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Poeme : Mourir Sans Bruit



Mourir Sans Bruit

Il s’est effacé de la vie
Doucement sans faire de bruit
Lui l’homme sans logis
Il n’a pas poussé de cris !
Pour ne pas gêner les gens
Qui passaient indifférents
Il avait essayé
Des halls d’entrée
Mais la police en renfort
L’a promptement mis dehors.
Ne pas imposer sa déchéance
A ceux qui ont de la chance.
Il s’est effacé de la vie
Doucement sans faire de bruit
Le froid a eu pitié de lui
Et lui a offert un abri
Ou les hommes enfin égaux
Arrivent nus là-haut.

Agnès Rivière
Rivière

PostScriptum

Etrange monde que le notre, ou l’on laisse mourir des personnes dehors. Cela fait froid au coeur !
Ma grand-mère fremière, une femme bonne (dont j’ai pris en pseudo en nom de jeune fille) , avait toujours un lit et aussi une assiette pour celui qui fraperait à la porte… et cela arrivait souvent, les colporteur de ferme en ferme ce donnaient le bon tuyau !


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Poème en Phonétique

il sεt- efase də la vi
dusəmɑ̃ sɑ̃ fεʁə də bʁɥi
lɥi lɔmə sɑ̃ lɔʒi
il na pa puse də kʁi !
puʁ nə pa ʒεne lε ʒɑ̃
ki pasε ɛ̃difeʁɑ̃
il avε esεje
dεz- al dɑ̃tʁe
mε la pɔlisə ɑ̃ ʁɑ̃fɔʁ
la pʁɔ̃ptəmɑ̃ mi dəɔʁ.
nə pa ɛ̃poze sa deʃeɑ̃sə
a sø ki ɔ̃ də la ʃɑ̃sə.
il sεt- efase də la vi
dusəmɑ̃ sɑ̃ fεʁə də bʁɥi
lə fʁwa a y pitje də lɥi
e lɥi a ɔfεʁ œ̃n- abʁi
u lεz- ɔməz- ɑ̃fɛ̃ eɡo
aʁive nys la-o.

aɲε ʁivjεʁə