Poeme : Scène Du Thabord (3)

Sur cette herbe verte,
Un petit merle se promenait,
Il était immobil, inerte,
Face au vent, il regardait.

La minuscule tête, enfin,
S’est tournées vers les passants.
Loin d’en croire ses yeux, le poussin
Est resté quelques instants.

Puis d’un geste élégant
Il a déployé ses ailes d’oisillon,
Regardant droit devant,
Paré au décollage, tel un avion…

… Il est partit. Après son départ,
Sur la terre, une plume est restée.
J’aimerai la prendre, mais trop tard,
Elle aussi s’est envolée.

syʁ sεtə εʁbə vεʁtə,
œ̃ pəti mεʁlə sə pʁɔmənε,
il etε imɔbil, inεʁtə,
fasə o vɑ̃, il ʁəɡaʁdε.

la minyskylə tεtə, ɑ̃fɛ̃,
sε tuʁne vεʁ lε pasɑ̃.
lwɛ̃ dɑ̃ kʁwaʁə sεz- iø, lə pusɛ̃
ε ʁεste kεlkz- ɛ̃stɑ̃.

pɥi dœ̃ ʒεstə eleɡɑ̃
il a deplwaje sεz- εlə dwazijɔ̃,
ʁəɡaʁdɑ̃ dʁwa dəvɑ̃,
paʁe o dekɔlaʒə, tεl œ̃n- avjɔ̃…

… il ε paʁti. apʁε sɔ̃ depaʁ,
syʁ la teʁə, ynə plymə ε ʁεste.
ʒεməʁε la pʁɑ̃dʁə, mε tʁo taʁ,
εllə osi sεt- ɑ̃vɔle.