Poeme : Coming Out
Coming Out
Maman, je ne sais comment te dire
Mais tu vas me maudire !
Tu voulais que je t’offre de beaux enfants
Qui auraient pu soulager tes ans
Mais j’ ai un grave secret à te confier
Et je ne sais plus à qui me fier
Tellement ce secret est pesant
Et à force de le garder, c’est usant !
Hélas, toutes ces années, je t’ ai menti
En disant que je sortais avec Marie
Jeanne, Angélique ou Sophie
Mais cela, c’était quand j’étais petit
Cet amour dont tu te méfies
C’est avec un homme mur que je l’ ai partagé
L’embrassant un jour sous un oranger.
Quand tu liras ce mot, tu me jetteras au bûcher
En appelant sur moi le démon ou le boucher
Car cette nouvelle anéantira tes rêves de grandeur
Mais je peux t’avouer qu’on s’ aime avec ardeur
Et chaque jour dans mon lit enlacés
On s’aime sans se lasser !
Il est vrai que toi, tu ne comprends ces choses si belles
Mais vois ton mariage d’abord car il bat de l’ aile !
Il est vrai que toutes les religions s’opposent à notre amour
En dictant sur terre des lois d’un style fermé et lourd !
Je ne pensais pas qu’un jour, un homme se lève
Et par un bout de papier assura notre rêve !
Pourquoi maman, explique -moi cette haine contre les gens de mon espèce ?
Est-ce qu’il est honteux après tout de se laisser pénétrer par les fesses ?
J’ai regardé hier dans mon livre d’histoire tant d’hommes comme moi,
Des chanteurs, des acteurs, des prêtres et des rois !
Des gens selon moi, qui ont affirmé haut et fort leur différence
Dans un monde baigné des démons de l’intolérance !
Pourquoi maman est-ce une maladie, un génome manquant
Une honte, un péché, un défaut, un carcan ?
Tu avais les yeux couverts de peaux de jambons quand j’ étais à la maison
Car je ne rêvais pas de combat, de force ou de chasses de bisons
Comme mes jeunes frères qui se rêvaient en général, pape ou empereur
Moi je pensais aux marionnettes, aux poupées et à jouer la petite sœur,
A me déguiser en fille, en marraine, en grand mère ou matrone,
J’espère que quand tu apprendras cela, tu seras plus cool que pétrone !
J’ ai vécu cette blessure d’amour avec beaucoup de patience
En essayant de chercher dans l’ écriture cette science
Qui permet de pardonner, de rire sans songer à la haine
D’un ou deux au lycée qui te mettent en peine !
J’ étais beau, intelligent et environné de jolies demoiselles
Mais quand l’ adolescence vint, j’ ai dit la vérité
Et du jour au lendemain, j’ai cessé d’exister.
De populaire, je devins la poubelle
Que chacun plaisait à battre, à se moquer
Comme prétexte que j’ étais pédé.
Cependant, un jeune archange de terminale
Posa les yeux sur moi au final.
Ce fut le coup de foudre instantané entre nous deux
Et du jour au lendemain, je vivais !
Au lit comme au boulot, nous étions un duo heureux
Et du statut de poubelle, heureux, j’étais.
Nos génies enlacés taquinaient les muses
Et avec les mots on s’amuse.
Considérés comme des parias, nous élaborions nos rêves,
Un monde où Adam était devenu Ève !
Maintenant, j’ ai réussi dans la vie et avec mon amour d’adolescence
Nous sommes tous deux diplômés en médecine et l’excellence
Vainque les pires obstacles, les règles établis d’avance
En prônant un monde version Martin Luther King
Où on serait apprécié non pas nos couleurs, nos sexualités, notre argent mais sur le ring
Avec sur la table l’honneur, l’imagination, l’intelligence, nos compétences
Mais pas sur la religion qui parle de péché, de pardon, de repentance !
