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Poeme : Ils Sont Si Bien Élevès



Ils Sont Si Bien Élevès

Ils sont bien élevés les gosses qui meurent de faim
Ils ne parlent jamais avec la bouche pleine
Ils ne gâchent pas une miette de pain
Ils n’ont pas la force d’exprimer leur peine
Les enfants qui meurent de faim.

Ils ne disent pas : j’aime pas ça !
Les caprices ! Eux ils n’en font pas !
Ils ne courent pas partout ces enfants là !
Ils sont si sages, ils ne bougent pas !
Ils espèrent trop sagement un repas
Les petits enfants qui mangent quelquefois.

Ils en pleurent, quand le ventre les broie
Non rassurez-vous, ils ne crie pas !
Ils sont si bien élevés ces petits enfants là,
Ils pleurent sans bruit, on ne les entend pas !
Ils sont si petits qu’on ne les voit pas !

Les gosses qui meurent de faim, ne peuvent pas crier
Ils n’en ont pas la force, seuls leurs yeux peuvent parler
Ils vont croiser leurs bras sur leurs ventres gonflés
Ils mourront doucement, sans bruit, sans déranger
Car voyez-vous, ces petits enfants là sont si bien élevés.
Agnès Rivière
J’ai repris et mit à ma façon un ancien texte -Poème qui m’a tant émue !
De GUY GILBERT reçu dans le bulletin
PARRAINAGE ENFANTS CALCUTTA n° 46
LE VOICI…
ILS SONT BIEN ELEVES
Ils sont si bien élevés les gosses qui meurent de faim,
Ils ne parlent pas la bouche pleine,
Ils ne gâchent pas leur pain,
Ils ne jouent pas avec la mie pour en faire des miettes ;
Ils ne font pas des tas au bord de leurs assiettes,
Ils ne font pas des caprices,
Ils ne disent pas « j’aime pas ça »,
Ils ne font pas de grimaces quand on enlève un plat
Eux, ils ne trépignent pas pour avoir des bonbons,
Ils ne donnent pas aux chiens le gras de leur jambon,
Ils ne courent pas dans vos jambes,
Ils ne courent pas partout,
Ils ont le sommeil si lourd et le corps si faible qu’ils vivent à genoux,
Pour avoir le repas ils attendent sagement,
Ils pleurent parfois quand ça dure trop longtemps,
Non, non, rassurez-vous ils ne vont pas crier,
Ces petits là, savez-vous, ils sont si bien élevés.
Ils pleurent sans bruit, on ne les entend pas,
Ils sont si petits qu’on ne les voit pas.
Ils savent qu’ils ne peuvent rien attendre de leur père et de leur mère.
Ils cherchent stoïquement leur riz dans la poussière,
Mais ils ferment les yeux quand l’estomac se tord
Quand la douleur atroce irradie tout leur corps.
Non, soyez tranquilles,
Les gosses qui meurent de faim ne vont pas crier,
Ils n’en ont plus la force,
Seuls leurs yeux peuvent parler.
Ils vont croiser leurs bras sur leurs ventres gonflés,
Et ils vont prendre la pause pour faire un beau cliché.
Ils mourront doucement, sans bruit, sans déranger.
Ces petits enfants-là ils sont si bien élevés.
Oui, ils sont si bien élevés ces enfants qui meurent de faim.
Puissiez- vous, après avoir lu ce poème, ne pas gâter abusivement vos enfants, ne pas tout leur donner,
Savoir leur dire non, et prendre du temps pour les aimer.
Guy Gilbert, prêtre éducateur de rue
Rivière

PostScriptum

J’aime cette association car ils sont TOUS BENEVOLES et quand ils vont à Calcutta, ils paient eux -même leur billet. Et ce qu’ils font la-bas est remarquable. C’est sur leur bulletin qu’il y avait ce texte de Guy Gilbert vieux de 17 ans…
Si vous voulez parrainer un enfant, ou faire un don
enfantscalcutta@orange. fr
et le site
http : //www. parencal. org
Parrainage Enfants Calcutta
Est une association humanitaire créée en 1985 sur le plateau
Matheysin (La Mure, sud Grenoble, Isère) . Elle vient en aide à des
enfants indiens particulièrement démunis, leur permettant
d’accéder à un avenir meilleur, en particulier des petites filles.
Principales actions :


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Poème en Phonétique

il sɔ̃ bjɛ̃ eləve lε ɡɔsə ki məʁe də fɛ̃
il nə paʁle ʒamεz- avεk la buʃə plεnə
il nə ɡaʃe pa ynə mjεtə də pɛ̃
il nɔ̃ pa la fɔʁsə dεkspʁime lœʁ pεnə
lεz- ɑ̃fɑ̃ ki məʁe də fɛ̃.

il nə dize pa : ʒεmə pa sa !
lε kapʁisə ! øz- il nɑ̃ fɔ̃ pa !
il nə kuʁe pa paʁtu sεz- ɑ̃fɑ̃ la !
il sɔ̃ si saʒə, il nə buʒe pa !
ilz- εspεʁe tʁo saʒəmɑ̃ œ̃ ʁəpa
lε pətiz- ɑ̃fɑ̃ ki mɑ̃ʒe kεlkəfwa.

