Poeme : Le Fasciste

Eh toi, le fasciste, le paumé,
Oui tu t’es reconnu
Sans retenue
Tu t’es retourné.

Tu continues ta vie
Pourrie d’haine
Portant tes propres chaines
Et tu t’en réjouis.

Tu enseignes, tu propages
La discordance, la peur
Avec tout son malheur
Dans ton sillage.

Tu t’enivres du désespoir
Des miséreux perdus
Dans les rues
Sans aucun espoir.

Et puis soudainement
Sans t’en douter ;
Sans l’avoir imaginé
Tu deviens un errant.

Ceux qui t’ont suivi
Quelque part s’en sont allé
Sans te regarder
Pour toujours ils sont partis.

Les vents changent de direction
Les gens changent d’avis
Au long d’une longue vie
Et tu te retrouves là, sans vision.

ε twa, lə fasistə, lə pome,
ui ty tε ʁəkɔny
sɑ̃ ʁətənɥ
ty tε ʁətuʁne.

ty kɔ̃tinɥ ta vi
puʁʁi dεnə
pɔʁtɑ̃ tε pʁɔpʁə- ʃεnə
e ty tɑ̃ ʁeʒui.

ty ɑ̃sεɲə, ty pʁɔpaʒə
la diskɔʁdɑ̃sə, la pœʁ
avεk tu sɔ̃ malœʁ
dɑ̃ tɔ̃ sijaʒə.

ty tɑ̃nivʁə- dy dezεspwaʁ
dε mizeʁø pεʁdys
dɑ̃ lε ʁy
sɑ̃z- okœ̃ εspwaʁ.

e pɥi sudεnəmɑ̃
sɑ̃ tɑ̃ dute,
sɑ̃ lavwaʁ imaʒine
ty dəvjɛ̃z- œ̃n- eʁɑ̃.

sø ki tɔ̃ sɥivi
kεlkə paʁ sɑ̃ sɔ̃t- ale
sɑ̃ tə ʁəɡaʁde
puʁ tuʒuʁz- il sɔ̃ paʁti.

lε vɑ̃ ʃɑ̃ʒe də diʁεksjɔ̃
lε ʒɑ̃ ʃɑ̃ʒe davi
o lɔ̃ dynə lɔ̃ɡ vi
e ty tə ʁətʁuvə la, sɑ̃ vizjɔ̃.