J’espère maman, papa, vous comprendrez mes choix personnels
Où sinon, voulez -vous que je vous chante le chant de l’hirondelle
Qui part en automne et revient au printemps
Qui apporte l’espoir, la joie et le recommencement,
L’idée, un jour que le monde changera
Que sur ta différence, jamais plus, on te jugera
Mais tu diras haut et fort que tu est homosexuel
Qu’on t’embrasse et qu’on te dise : il ou elle
Apporte un brin de renouveau à sa société,
Qu’importe son vécu, il nous réjouit à satiété !
Beau comme un archange,
Brillant comme un séraphin,
Il est rebelle, révolté avec sa frange
Mais il est l’espoir de demain et suave comme un parfum
Qui jette son odeur aux quatre coins de l’humanité souffrante
Et l’apaise de ses qualités et de sa bonté transfigurante !
Voici chère mère mon coming out, cette confession
D’un ado tourmenté, fais donc preuve de compassion
Car le cœur d’une mère est un océan de tendresse
Qui avec compréhension, comprend et caresse.
Mais tu vas me maudire !
Tu voulais que je t’offre de beaux enfants
Qui auraient pu soulager tes ans
Mais j’ ai un grave secret à te confier
Et je ne sais plus à qui me fier
Tellement ce secret est pesant
Et à force de le garder, c’est usant !
Hélas, toutes ces années, je t’ ai menti
En disant que je sortais avec Marie
Jeanne, Angélique ou Sophie
Mais cela, c’était quand j’étais petit
Cet amour dont tu te méfies
C’est avec un homme mur que je l’ ai partagé
L’embrassant un jour sous un oranger.
Quand tu liras ce mot, tu me jetteras au bûcher
En appelant sur moi le démon ou le boucher
Car cette nouvelle anéantira tes rêves de grandeur
Mais je peux t’avouer qu’on s’ aime avec ardeur
Et chaque jour dans mon lit enlacés
On s’aime sans se lasser !
Il est vrai que toi, tu ne comprends ces choses si belles
Mais vois ton mariage d’abord car il bat de l’ aile !
Il est vrai que toutes les religions s’opposent à notre amour
En dictant sur terre des lois d’un style fermé et lourd !
Je ne pensais pas qu’un jour, un homme se lève
Et par un bout de papier assura notre rêve !
Pourquoi maman, explique -moi cette haine contre les gens de mon espèce ?
Est-ce qu’il est honteux après tout de se laisser pénétrer par les fesses ?
J’ai regardé hier dans mon livre d’histoire tant d’hommes comme moi,
Des chanteurs, des acteurs, des prêtres et des rois !
Des gens selon moi, qui ont affirmé haut et fort leur différence
Dans un monde baigné des démons de l’intolérance !
Pourquoi maman est-ce une maladie, un génome manquant
Une honte, un péché, un défaut, un carcan ?
Tu avais les yeux couverts de peaux de jambons quand j’ étais à la maison
Car je ne rêvais pas de combat, de force ou de chasses de bisons
Comme mes jeunes frères qui se rêvaient en général, pape ou empereur
Moi je pensais aux marionnettes, aux poupées et à jouer la petite sœur,
A me déguiser en fille, en marraine, en grand mère ou matrone,
J’espère que quand tu apprendras cela, tu seras plus cool que pétrone !
J’ ai vécu cette blessure d’amour avec beaucoup de patience
En essayant de chercher dans l’ écriture cette science
Qui permet de pardonner, de rire sans songer à la haine
D’un ou deux au lycée qui te mettent en peine !
J’ étais beau, intelligent et environné de jolies demoiselles
Mais quand l’ adolescence vint, j’ ai dit la vérité
Et du jour au lendemain, j’ai cessé d’exister.
De populaire, je devins la poubelle
Que chacun plaisait à battre, à se moquer
Comme prétexte que j’ étais pédé.
Cependant, un jeune archange de terminale
Posa les yeux sur moi au final.
Ce fut le coup de foudre instantané entre nous deux
Et du jour au lendemain, je vivais !
Au lit comme au boulot, nous étions un duo heureux
Et du statut de poubelle, heureux, j’étais.
Nos génies enlacés taquinaient les muses
Et avec les mots on s’amuse.
Considérés comme des parias, nous élaborions nos rêves,
Un monde où Adam était devenu Ève !
