁɔvɔke.
ʁjɛ̃ e syʁtu pεʁsɔnə nə soʁε
lə kuʁaʒə də sə pəplə dezapʁuve.
a sø la ki pɑ̃se diʁə lə kɔ̃tʁεʁə,
ʒamε nu nə vu fəʁɔ̃ lɔnœʁ dabɑ̃dɔne
la lytə puʁ lə ʃɑ̃ʒəmɑ̃ veʁitablə də nɔtʁə ʃεʁə-ajti.
saʃe kə nu nə kʁwajɔ̃ plys dɑ̃ lə mesjanismə pɔlitikə,
ni ɑ̃ la vənɥ dœ̃n- ɔmə u dynə famə
puʁ sove nɔtʁə pεi,
sε lə labœʁ e lɔbliɡasjɔ̃ də tusz- e də ʃakœ̃,
ajtjɛ̃z- otɑ̃tik, ʁεspɔ̃sablə,
e syʁtu ɑ̃ɡaʒe dɑ̃ lə labœʁ.
kaʁ, nu dəməʁɔ̃ kɔ̃vɛ̃kys kə
la mεjəʁə fasɔ̃ puʁ kə lə mal,
a tʁavεʁ lε malfεtœʁ tʁjɔ̃fə,
sε kə lε ʒɑ̃ də bɔnə vɔlɔ̃tə ʁεste lε bʁa kʁise,
a lε vwaʁ fεʁə e defεʁə,
a lε vwaʁ ekʁaze, bʁize e pʁɔfane,
nɔtʁə istwaʁə, noz- ajø, nɔtʁə pəplə,
a lε vwaʁ sinɔ̃, lavəniʁ də nɔtʁə ʒənεsə ipɔteke,
la kɔʁɔ̃pʁə, la pεʁvεʁtiʁ εllə mεmə,
a lε vwaʁ no plys diɲəz- e pʁεstiʒjøzəz- ɛ̃stitysjɔ̃z- e valœʁ demɑ̃təle,
ɑ̃n- œ̃ mo, a nuz- aviliʁ oz- iø dy mɔ̃də ɑ̃tje.
saʃe kynə œʁ noʁa pa a sɔne
u lε ʃozəz- oʁɔ̃, dɑ̃ lə sɑ̃s dy bjɛ̃ ʃɑ̃ʒe,
sε kə lœʁ sɔnə puʁ kə lε ʃozə veʁitabləmɑ̃ ʃɑ̃ʒe,
kaʁ nuz- ɑ̃n- avɔ̃z- ase də tus sε vwajus-ajtjɛ̃z- e slaʃ u etʁɑ̃ʒe
ki vəle nu fεʁə pase, puʁ œ̃ pəplə də baʁbaʁəz- e dilεtʁe,
ki nə sə kɔ̃tɑ̃te pa dy mateʁjεl nu depuje mε,
ki ʃakə ʒuʁ davɑ̃taʒə lɔnœʁ e la diɲite ymεnə
saʃaʁne vɔlɔ̃tjez- a nu ʁaviʁ,
ɑ̃ destabilizɑ̃, nu vylneʁabilizɑ̃ kɔ̃stamɑ̃,
djø səl sε puʁkwa.
e bjɛ̃, nə vuz- ɑ̃ fεtə pa,
otɑ̃ də fwa kil lə fo nu vu diʁɔ̃z- a tus :
« ale vu fεʁə futʁə, tɔneʁə !
e la mεʁdə puʁ vu, pytɛ̃ də fis,
ɑ̃fɑ̃ pʁɔdiɡ, fʁatʁisidə, foz- ami,
(sitwajεns) tʁavεsti də la pɔlitikə e də la demaɡɔʒi.
