Poeme : Enivrée

Un suave éclat se répand des murailles,
Éclaire ces rues et ces entrailles,

Des rayons succulents caressent ces vagues,
Se marient aux rochers et traversent ces algues.

Des couleurs peintes à l’encre vermeille,
Des cris d’allégresse provenant d’un soleil qui veille.

Oh terre miraculeuse ! Je t’épouse !

J’épouse, tes mers, tes rivières,
Tes odeurs, tes poussières,

J’épouse ta lumière,
Tes allures fières,

J’épouse tes exquis cris marins,
Tes délectables matins.

J’épouse ta chaleur d’ébène,
Ta transparence amylène,
Tes formes patènes.

J’épouse tes chants enivrants,
Ton histoire écrite à l’eau métissée au vent.

Oh terre, de jouissance, parfumée,
Je m’invite à t’aimer sans compter.

J’envoie la colombe de mes douceurs,
Danser dans tes flamboyantes profondeurs.

-FELLAHI SALMA-

œ̃ sɥavə ekla sə ʁepɑ̃ dε myʁajə,
eklεʁə sε ʁyz- e sεz- ɑ̃tʁajə,

dε ʁεjɔ̃ sykylɑ̃ kaʁəse sε vaɡ,
sə maʁje o ʁoʃez- e tʁavεʁse sεz- alɡ.

dε kulœʁ pɛ̃təz- a lɑ̃kʁə vεʁmεjə,
dε kʁi daleɡʁεsə pʁɔvənɑ̃ dœ̃ sɔlεj ki vεjə.

ɔ teʁə miʁakyløzə ! ʒə tepuzə !

ʒepuzə, tε mεʁ, tε ʁivjεʁə,
tεz- ɔdœʁ, tε pusjεʁə,

ʒepuzə ta lymjεʁə,
tεz- alyʁə fjεʁə,

ʒepuzə tεz- εkski kʁi maʁɛ̃,
tε delεktablə matɛ̃.

ʒepuzə ta ʃalœʁ debεnə,
ta tʁɑ̃spaʁɑ̃sə amilεnə,
tε fɔʁmə- patεnə.

ʒepuzə tε ʃɑ̃z- ɑ̃nivʁɑ̃,
tɔ̃n- istwaʁə ekʁitə a lo metise o vɑ̃.

ɔ teʁə, də ʒuisɑ̃sə, paʁfyme,
ʒə mɛ̃vitə a tεme sɑ̃ kɔ̃te.

ʒɑ̃vwa la kɔlɔ̃bə də mε dusœʁ,
dɑ̃se dɑ̃ tε flɑ̃bwajɑ̃tə pʁɔfɔ̃dœʁ.

fεllai salma