Maintenant, j’ ai réussi dans la vie et avec mon amour d’adolescence
Nous sommes tous deux diplômés en médecine et l’excellence
Vainque les pires obstacles, les règles établis d’avance
En prônant un monde version Martin Luther King
Où on serait apprécié non pas nos couleurs, nos sexualités, notre argent mais sur le ring
Avec sur la table l’honneur, l’imagination, l’intelligence, nos compétences
Mais pas sur la religion qui parle de péché, de pardon, de repentance !
J’espère maman, papa, vous comprendrez mes choix personnels
Où sinon, voulez -vous que je vous chante le chant de l’hirondelle
Qui part en automne et revient au printemps
Qui apporte l’espoir, la joie et le recommencement,
L’idée, un jour que le monde changera
Que sur ta différence, jamais plus, on te jugera
Mais tu diras haut et fort que tu est homosexuel
Qu’on t’embrasse et qu’on te dise : il ou elle
Apporte un brin de renouveau à sa société,
Qu’importe son vécu, il nous réjouit à satiété !
Beau comme un archange,
Brillant comme un séraphin,
Il est rebelle, révolté avec sa frange
Mais il est l’espoir de demain et suave comme un parfum
Qui jette son odeur aux quatre coins de l’humanité souffrante
Et l’apaise de ses qualités et de sa bonté transfigurante !
Voici chère mère mon coming out, cette confession
D’un ado tourmenté, fais donc preuve de compassion
Car le cœur d’une mère est un océan de tendresse
Qui avec compréhension, comprend et caresse.
Nicolas Marvel
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Poème en Phonétique
mamɑ̃, ʒə nə sε kɔmɑ̃ tə diʁə
mε ty va mə modiʁə !
ty vulε kə ʒə tɔfʁə də boz- ɑ̃fɑ̃
ki oʁε py sulaʒe tεz- ɑ̃
mε ʒε œ̃ ɡʁavə sεkʁε a tə kɔ̃fje
e ʒə nə sε plysz- a ki mə fje
tεllmɑ̃ sə sεkʁε ε pəzɑ̃
e a fɔʁsə də lə ɡaʁde, sεt- yzɑ̃ !
ela, tutə sεz- ane, ʒə tε mɑ̃ti
ɑ̃ dizɑ̃ kə ʒə sɔʁtεz- avεk maʁi
ʒanə, ɑ̃ʒelikə u sɔfi
mε səla, setε kɑ̃ ʒetε pəti
sεt amuʁ dɔ̃ ty tə mefi
sεt- avεk œ̃n- ɔmə myʁ kə ʒə lε paʁtaʒe
lɑ̃bʁasɑ̃ œ̃ ʒuʁ suz- œ̃n- ɔʁɑ̃ʒe.
kɑ̃ ty liʁa sə mo, ty mə ʒεtəʁaz- o byʃe
ɑ̃n- apəlɑ̃ syʁ mwa lə demɔ̃ u lə buʃe
kaʁ sεtə nuvεllə aneɑ̃tiʁa tε ʁεvə də ɡʁɑ̃dœʁ
mε ʒə pø tavue kɔ̃ sεmə avεk aʁdœʁ
e ʃakə ʒuʁ dɑ̃ mɔ̃ li ɑ̃lase
ɔ̃ sεmə sɑ̃ sə lase !
il ε vʁε kə twa, ty nə kɔ̃pʁɑ̃ sε ʃozə si bεllə
mε vwa tɔ̃ maʁjaʒə dabɔʁ kaʁ il ba də lεlə !
il ε vʁε kə tutə lε ʁəliʒjɔ̃ sɔpoze a nɔtʁə amuʁ
ɑ̃ diktɑ̃ syʁ teʁə dε lwa dœ̃ stilə fεʁme e luʁ !
ʒə nə pɑ̃sε pa kœ̃ ʒuʁ, œ̃n- ɔmə sə lεvə
e paʁ œ̃ bu də papje asyʁa nɔtʁə ʁεvə !
puʁkwa mamɑ̃, εksplikə mwa sεtə-εnə kɔ̃tʁə lε ʒɑ̃ də mɔ̃n- εspεsə ?
