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Poeme : Dans Leurs Yeux



Dans Leurs Yeux

Tout doucement leurs yeux s’arrêtent sur la Mer
En un instant leurs esprits quittent la terre…
Ils se rapellent alors des chants délicats
Que la Mer leur comptait de Brest à Bréhat
Compagne de voyage et maîtresse jalousée
La demoiselle renferme tous leurs secrets
Que ce soient leurs bonheurs, leurs amours ou leurs larmes
Tout est là, au cœur des lames…

Mais dans leurs esprits, tout ceci est encore vivant,
Et doucement, ils s’ennivrent en rêvant
De Focs, de Misaines et de Haubans fabuleux
Et de ces Voyages qui ont tatoué leurs yeux…
Aujourd’hui, leurs corps inhibent l’appel du large
Mais leurs esprits refusent de tourner la page
Et leurs âmes, gardent à jamais
Le regard, l’odeur, la voix, le souvenir de leur Fée

Doucement, leurs visages burinés par le vents
Sourient à nos jeunes ans
Ils espèrent en secret
Que la Mer saura nous ensorceler
Ils espèrent tout simplement
Qu’elle nous fera revêtir leurs cabans
Pour poursuivre leurs rêves d’amoureux,
Eux, ces amants trop vite devenus vieux
Ptitefee

PostScriptum

J’aime l’univers de ces hommes que j’admire, ces vrais marins, ces terre-neuvats, ces cap-hrniers, et tous ces hommes qui ne veulent pas que cette histoire d’amour très spéciale avec la Mer s’éteigent à cause du progrès. . . L’appel du large est tellement


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Poème en Phonétique

tu dusəmɑ̃ lœʁz- iø saʁεte syʁ la mεʁ
ɑ̃n- œ̃n- ɛ̃stɑ̃ lœʁz- εspʁi kite la teʁə…
il sə ʁapεlle alɔʁ dε ʃɑ̃ delika
kə la mεʁ lœʁ kɔ̃tε də bʁεst a bʁea
kɔ̃paɲə də vwajaʒə e mεtʁεsə ʒaluze
la dəmwazεllə ʁɑ̃fεʁmə tus lœʁ sεkʁε
kə sə swae lœʁ bɔnœʁ, lœʁz- amuʁz- u lœʁ laʁmə
tut- ε la, o kœʁ dε lamə…

mε dɑ̃ lœʁz- εspʁi, tu səsi εt- ɑ̃kɔʁə vivɑ̃,
e dusəmɑ̃, il sεnivʁe ɑ̃ ʁεvɑ̃
də fɔk, də mizεnəz- e də-obɑ̃ fabylø
e də sε vwajaʒə ki ɔ̃ tatue lœʁz- iø…
oʒuʁdɥi, lœʁ kɔʁz- inibe lapεl dy laʁʒə
mε lœʁz- εspʁi ʁəfyze də tuʁne la paʒə
e lœʁz- amə, ɡaʁde a ʒamε
lə ʁəɡaʁ, lɔdœʁ, la vwa, lə suvəniʁ də lœʁ fe

dusəmɑ̃, lœʁ vizaʒə byʁine paʁ lə vɑ̃
suʁje a no ʒənəz- ɑ̃
ilz- εspεʁe ɑ̃ sεkʁε
kə la mεʁ soʁa nuz- ɑ̃sɔʁsəle
ilz- εspεʁe tu sɛ̃pləmɑ̃
kεllə nu fəʁa ʁəvεtiʁ lœʁ kabɑ̃
puʁ puʁsɥivʁə lœʁ ʁεvə damuʁø,
ø, sεz- amɑ̃ tʁo vitə dəvənys vjø