e lε bʁa də nɔtʁə tʁε-ajti ʃeʁi
vu səʁɔ̃ ɡʁɑ̃t- uvεʁ
kɑ̃t- ajti vu səʁa vʁεmɑ̃ ʃεʁə
e kə lotɑ̃tisite, lamuʁ, la fʁatεʁnite,
lynjɔ̃, la ʁekɔ̃siljasjɔ̃, la ʃaʁite
e la kɔ̃viksjɔ̃ dœ̃ vʁε ʃɑ̃ʒəmɑ̃,
kɔmə lə sɑ̃, vu kuləʁɔ̃ paʁ lε vεnə
ʒyska vu devεʁse dɑ̃ lə kœʁ e la pɑ̃se. »
fəzɔ̃z- ɑ̃kɔʁə ynə fwa, mε puʁ tuʒuʁ,
lεkspeʁjɑ̃sə də nɔtʁə dəvizə,
εllə nu fəʁa ɑ̃kɔʁə kɔ̃keʁiʁ də bjɛ̃ plys-o fε kə milə ɥi sɑ̃ katʁə.
sil i a kεlkə ʃozə a detʁɥiʁə, ɑ̃n- efε,
sε sεt avəniʁ ipɔteke kɔ̃ vø nuz- ɛ̃fliʒe,
sε la mefjɑ̃sə, la diskɔʁdə, lɔpskyʁɑ̃tismə,
ipɔkʁizi, lɛ̃pynite, la kɔʁypsjɔ̃, lε foz- ɔʁɡεjz- e ɑ̃bisjɔ̃ pɔlitik,
ɛ̃tɔleʁɑ̃sə, lεksklyzjɔ̃, kyltyʁεllə, sɔsjalə, pɔlitikə e ekɔnɔmikə.
nə nu lεsɔ̃ plysz- ɛ̃timide, manipyle, bafue,
sε lœʁ veʁitablə aʁmə e buklje kɔ̃tʁə sə ki fε də nu,
la pʁəmjεʁə ʁepyblikə nwaʁə dy mɔ̃də.
il ε ɡʁɑ̃ tɑ̃ kɔ̃ devwalə oz- iø dy mɔ̃də
lœʁ plɑ̃ maʃjavelikə kɔ̃tʁə nu,
lœʁ detεʁminasjɔ̃ a nu tuʁne kɔ̃tʁə nu mεmə,
a nu divize də syʁ nɔtʁə teʁə,
ɑ̃ mεtʁə e sεɲœʁ ʁeɲe.
tεllmɑ̃ də mo nuz- aʁase e ʁavaʒe
kil nuz- aʁivə davwaʁ lɛ̃pʁesjɔ̃
kə mεmə la natyʁə sε kɔ̃tʁə nu tuʁne.
eʁœʁ, il nɛ̃teʁεsə ɑ̃ ʁjɛ̃ a la natyʁə də nu fεʁə ɡʁjεf,
kaʁ li nə lɥi ʁapɔʁtə ʁjɛ̃ də kɔ̃tʁə nu də deʃεne,
nu sɔmə sələmɑ̃ ɑ̃ tʁɛ̃ də pεje
lε kɔ̃sekɑ̃sə də noz- ɛ̃kɔ̃sekɑ̃sə,
noz- iʁεspɔ̃sabilite, nɔtʁə absɑ̃sə də ʒεstjɔ̃,
noz- ɛ̃kɔ̃petɑ̃sə ki dezekilibʁe, fʁaʒilize e vylneʁabilize
tu nɔtʁə sistεmə də fɔ̃ksjɔnəmɑ̃, ʒadi ʁefeʁɑ̃sə dotʁə- pəplə.