ε sə kil ε ɔ̃tøz- apʁε tu də sə lεse penetʁe paʁ lε fesə ?
ʒε ʁəɡaʁde jεʁ dɑ̃ mɔ̃ livʁə distwaʁə tɑ̃ dɔmə kɔmə mwa,
dε ʃɑ̃tœʁ, dεz- aktœʁ, dε pʁεtʁəz- e dε ʁwa !
dε ʒɑ̃ səlɔ̃ mwa, ki ɔ̃ afiʁme-o e fɔʁ lœʁ difeʁɑ̃sə
dɑ̃z- œ̃ mɔ̃də bεɲe dε demɔ̃ də lɛ̃tɔleʁɑ̃sə !
puʁkwa mamɑ̃ ε sə ynə maladi, œ̃ ʒenɔmə mɑ̃kɑ̃
ynə ɔ̃tə, œ̃ peʃe, œ̃ defo, œ̃ kaʁkɑ̃ ?
ty avε lεz- iø kuvεʁ də po də ʒɑ̃bɔ̃ kɑ̃ ʒetεz- a la mεzɔ̃
kaʁ ʒə nə ʁεvε pa də kɔ̃ba, də fɔʁsə u də ʃasə də bizɔ̃
kɔmə mε ʒənə fʁεʁə ki sə ʁεvε ɑ̃ ʒeneʁal, papə u ɑ̃pəʁœʁ
mwa ʒə pɑ̃sεz- o maʁjɔnεtə, o pupez- e a ʒue la pətitə sœʁ,
a mə deɡize ɑ̃ fijə, ɑ̃ maʁεnə, ɑ̃ ɡʁɑ̃ mεʁə u matʁɔnə,
ʒεspεʁə kə kɑ̃ ty apʁɑ̃dʁa səla, ty səʁa plys kul kə petʁɔnə !
ʒε veky sεtə blesyʁə damuʁ avεk boku də pasjɑ̃sə
ɑ̃n- esεjɑ̃ də ʃεʁʃe dɑ̃ lekʁityʁə sεtə sjɑ̃sə
ki pεʁmε də paʁdɔne, də ʁiʁə sɑ̃ sɔ̃ʒe a la-εnə
dœ̃n- u døz- o lise ki tə mεte ɑ̃ pεnə !
ʒetε bo, ɛ̃tεlliʒe e ɑ̃viʁɔne də ʒɔli dəmwazεllə
mε kɑ̃ ladɔlesɑ̃sə vɛ̃, ʒε di la veʁite
e dy ʒuʁ o lɑ̃dəmɛ̃, ʒε sese dεɡziste.
də pɔpylεʁə, ʒə dəvɛ̃ la pubεllə
kə ʃakœ̃ plεzε a batʁə, a sə mɔke
kɔmə pʁetεkstə kə ʒetε pede.
səpɑ̃dɑ̃, œ̃ ʒənə aʁʃɑ̃ʒə də tεʁminalə
poza lεz- iø syʁ mwa o final.
sə fy lə ku də fudʁə ɛ̃stɑ̃tane ɑ̃tʁə nu dø
e dy ʒuʁ o lɑ̃dəmɛ̃, ʒə vivε !
o li kɔmə o bulo, nuz- esjɔ̃z- œ̃ dyo œʁø
e dy staty də pubεllə, œʁø, ʒetε.
no ʒeniz- ɑ̃lase takinε lε myzə
e avεk lε moz- ɔ̃ samyzə.
kɔ̃sideʁe kɔmə dε paʁja, nuz- elabɔʁjɔ̃ no ʁεvə,
œ̃ mɔ̃də u adam etε dəvəny εvə !
mɛ̃tənɑ̃, ʒε ʁeysi dɑ̃ la vi e avεk mɔ̃n- amuʁ dadɔlesɑ̃sə
nu sɔmə tus dø diplomez- ɑ̃ medəsinə e lεksεllɑ̃sə
vɛ̃kə lε piʁəz- ɔpstaklə, lε ʁεɡləz- etabli davɑ̃sə
ɑ̃ pʁonɑ̃ œ̃ mɔ̃də vεʁsjɔ̃ maʁtɛ̃ lytœʁ kiŋ
u ɔ̃ səʁε apʁesje nɔ̃ pa no kulœʁ, no sεksɥalite, nɔtʁə aʁʒe mε syʁ lə ʁiŋ
avεk syʁ la tablə lɔnœʁ, limaʒinasjɔ̃, lɛ̃tεlliʒɑ̃sə, no kɔ̃petɑ̃sə
mε pa syʁ la ʁəliʒjɔ̃ ki paʁlə də peʃe, də paʁdɔ̃, də ʁəpɑ̃tɑ̃sə !
