Poeme : Morts-Vivants

Malheureusement ils sont aux bords
D’une lente agonie. Le monde s’en fout
Naturellement, et le monde à tord.
Ils sont au fond du gouffre, mais debout…

La souffrance les envahit,
Leur vie n’est que blessures brutales,
Qu’importe, le bonheur aussi est fatal,
Et tout abouti à l’oubli…

Ils sont malades, ils sont laids,
Ils accumulent les frustations,
Douleurs, exacerbations…
Rien ne sert de crier, ils sont faits.

En ces nuits d’insomnie,
Ils apprennent la vérité qui les dévore :
La société est une tuerie,
Fondamentalement vous êtes déjà morts.

maləʁøzəmɑ̃ il sɔ̃t- o bɔʁd
dynə lɑ̃tə aɡɔni. lə mɔ̃də sɑ̃ fu
natyʁεllmɑ̃, e lə mɔ̃də a tɔʁ.
il sɔ̃t- o fɔ̃ dy ɡufʁə, mε dəbu…

la sufʁɑ̃sə lεz- ɑ̃vai,
lœʁ vi nε kə blesyʁə bʁytalə,
kɛ̃pɔʁtə, lə bɔnœʁ osi ε fatal,
e tut- abuti a lubli…

il sɔ̃ maladə, il sɔ̃ lε,
ilz- akymyle lε fʁystasjɔ̃,
dulœʁ, εɡzasεʁbasjɔ̃…
ʁjɛ̃ nə sεʁ də kʁje, il sɔ̃ fε.

ɑ̃ sε nɥi dɛ̃sɔmni,
ilz- apʁεne la veʁite ki lε devɔʁə :
la sɔsjete εt- ynə tɥəʁi,
fɔ̃damɑ̃taləmɑ̃ vuz- εtə deʒa mɔʁ.