malɡʁe vɑ̃z- e maʁe, malɡʁe lε katastʁɔfə natyʁεllə,
malɡʁe lεz- epidemiz- ɛ̃pɔʁte,
malɡʁe lɛ̃ʒeʁɑ̃sə, malɡʁe lipɔkʁizi, la divizjɔ̃,
la kɔlɔnizasjɔ̃ e εsklavaʒə mɔdεʁnə,
nɔtʁə ʃεʁə-ajti, nɔtʁə ɡʁɑ̃ pəplə-ajtjɛ̃,
sə ʁəfyzə də bεse lε bʁa puʁ aɡɔniʁ
e pəti a pəti muʁiʁ, kɔmə boku,
pø tεtʁə, lə suεte,
nu dəvɔ̃, kɔmə lə feniks,
də nɔtʁə sɑ̃dʁə ʁənεtʁə
e lavəniʁ də nɔtʁə pεi ʁəkɔ̃stʁɥiʁə,
syʁ lε bazə də lasεnisəmɑ̃ pɔlitikə e ekɔnɔmikə,
la ʁekɔ̃siljasjɔ̃ nasjɔnalə, ləkite, la tʁɑ̃spaʁɑ̃sə e la ʒystisə,
syʁ lε bazə dœ̃n- ɑ̃viʁɔnəmɑ̃ pʁɔpʁə e sɛ̃,
syʁ lε bazə dœ̃n- ekozistεmə nasjɔnal,
a tus lε pwɛ̃ də vɥ, ekilibʁe e ɛ̃tεɡʁə,
kɔmə veʁitablə ɡaʁɑ̃ dy devəlɔpəmɑ̃ nasjɔnal,
e, sə, puʁ lə bɔnœʁ e lə bjɛ̃ εtʁə,
nɔ̃ sələmɑ̃ dεz- ajtjɛ̃,
mεz- eɡaləmɑ̃ də səlɥi də tus lε pəplə dy mɔ̃də,
tεl kil a tuʒuʁz- ete.
pɥiskə lœʁ deziʁ sε kə nu nə pasjɔ̃
ʒamεz- inapεʁsys, mɔ̃tʁɔ̃ lœʁ kə nu lə puvɔ̃,
mε dɑ̃ lə sɑ̃s pozitif.
nɔtʁə istwaʁə də pəplə dɑ̃ letɔnəmɑ̃ dy mɔ̃də a pʁi nεsɑ̃sə,
si bjɛ̃ kɛ̃si il lə vəle ɑ̃kɔʁə,
pʁuvɔ̃ lœʁ kə nu lə puvɔ̃z- ɑ̃kɔʁə,
mε sεtə fwa, sɑ̃ vjɔlɑ̃sə e avεk ɛ̃tεlliʒɑ̃sə e klεʁvwajɑ̃sə.
də fε, bjɛ̃ kə boku diʁɔ̃ avεk vɔltεʁə,
e dezɛ̃vɔltyʁə, kə lə pəplə, sε la kanajə,
u ɑ̃kɔʁə, avεk œ̃ selεbʁə ekʁivɛ̃-ajtjɛ̃,
« la u lε pəplə lyte, il ni a pa də pɔʁtəz- inɔsɑ̃təs »
mwa, ɑ̃ tutə ymilite e kɔ̃viksjɔ̃ ʒə diʁε :
la lytə dε pəpləz- ε də lapanaʒə dy sakʁe
sələmɑ̃ il lɥi fo œ̃ ləade də kɔ̃viksjɔ̃ e vizjɔnεʁə
puʁ la məne avεk seʁenite, lysidite, ɛ̃tεlliʒɑ̃sə e klεʁvwajɑ̃sə,
puʁ kə ʒamεz- ɔ̃ nə lasimilə o demaɡɔʒi də ba etaʒə
məne paʁ œ̃ pəti ɡʁupə də malfʁa ʁeaksjɔnεʁə,
asiste paʁ œ̃ ɡʁupə dwazif kyʁjø,
manipyle paʁ dεz- ətεʁnεlz- anɔnimə malɛ̃tɑ̃sjɔne
ki, kutə kə kutə ʃεʁʃe a mɛ̃təniʁ lə staty ko dy dezɔʁdʁə,
deʁapaʒə e vɑ̃dalismə pɔlitikə
fəzɑ̃ la pʁeɔkypasjɔ̃ dɛ̃fɔʁmatœʁ dezœvʁe,
ʁjɛ̃ kə puʁ ɡaʁɑ̃tiʁ lœʁz- ɛ̃teʁε mεskɛ̃.

kamilɛ̃ɡ
di- slaʃ duzə slaʃ dis
dø : sɛ̃kɑ̃tə am.