ʒεspεʁə mamɑ̃, papa, vu kɔ̃pʁɑ̃dʁe mε ʃwa pεʁsɔnεl
u sinɔ̃, vule vu kə ʒə vu ʃɑ̃tə lə ʃɑ̃ də liʁɔ̃dεllə
ki paʁ ɑ̃n- otɔmnə e ʁəvjɛ̃ o pʁɛ̃tɑ̃
ki apɔʁtə lεspwaʁ, la ʒwa e lə ʁəkɔmɑ̃səmɑ̃,
lide, œ̃ ʒuʁ kə lə mɔ̃də ʃɑ̃ʒəʁa
kə syʁ ta difeʁɑ̃sə, ʒamε plys, ɔ̃ tə ʒyʒəʁa
mε ty diʁa-o e fɔʁ kə ty ε omosεksɥεl
kɔ̃ tɑ̃bʁasə e kɔ̃ tə dizə : il u εllə
apɔʁtə œ̃ bʁɛ̃ də ʁənuvo a sa sɔsjete,
kɛ̃pɔʁtə sɔ̃ veky, il nu ʁeʒui a satjete !
bo kɔmə œ̃n- aʁʃɑ̃ʒə,
bʁijɑ̃ kɔmə œ̃ seʁafɛ̃,
il ε ʁəbεllə, ʁevɔlte avεk sa fʁɑ̃ʒə
mεz- il ε lεspwaʁ də dəmɛ̃ e sɥavə kɔmə œ̃ paʁfœ̃
ki ʒεtə sɔ̃n- ɔdœʁ o katʁə kwɛ̃ də lymanite sufʁɑ̃tə
e lapεzə də sε kalitez- e də sa bɔ̃te tʁɑ̃sfiɡyʁɑ̃tə !
vwasi ʃεʁə mεʁə mɔ̃ kɔmiŋ u, sεtə kɔ̃fesjɔ̃
dœ̃n- ado tuʁmɑ̃te, fε dɔ̃k pʁəvə də kɔ̃pasjɔ̃
kaʁ lə kœʁ dynə mεʁə εt- œ̃n- ɔseɑ̃ də tɑ̃dʁεsə
ki avεk kɔ̃pʁeɑ̃sjɔ̃, kɔ̃pʁɑ̃t- e kaʁεsə.
mε ty va mə modiʁə !
ty vulε kə ʒə tɔfʁə də boz- ɑ̃fɑ̃
ki oʁε py sulaʒe tεz- ɑ̃
mε ʒε œ̃ ɡʁavə sεkʁε a tə kɔ̃fje
e ʒə nə sε plysz- a ki mə fje
tεllmɑ̃ sə sεkʁε ε pəzɑ̃
e a fɔʁsə də lə ɡaʁde, sεt- yzɑ̃ !
ela, tutə sεz- ane, ʒə tε mɑ̃ti
ɑ̃ dizɑ̃ kə ʒə sɔʁtεz- avεk maʁi
ʒanə, ɑ̃ʒelikə u sɔfi
mε səla, setε kɑ̃ ʒetε pəti
sεt amuʁ dɔ̃ ty tə mefi
sεt- avεk œ̃n- ɔmə myʁ kə ʒə lε paʁtaʒe
lɑ̃bʁasɑ̃ œ̃ ʒuʁ suz- œ̃n- ɔʁɑ̃ʒe.
