Prose : C’était Un Paradis

C’était le Paradis ;
Les oiseaux y chantaient ;
Les fleurs étaient vivantes ;
Les arbres de belles feuilles étaient vêtus ;
Y coulait un torrent d’amour ;
On pouvait y entendre rire ;
Et tout le monde souriait ;
Mais désormais tout appartient au passé ;
Les oiseaux ne chantent plus ;
Les fleurs en demeurent fanées ;
Les arbres se meurent ;
Seuls subsistent la haine et la souffrance ;
Les pleurs se font entendre ;
Des hurlements stridents ;
Pauvres âmes délaissées ;
C’était le Paradis, mais cela appartient au passé ;
C’était un Paradis, dont l’Enfer s’est emparé.

setε lə paʁadi,
lεz- wazoz- i ʃɑ̃tε,
lε flœʁz- etε vivɑ̃tə,
lεz- aʁbʁə- də bεllə fœjəz- etε vεtys,
i kulε œ̃ tɔʁe damuʁ,
ɔ̃ puvε i ɑ̃tɑ̃dʁə ʁiʁə,
e tu lə mɔ̃də suʁjε,
mε dezɔʁmε tut- apaʁtjɛ̃ o pase,
lεz- wazo nə ʃɑ̃te plys,
lε flœʁz- ɑ̃ dəməʁe fane,
lεz- aʁbʁə- sə məʁe,
səl sybziste la-εnə e la sufʁɑ̃sə,
lε plœʁ sə fɔ̃ ɑ̃tɑ̃dʁə,
dεz- yʁləmɑ̃ stʁidɑ̃,
povʁəz- amə delεse,
setε lə paʁadi, mε səla apaʁtjɛ̃ o pase,
setε œ̃ paʁadi, dɔ̃ lɑ̃fe sεt- ɑ̃paʁe.