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Poeme : Boîte D’ennui. Observation



Boîte D’ennui. Observation

Il faisait presque nuit et exceptées les quelques lumières vacillantes, la lumière s’était barrée, fait la malle, comme nos corps qui exultaient en sourdine sur des airs sulfureux.
Les dancefloors tels des abattoirs où les carcasses se touchent. Les flyers fluos, et les filles aux visages spongieux par trop de maquillage.
Fin de semaine. Les sirènes appellent les marins éclopés, ceux qui ne surent jamais trouver leur ponton d’amarrage. Ceux qui crurent un instant s’oublier et se perdre, se retrouver, enfin.
La jeunesse, ma jeunesse dépendante des sensations fortes, fumant des clopes comme on fume sa vie.
Gratuit pour les gronzesses avant minuit. Belles cruelles et fausses pudibondes.
Et les corps fatigués qui se balancent sur des rythmes endiablés.
Nous avions pourtant passé l’âge de nous faire désirer.
De la vacuité encore et toujours, des sirènes démythifiées, des chiens aux abois.

Fin de semaine. Boîte d’ennui…
L'eau

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Poème en Phonétique

il fəzε pʁεskə nɥi e εksεpte lε kεlk lymjεʁə vasijɑ̃tə, la lymjεʁə setε baʁe, fε la malə, kɔmə no kɔʁ ki εɡzyltε ɑ̃ suʁdinə syʁ dεz- εʁ sylfyʁø.
lε dɑ̃sεfluʁ tεl dεz- abatwaʁz- u lε kaʁkasə sə tuʃe. lε flie flyo, e lε fijəz- o vizaʒə spɔ̃ʒjø paʁ tʁo də makjaʒə.
fɛ̃ də səmεnə. lε siʁεnəz- apεlle lε maʁɛ̃z- eklɔpe, sø ki nə syʁe ʒamε tʁuve lœʁ pɔ̃tɔ̃ damaʁaʒə. sø ki kʁyʁe œ̃n- ɛ̃stɑ̃ sublje e sə pεʁdʁə, sə ʁətʁuve, ɑ̃fɛ̃.
la ʒənεsə, ma ʒənεsə depɑ̃dɑ̃tə dε sɑ̃sasjɔ̃ fɔʁtə, fymɑ̃ dε klɔpə kɔmə ɔ̃ fymə sa vi.
ɡʁatɥi puʁ lε ɡʁɔ̃zesəz- avɑ̃ minɥi. bεllə kʁyεlləz- e fosə pydibɔ̃də.
e lε kɔʁ fatiɡe ki sə balɑ̃se syʁ dε ʁitməz- ɑ̃djable.
nuz- avjɔ̃ puʁtɑ̃ pase laʒə də nu fεʁə deziʁe.
də la vakɥite ɑ̃kɔʁə e tuʒuʁ, dε siʁεnə demitifje, dε ʃjɛ̃z- oz- abwa.

fɛ̃ də səmεnə. bwatə dɑ̃nɥi…