kɑ̃ ty liʁa sə mo, ty mə ʒεtəʁaz- o byʃe
ɑ̃n- apəlɑ̃ syʁ mwa lə demɔ̃ u lə buʃe
kaʁ sεtə nuvεllə aneɑ̃tiʁa tε ʁεvə də ɡʁɑ̃dœʁ
mε ʒə pø tavue kɔ̃ sεmə avεk aʁdœʁ
e ʃakə ʒuʁ dɑ̃ mɔ̃ li ɑ̃lase
ɔ̃ sεmə sɑ̃ sə lase !
il ε vʁε kə twa, ty nə kɔ̃pʁɑ̃ sε ʃozə si bεllə
mε vwa tɔ̃ maʁjaʒə dabɔʁ kaʁ il ba də lεlə !
il ε vʁε kə tutə lε ʁəliʒjɔ̃ sɔpoze a nɔtʁə amuʁ
ɑ̃ diktɑ̃ syʁ teʁə dε lwa dœ̃ stilə fεʁme e luʁ !
ʒə nə pɑ̃sε pa kœ̃ ʒuʁ, œ̃n- ɔmə sə lεvə
e paʁ œ̃ bu də papje asyʁa nɔtʁə ʁεvə !
puʁkwa mamɑ̃, εksplikə mwa sεtə-εnə kɔ̃tʁə lε ʒɑ̃ də mɔ̃n- εspεsə ?
ε sə kil ε ɔ̃tøz- apʁε tu də sə lεse penetʁe paʁ lε fesə ?
ʒε ʁəɡaʁde jεʁ dɑ̃ mɔ̃ livʁə distwaʁə tɑ̃ dɔmə kɔmə mwa,
dε ʃɑ̃tœʁ, dεz- aktœʁ, dε pʁεtʁəz- e dε ʁwa !
dε ʒɑ̃ səlɔ̃ mwa, ki ɔ̃ afiʁme-o e fɔʁ lœʁ difeʁɑ̃sə
dɑ̃z- œ̃ mɔ̃də bεɲe dε demɔ̃ də lɛ̃tɔleʁɑ̃sə !
puʁkwa mamɑ̃ ε sə ynə maladi, œ̃ ʒenɔmə mɑ̃kɑ̃
ynə ɔ̃tə, œ̃ peʃe, œ̃ defo, œ̃ kaʁkɑ̃ ?
ty avε lεz- iø kuvεʁ də po də ʒɑ̃bɔ̃ kɑ̃ ʒetεz- a la mεzɔ̃
kaʁ ʒə nə ʁεvε pa də kɔ̃ba, də fɔʁsə u də ʃasə də bizɔ̃
kɔmə mε ʒənə fʁεʁə ki sə ʁεvε ɑ̃ ʒeneʁal, papə u ɑ̃pəʁœʁ
mwa ʒə pɑ̃sεz- o maʁjɔnεtə, o pupez- e a ʒue la pətitə sœʁ,
a mə deɡize ɑ̃ fijə, ɑ̃ maʁεnə, ɑ̃ ɡʁɑ̃ mεʁə u matʁɔnə,
ʒεspεʁə kə kɑ̃ ty apʁɑ̃dʁa səla, ty səʁa plys kul kə petʁɔnə !
ʒε veky sεtə blesyʁə damuʁ avεk boku də pasjɑ̃sə
ɑ̃n- esεjɑ̃ də ʃεʁʃe dɑ̃ lekʁityʁə sεtə sjɑ̃sə
ki pεʁmε də paʁdɔne, də ʁiʁə sɑ̃ sɔ̃ʒe a la-εnə
dœ̃n- u døz- o lise ki tə mεte ɑ̃ pεnə !
