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Poeme : Je Vois



Je Vois

Je vois au loin les feuilles des arbres :
Elles sont sur le point de tomber,
Une vie trop courte. Il m’a semblé,
Quelques fois les entendre se parler,
Quelques fois les entendre s’aimer,
Et rougir d’amitié…

Je vois au loin l’écorce des arbres :
L’amour déjà fini des journées-paradis
Y est gravé au couteau pour ne pas l’oublier.
Ils l’ont fait saigner pour nue futilité.
L’arbre a crié, mais ils n’ont pas écouté,
Je l’ai entendu moi, d’aussi loin, d’ici.

Je vois aussi la beauté des arbres,
Des forêts, des prairies, la beauté
Que personne ne songe à regarder.
Une beauté sans égale,
Est-ce pour cela que vous la dégradez ?
Toutes ces frivolités lui sont fatales !

Arrêtez, sortez et admirez,
Alors vous comprendrez
Les plus belles choses sont là, sous votre nez,
Mais vous ne l’avez pas remarqué.
**Linann**

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Poème en Phonétique

ʒə vwaz- o lwɛ̃ lε fœjə dεz- aʁbʁə :
εllə sɔ̃ syʁ lə pwɛ̃ də tɔ̃be,
ynə vi tʁo kuʁtə. il ma sɑ̃ble,
kεlk fwa lεz- ɑ̃tɑ̃dʁə sə paʁle,
kεlk fwa lεz- ɑ̃tɑ̃dʁə sεme,
e ʁuʒiʁ damitje…

ʒə vwaz- o lwɛ̃ lekɔʁsə dεz- aʁbʁə :
lamuʁ deʒa fini dε ʒuʁne paʁadi
i ε ɡʁave o kuto puʁ nə pa lublje.
il lɔ̃ fε sεɲe puʁ nɥ fytilite.
laʁbʁə a kʁje, mεz- il nɔ̃ pa ekute,
ʒə lε ɑ̃tɑ̃dy mwa, dosi lwɛ̃, disi.

ʒə vwaz- osi la bote dεz- aʁbʁə,
dε fɔʁε, dε pʁεʁi, la bote
kə pεʁsɔnə nə sɔ̃ʒə a ʁəɡaʁde.
ynə bote sɑ̃z- eɡalə,
ε sə puʁ səla kə vu la deɡʁade ?
tutə sε fʁivɔlite lɥi sɔ̃ fatalə !

aʁεte, sɔʁtez- e admiʁe,
alɔʁ vu kɔ̃pʁɑ̃dʁe
lε plys bεllə ʃozə sɔ̃ la, su vɔtʁə ne,
mε vu nə lave pa ʁəmaʁke.