Poeme : Sans Avenir 1

Seuls au milieu de la nuit,
Le froid est impitoyable.
Le corps maigre et la tête malade :
Des gros joints pour des petites mains.
De l’école débarrassés à 16 ans,
Dans l’oreille ; rap, reggae, disco.
Sur eux : Nike, Adidas, Lacoste.
Partout règne l’insécurité,
Pour le désir d’argent.
Commissariat, tribunal et prison,
Les plongent pour toujours dans le néant.
Leurs couleurs gênent et dérangent.
L’exclusion mord plus fort que le froid
Partagé entre deux cultures,
Le parrain veille…
Et la vie continue.

AZMAK, le 3 janvier 2003
À Orleans la source.

səlz- o miljø də la nɥi,
lə fʁwa εt- ɛ̃pitwajablə.
lə kɔʁ mεɡʁə e la tεtə maladə :
dε ɡʁo ʒwɛ̃ puʁ dε pətitə mɛ̃.
də lekɔlə debaʁasez- a sεzə ɑ̃,
dɑ̃ lɔʁεjə, ʁap, ʁεɡe, disko.
syʁ ø : nikə, adida, lakɔstə.
paʁtu ʁεɲə lɛ̃sekyʁite,
puʁ lə deziʁ daʁʒe.
kɔmisaʁja, tʁibynal e pʁizɔ̃,
lε plɔ̃ʒe puʁ tuʒuʁ dɑ̃ lə neɑ̃.
lœʁ kulœʁ ʒεne e deʁɑ̃ʒe.
lεksklyzjɔ̃ mɔʁ plys fɔʁ kə lə fʁwa
paʁtaʒe ɑ̃tʁə dø kyltyʁə,
lə paʁɛ̃ vεjə…
e la vi kɔ̃tinɥ.

azmak, lə tʁwa ʒɑ̃vje dø milə tʁwa
a ɔʁləɑ̃ la suʁsə.