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Poeme : Le Vieux



Le Vieux

Quand le soleil décline,
Tous les jours il est la, il attend.
Assis sur un banc, rectiligne.
Le dos appuyé à un mur blanc.

C’est l’endroit qu’il préfère,
Un peu protégé du vent.
Pas trop dans la lumière,
Ignorant les passants.

Les derniers rayons du soleil,
Réchauffent son vieux sang.
Il est là, tous les jours pareil,
Attendant la fin de son temps

Ses mains, aux doigts minces et longs,
Déformés par tant d’ouvrages,
De travail, de fenaisons,
Se reposent enfin, sages.

Un chapeau de feutre noir,
Cache la moitié de son visage.
Toute entière, dans sa mémoire,
Sa vie défile, pleine d’images.

Vie remplie à nulle autre pareille,
Pleine d’amour et d’histoires.
Une odeur de tabac blond et de miel,
Se mêle aux senteurs du soir.

Dans ce visage, sculpté par le vent,
Seul, ses yeux semblent vivants.
Il a gardé ceux d’un enfant,
Mais il regarde vers le néant.
Patric

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Poème en Phonétique

kɑ̃ lə sɔlεj deklinə,
tus lε ʒuʁz- il ε la, il atɑ̃.
asi syʁ œ̃ bɑ̃, ʁεktiliɲə.
lə doz- apyie a œ̃ myʁ blɑ̃.

sε lɑ̃dʁwa kil pʁefεʁə,
œ̃ pø pʁɔteʒe dy vɑ̃.
pa tʁo dɑ̃ la lymjεʁə,
iɲɔʁɑ̃ lε pasɑ̃.

lε dεʁnje ʁεjɔ̃ dy sɔlεj,
ʁeʃofe sɔ̃ vjø sɑ̃.
il ε la, tus lε ʒuʁ paʁεj,
atɑ̃dɑ̃ la fɛ̃ də sɔ̃ tɑ̃

sε mɛ̃, o dwa mɛ̃səz- e lɔ̃ɡ,
defɔʁme paʁ tɑ̃ duvʁaʒə,
də tʁavaj, də fənεzɔ̃,
sə ʁəpoze ɑ̃fɛ̃, saʒə.

œ̃ ʃapo də føtʁə nwaʁ,
kaʃə la mwatje də sɔ̃ vizaʒə.
tutə ɑ̃tjεʁə, dɑ̃ sa memwaʁə,
sa vi defilə, plεnə dimaʒə.

vi ʁɑ̃pli a nylə otʁə paʁεjə,
plεnə damuʁ e distwaʁə.
ynə ɔdœʁ də taba blɔ̃t- e də mjεl,
sə mεlə o sɑ̃tœʁ dy swaʁ.

dɑ̃ sə vizaʒə, skylpte paʁ lə vɑ̃,
səl, sεz- iø sɑ̃ble vivɑ̃.
il a ɡaʁde sø dœ̃n- ɑ̃fɑ̃,
mεz- il ʁəɡaʁdə vεʁ lə neɑ̃.