Texte : Petit Oiseau Étonné.

Dans le parc, je vis soudain un corbeau.
Il avait son plumage
noir, mauvais présage.
Et pourtant il faisait si beau.

Il contournait les fleurs, les branchages.
Il me parut bien trop sage.
C’était en fait un merle à l’air étonné,
car le parc a été entièrement transformé.

C’était avant une plaine
de jeux pour les enfants.
Voilà toute la raison de sa peine
et de son étonnement.

Il ne pourra plus, désormais,
tournoyer autour des jolies mamans,
qui accompagnaient leurs enfants,
quand pour leur plaire il chantait.

Merle, laisse de côté ta nostalgie,
reprends donc goût à la vie,
et puis ton envol,
sur une clé de sol.

dɑ̃ lə paʁk, ʒə vis sudɛ̃ œ̃ kɔʁbo.
il avε sɔ̃ plymaʒə
nwaʁ, movε pʁezaʒə.
e puʁtɑ̃ il fəzε si bo.

il kɔ̃tuʁnε lε flœʁ, lε bʁɑ̃ʃaʒə.
il mə paʁy bjɛ̃ tʁo saʒə.
setε ɑ̃ fε œ̃ mεʁlə a lεʁ etɔne,
kaʁ lə paʁk a ete ɑ̃tjεʁəmɑ̃ tʁɑ̃sfɔʁme.

setε avɑ̃ ynə plεnə
də ʒø puʁ lεz- ɑ̃fɑ̃.
vwala tutə la ʁεzɔ̃ də sa pεnə
e də sɔ̃n- etɔnəmɑ̃.

il nə puʁʁa plys, dezɔʁmε,
tuʁnwaje otuʁ dε ʒɔli mamɑ̃,
ki akɔ̃paɲε lœʁz- ɑ̃fɑ̃,
kɑ̃ puʁ lœʁ plεʁə il ʃɑ̃tε.

mεʁlə, lεsə də kote ta nɔstalʒi,
ʁəpʁɑ̃ dɔ̃k ɡu a la vi,
e pɥi tɔ̃n- ɑ̃vɔl,
syʁ ynə kle də sɔl.