ilz- ɑ̃ pləʁe, kɑ̃ lə vɑ̃tʁə lε bʁwa
nɔ̃ ʁasyʁe vu, il nə kʁi pa !
il sɔ̃ si bjɛ̃ eləve sε pətiz- ɑ̃fɑ̃ la,
il pləʁe sɑ̃ bʁɥi, ɔ̃ nə lεz- ɑ̃tɑ̃ pa !
il sɔ̃ si pəti kɔ̃ nə lε vwa pa !

lε ɡɔsə ki məʁe də fɛ̃, nə pəve pa kʁje
il nɑ̃n- ɔ̃ pa la fɔʁsə, səl lœʁz- iø pəve paʁle
il vɔ̃ kʁwaze lœʁ bʁa syʁ lœʁ vɑ̃tʁə- ɡɔ̃fle
il muʁʁɔ̃ dusəmɑ̃, sɑ̃ bʁɥi, sɑ̃ deʁɑ̃ʒe
kaʁ vwaje vu, sε pətiz- ɑ̃fɑ̃ la sɔ̃ si bjɛ̃ eləve.
aɲε ʁivjεʁə
ʒε ʁəpʁiz- e mit a ma fasɔ̃ œ̃n- ɑ̃sjɛ̃ tεkstə pɔεmə ki ma tɑ̃ emɥ !
də ɡi ʒilbεʁ ʁəsy dɑ̃ lə byltɛ̃
paʁεnaʒə ɑ̃fɑ̃ kalkyta εn dəɡʁe kaʁɑ̃tə sis
lə vwasi…
il sɔ̃ bjɛ̃ ələvə
il sɔ̃ si bjɛ̃ eləve lε ɡɔsə ki məʁe də fɛ̃,
il nə paʁle pa la buʃə plεnə,
il nə ɡaʃe pa lœʁ pɛ̃,
il nə ʒue pa avεk la mi puʁ ɑ̃ fεʁə dε mjεtə,
il nə fɔ̃ pa dε tas o bɔʁ də lœʁz- asjεtə,
il nə fɔ̃ pa dε kapʁisə,
il nə dize pas « ʒεmə pa sa »,
il nə fɔ̃ pa də ɡʁimasə kɑ̃t- ɔ̃n- ɑ̃lεvə œ̃ pla
ø, il nə tʁepiɲe pa puʁ avwaʁ dε bɔ̃bɔ̃,
il nə dɔne pa o ʃjɛ̃ lə ɡʁa də lœʁ ʒɑ̃bɔ̃,
il nə kuʁe pa dɑ̃ vo ʒɑ̃bə,
il nə kuʁe pa paʁtu,
ilz- ɔ̃ lə sɔmεj si luʁ e lə kɔʁ si fεblə kil vive a ʒənu,
puʁ avwaʁ lə ʁəpaz- ilz- atɑ̃de saʒəmɑ̃,
il pləʁe paʁfwa kɑ̃ sa dyʁə tʁo lɔ̃tɑ̃,
nɔ̃, nɔ̃, ʁasyʁe vuz- il nə vɔ̃ pa kʁje,
sε pəti la, save vu, il sɔ̃ si bjɛ̃ eləve.
il pləʁe sɑ̃ bʁɥi, ɔ̃ nə lεz- ɑ̃tɑ̃ pa,
il sɔ̃ si pəti kɔ̃ nə lε vwa pa.
il save kil nə pəve ʁjɛ̃ atɑ̃dʁə də lœʁ pεʁə e də lœʁ mεʁə.
il ʃεʁʃe stɔikəmɑ̃ lœʁ ʁiz dɑ̃ la pusjεʁə,
mεz- il fεʁme lεz- iø kɑ̃ lεstɔmak sə tɔʁ
kɑ̃ la dulœʁ atʁɔsə iʁadi tu lœʁ kɔʁ.
nɔ̃, swaje tʁɑ̃kjə,
lε ɡɔsə ki məʁe də fɛ̃ nə vɔ̃ pa kʁje,
il nɑ̃n- ɔ̃ plys la fɔʁsə,
səl lœʁz- iø pəve paʁle.
il vɔ̃ kʁwaze lœʁ bʁa syʁ lœʁ vɑ̃tʁə- ɡɔ̃fle,
e il vɔ̃ pʁɑ̃dʁə la pozə puʁ fεʁə œ̃ bo kliʃe.
il muʁʁɔ̃ dusəmɑ̃, sɑ̃ bʁɥi, sɑ̃ deʁɑ̃ʒe.
sε pətiz- ɑ̃fɑ̃ la il sɔ̃ si bjɛ̃ eləve.
ui, il sɔ̃ si bjɛ̃ eləve sεz- ɑ̃fɑ̃ ki məʁe də fɛ̃.
pɥisje vu, apʁεz- avwaʁ ly sə pɔεmə, nə pa ɡate abyzivəmɑ̃ voz- ɑ̃fɑ̃, nə pa tu lœʁ dɔne,
savwaʁ lœʁ diʁə nɔ̃, e pʁɑ̃dʁə dy tɑ̃ puʁ lεz- εme.
ɡi ʒilbεʁ, pʁεtʁə edykatœʁ də ʁy