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Poeme : La Partie D’échecs



La Partie D’échecs

Les deux prennent places,
Pour attaquer le face-à-face,
Armés de leurs pièces en bois,
Mentalités de fer dans leurs choix.

Les hommes calculent habilement,
Tous les calculs savamment.
Ils n’hésitent pas un seul instant,
Déstabilisation du concurrent.

Les plus faibles sont happés,
Par un simple coup du berger,
Un pion, un fou, et une reine ;
Complot contre le roi en peine.

Ce pauvre roi au siège étroit,
Ce monarque mené au trépas,
Ce fourbe qui ne fait qu’un pas,
Mais pièce maîtresse de l’opéra.

Au front, tout devant le trône,
Siègent des toutes petites icônes,
Des pions excellemment éduqués,
De l’engrais pour les échiquiers.

Pourtant il arrive qu’au delà,
Des lignes ennemies, il arriva,
Le pion parmi les dépouilles,
Devenant reine des patrouilles !

Au-delà des tours, le jeu se hâte,
Interdiction formelle de faire un Pât ;
Le joueur ne veut qu’échec et mât,
Pas question d’être diplomate !

Il forme des couloirs exigus,
Entre tour et reine invaincues,
Pour coincer le roi dans ces lignes,
Gagner ainsi, l’honneur, l’insigne.

Mais rien n’est gagné d’avance,
Le cavalier, insidieusement, se lance.
Poussant le roi au retrait avec aisance,
Et tuant la reine venue en alliance…

Le joueur qui tantôt était si fier,
Se voyait maintenant pied à terre,
Se débattant dans la marre de sang,
Immaculée de ses pions blancs…
Melly-Mellow

PostScriptum

LA STROPHE EN ORANGE EST UN PETIT HOMMAGE A CE POÈTE, JOSEPH MERY, DONT JE VOUS METS UN EXTRAIT (DONT J’AI REPRIS 2 EXPRESSIONS) :
« Près d’elle le roi siège ; hélas ! il garde un trône
Que mine le complot, que l’astuce environne ;
Ce monarque, toujours menacé du trépas,
Pour tromper l’ennemi ne peut faire qu’un pas ;
Toutefois, quand sa force est enfin abattue,
Par respect pour son nom, personne ne le tue ;
Il est échec et mat ; son dernier jour a lui,
Et tous ses serviteurs sont morts auprès de lui. »

JOSEPH MERY


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Poème en Phonétique

lε dø pʁεne plasə,
puʁ atake lə fasə a fasə,
aʁme də lœʁ pjεsəz- ɑ̃ bwa,
mɑ̃talite də fεʁ dɑ̃ lœʁ ʃwa.

lεz- ɔmə kalkyle-abiləmɑ̃,
tus lε kalkyl savamɑ̃.
il nezite pa œ̃ səl ɛ̃stɑ̃,
destabilizasjɔ̃ dy kɔ̃kyʁe.

lε plys fεblə sɔ̃-ape,
paʁ œ̃ sɛ̃plə ku dy bεʁʒe,
œ̃ pjɔ̃, œ̃ fu, e ynə ʁεnə,
kɔ̃plo kɔ̃tʁə lə ʁwa ɑ̃ pεnə.

sə povʁə ʁwa o sjεʒə etʁwa,
sə mɔnaʁkə məne o tʁepa,
sə fuʁbə ki nə fε kœ̃ pa,
mε pjεsə mεtʁεsə də lɔpeʁa.

o fʁɔ̃, tu dəvɑ̃ lə tʁonə,
sjεʒe dε tutə pətitəz- ikonə,
dε pjɔ̃z- εksεllamɑ̃ edyke,
də lɑ̃ɡʁε puʁ lεz- eʃikje.

puʁtɑ̃ il aʁivə ko dəla,
dε liɲəz- εnəmi, il aʁiva,
lə pjɔ̃ paʁmi lε depujə,
dəvənɑ̃ ʁεnə dε patʁujə !

o dəla dε tuʁ, lə ʒø sə atə,
ɛ̃tεʁdiksjɔ̃ fɔʁmεllə də fεʁə œ̃ pat,
lə ʒuœʁ nə vø keʃεk e mat,
pa kεstjɔ̃ dεtʁə diplɔmatə !

il fɔʁmə dε kulwaʁz- εɡziɡys,
ɑ̃tʁə tuʁ e ʁεnə ɛ̃vɛ̃kɥ,
puʁ kwɛ̃se lə ʁwa dɑ̃ sε liɲə,
ɡaɲe ɛ̃si, lɔnœʁ, lɛ̃siɲə.

mε ʁjɛ̃ nε ɡaɲe davɑ̃sə,
lə kavalje, ɛ̃sidjøzəmɑ̃, sə lɑ̃sə.
pusɑ̃ lə ʁwa o ʁətʁε avεk εzɑ̃sə,
e tɥɑ̃ la ʁεnə vənɥ ɑ̃n- aljɑ̃sə…

lə ʒuœʁ ki tɑ̃to etε si fje,
sə vwajε mɛ̃tənɑ̃ pje a teʁə,
sə debatɑ̃ dɑ̃ la maʁə də sɑ̃,
imakyle də sε pjɔ̃ blɑ̃…