Poeme : Des Fleurs

En ce jour des Saints ;
Les gens se pressent ;
D’achats pour leurs défunts ;
Dont d’habitude les submerge la paresse ;
Achetez les fleurs, les chrysanthèmes ;
Pour vos morts, chers aimés d’avant ;
N’omettez, Carpe Diem ;
Peut-être seras-tu des leurs le jour suivant ;

Tandis qu’ici les
Esprits volatiles ;
Épient les vivant
D’un œil curieux ;
Et doucement d’un souffle fébrile ;
Leur murmure un ultime adieu ;

Et le corbeau chante ce refrain ;
« Ici ces joies se faneraient,
À six pieds sous terre, ils ne les cueilleront point,
Mortelles, tes fleurs gelées, un jour moins que celles-ci tu ne vaudrais. »

ɑ̃ sə ʒuʁ dε sɛ̃,
lε ʒɑ̃ sə pʁəse,
daʃa puʁ lœʁ defœ̃,
dɔ̃ dabitydə lε sybmεʁʒə la paʁεsə,
aʃəte lε flœʁ, lε kʁizɑ̃tεmə,
puʁ vo mɔʁ, ʃεʁz- εme davɑ̃,
nɔmεte, kaʁpə djεm,
pø tεtʁə səʁa ty dε lœʁ lə ʒuʁ sɥivɑ̃,

tɑ̃di kisi lε
εspʁi vɔlatilə,
epje lε vivɑ̃
dœ̃n- œj kyʁjø,
e dusəmɑ̃ dœ̃ suflə febʁilə,
lœʁ myʁmyʁə œ̃n- yltimə adjø,

e lə kɔʁbo ʃɑ̃tə sə ʁəfʁɛ̃,
« isi sε ʒwa sə fanəʁε,
a si- pje su teʁə, il nə lε kœjʁɔ̃ pwɛ̃,
mɔʁtεllə, tε flœʁ ʒəle, œ̃ ʒuʁ mwɛ̃ kə sεllə si ty nə vodʁε. »