ʒetε bo, ɛ̃tεlliʒe e ɑ̃viʁɔne də ʒɔli dəmwazεllə
mε kɑ̃ ladɔlesɑ̃sə vɛ̃, ʒε di la veʁite
e dy ʒuʁ o lɑ̃dəmɛ̃, ʒε sese dεɡziste.
də pɔpylεʁə, ʒə dəvɛ̃ la pubεllə
kə ʃakœ̃ plεzε a batʁə, a sə mɔke
kɔmə pʁetεkstə kə ʒetε pede.
səpɑ̃dɑ̃, œ̃ ʒənə aʁʃɑ̃ʒə də tεʁminalə
poza lεz- iø syʁ mwa o final.
sə fy lə ku də fudʁə ɛ̃stɑ̃tane ɑ̃tʁə nu dø
e dy ʒuʁ o lɑ̃dəmɛ̃, ʒə vivε !
o li kɔmə o bulo, nuz- esjɔ̃z- œ̃ dyo œʁø
e dy staty də pubεllə, œʁø, ʒetε.
no ʒeniz- ɑ̃lase takinε lε myzə
e avεk lε moz- ɔ̃ samyzə.
kɔ̃sideʁe kɔmə dε paʁja, nuz- elabɔʁjɔ̃ no ʁεvə,
œ̃ mɔ̃də u adam etε dəvəny εvə !
mɛ̃tənɑ̃, ʒε ʁeysi dɑ̃ la vi e avεk mɔ̃n- amuʁ dadɔlesɑ̃sə
nu sɔmə tus dø diplomez- ɑ̃ medəsinə e lεksεllɑ̃sə
vɛ̃kə lε piʁəz- ɔpstaklə, lε ʁεɡləz- etabli davɑ̃sə
ɑ̃ pʁonɑ̃ œ̃ mɔ̃də vεʁsjɔ̃ maʁtɛ̃ lytœʁ kiŋ
u ɔ̃ səʁε apʁesje nɔ̃ pa no kulœʁ, no sεksɥalite, nɔtʁə aʁʒe mε syʁ lə ʁiŋ
avεk syʁ la tablə lɔnœʁ, limaʒinasjɔ̃, lɛ̃tεlliʒɑ̃sə, no kɔ̃petɑ̃sə
mε pa syʁ la ʁəliʒjɔ̃ ki paʁlə də peʃe, də paʁdɔ̃, də ʁəpɑ̃tɑ̃sə !
ʒεspεʁə mamɑ̃, papa, vu kɔ̃pʁɑ̃dʁe mε ʃwa pεʁsɔnεl
u sinɔ̃, vule vu kə ʒə vu ʃɑ̃tə lə ʃɑ̃ də liʁɔ̃dεllə
ki paʁ ɑ̃n- otɔmnə e ʁəvjɛ̃ o pʁɛ̃tɑ̃
ki apɔʁtə lεspwaʁ, la ʒwa e lə ʁəkɔmɑ̃səmɑ̃,
lide, œ̃ ʒuʁ kə lə mɔ̃də ʃɑ̃ʒəʁa
kə syʁ ta difeʁɑ̃sə, ʒamε plys, ɔ̃ tə ʒyʒəʁa
mε ty diʁa-o e fɔʁ kə ty ε omosεksɥεl
kɔ̃ tɑ̃bʁasə e kɔ̃ tə dizə : il u εllə
apɔʁtə œ̃ bʁɛ̃ də ʁənuvo a sa sɔsjete,
kɛ̃pɔʁtə sɔ̃ veky, il nu ʁeʒui a satjete !
bo kɔmə œ̃n- aʁʃɑ̃ʒə,
bʁijɑ̃ kɔmə œ̃ seʁafɛ̃,
il ε ʁəbεllə, ʁevɔlte avεk sa fʁɑ̃ʒə
mεz- il ε lεspwaʁ də dəmɛ̃ e sɥavə kɔmə œ̃ paʁfœ̃
ki ʒεtə sɔ̃n- ɔdœʁ o katʁə kwɛ̃ də lymanite sufʁɑ̃tə
e lapεzə də sε kalitez- e də sa bɔ̃te tʁɑ̃sfiɡyʁɑ̃tə !
vwasi ʃεʁə mεʁə mɔ̃ kɔmiŋ u, sεtə kɔ̃fesjɔ̃
dœ̃n- ado tuʁmɑ̃te, fε dɔ̃k pʁəvə də kɔ̃pasjɔ̃
kaʁ lə kœʁ dynə mεʁə εt- œ̃n- ɔseɑ̃ də tɑ̃dʁεsə
ki avεk kɔ̃pʁeɑ̃sjɔ̃, kɔ̃pʁɑ̃t- e kaʁεsə.