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Poeme : Dans Cette Maison



Dans Cette Maison

Dans cette maison ma jeunesse
S’est écoulée tout doucement
Une famille au goût tendresse
Pour se forger durablement

Mais un jour devenu fragile
J’ai laissé là ma parentèle
Sauvegardant en moi l’asile
Qu’aujourd’hui mon âme recèle

De temps en temps quand la torture
Remonte en mon cœur ma ruelle
J’y vai puiser dans ma fracture
L’évocation jouvencelle

Là, je vois mes frères, ma sœur
Dans cette impasse où l’on jouait
J’embrasse un instant de bonheur
Qui s’estompe après tant d’années

Mais il me reste c’est curieux
Cette maison de ma jeunesse
Mes souvenirs sont capricieux
Ils font le tri dans ma détresse
Sandipoete

PostScriptum

En revenant dans cette rue, je suis tombé en arrêt devant cette maison,
Elle m’est apparue beaucoup plus petite que dans mes souvenirs, mais elle n’a rien perdu du charme qu’elle avait dans ma prime jeunesse. Les fenêtres du haut ont été faites par papa aidé par nous-même afin de pouvoir y loger un peu plus confortablement les quatre garçons que nous étions mes frères et moi.
En effet, notre petite sœur venait d’arriver et nous ne pouvions pas dormir dans la même chambre qu’elle.
L’hiver, nous grattions la glace formée à l’intérieur sur les carreaux pour voir le temps qu’il faisait. Comme nous n’avions pas l’eau courante, nous allions la chercher dès sept heure du matin, à la fontaine qui se trouvait au bout de la rue. Malgré les rudesses apparentes de notre vie, je reviens chaque fois vers ma tendre enfance avec un petit pincement au cœur en regrettant ces temps bénis.


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Poème en Phonétique

dɑ̃ sεtə mεzɔ̃ ma ʒənεsə
sεt- ekule tu dusəmɑ̃
ynə famijə o ɡu tɑ̃dʁεsə
puʁ sə fɔʁʒe dyʁabləmɑ̃

mεz- œ̃ ʒuʁ dəvəny fʁaʒilə
ʒε lεse la ma paʁɑ̃tεlə
sovɡaʁdɑ̃ ɑ̃ mwa lazilə
koʒuʁdɥi mɔ̃n- amə ʁəsεlə

də tɑ̃z- ɑ̃ tɑ̃ kɑ̃ la tɔʁtyʁə
ʁəmɔ̃tə ɑ̃ mɔ̃ kœʁ ma ʁyεllə
ʒi vε pɥize dɑ̃ ma fʁaktyʁə
levɔkasjɔ̃ ʒuvɑ̃sεllə

la, ʒə vwa mε fʁεʁə, ma sœʁ
dɑ̃ sεtə ɛ̃pasə u lɔ̃ ʒuε
ʒɑ̃bʁasə œ̃n- ɛ̃stɑ̃ də bɔnœʁ
ki sεstɔ̃pə apʁε tɑ̃ dane

mεz- il mə ʁεstə sε kyʁjø
sεtə mεzɔ̃ də ma ʒənεsə
mε suvəniʁ sɔ̃ kapʁisjø
il fɔ̃ lə tʁi dɑ̃ ma detʁεsə