Poeme : Il Se Fait Tard… .

Il se fait tard ! Le questionnement
Et l’urgence des plaisirs décalés,
Animent le sanctuaire de strass,
Des troubles et des désirs amatis.

Il se fait tard ! Le feu extravase,
Au plus profond des corps exaltés,
Derrière quelques lourdes tentures :
Ultime recours de chimères initiées.

Il se fait tard ! Confusion du désir,
Les yeux de la femme amoureuse
S’allument, étrange écho mystique
De la palpitation de ses espoirs.

Il se fait tard ! Dans l’interrogation
Du prisme déformant de l’attente,
Exulte l’incontrôlable allitération
Confuse des passions exacerbées.

Il se fait tard ! Comme des ombrelles
Déchirées par l’exaspération du vent,
Les corps, définitivement meurtris,
Reposent sur leurs couches éraflées.

Il se fait tard ! Et les deux amants,
Maintenant entièrement apaisés,
Dissertent sur les fruits interdits
De leurs embrasements nocturnes.

il sə fε taʁ ! lə kεstjɔnəmɑ̃
e lyʁʒɑ̃sə dε plεziʁ dekale,
anime lə sɑ̃ktɥεʁə də stʁas,
dε tʁubləz- e dε deziʁz- amati.

il sə fε taʁ ! lə fø εkstʁavazə,
o plys pʁɔfɔ̃ dε kɔʁz- εɡzalte,
dəʁjεʁə kεlk luʁdə- tɑ̃tyʁə :
yltimə ʁəkuʁ də ʃimεʁəz- initje.

il sə fε taʁ ! kɔ̃fyzjɔ̃ dy deziʁ,
lεz- iø də la famə amuʁøzə
salymɑ̃, etʁɑ̃ʒə eʃo mistikə
də la palpitasjɔ̃ də sεz- εspwaʁ.

il sə fε taʁ ! dɑ̃ lɛ̃teʁɔɡasjɔ̃
dy pʁismə defɔʁmɑ̃ də latɑ̃tə,
εɡzyltə lɛ̃kɔ̃tʁolablə aliteʁasjɔ̃
kɔ̃fyzə dε pasjɔ̃z- εɡzasεʁbe.

il sə fε taʁ ! kɔmə dεz- ɔ̃bʁεllə
deʃiʁe paʁ lεɡzaspeʁasjɔ̃ dy vɑ̃,
lε kɔʁ, definitivəmɑ̃ məʁtʁi,
ʁəpoze syʁ lœʁ kuʃəz- eʁafle.

il sə fε taʁ ! e lε døz- amɑ̃,
mɛ̃tənɑ̃ ɑ̃tjεʁəmɑ̃ apεze,
disεʁte syʁ lε fʁɥiz- ɛ̃tεʁdi
də lœʁz- ɑ̃bʁazəmɑ̃ nɔktyʁnə.