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Poeme : Patience,



Patience,

Voici donc la faille de la conscience humaine,
Puisque l’instinct perdu a laissé toute la place,
Par anticipation en relevant des traces,
C’est la lente torture, guettant sa fin soudaine,

Et les générations ont inclus à leur tour
Le mûrissement des blés et les jours fécondables
Mars, le mois de la guerre, aujourd’hui les portables
L’illusion va si vite, l’attente n’a plus cours,

Pourtant se préparer n’est pas une agonie,
Il y a tant de messages, tous ne sont pas honnis,
Le poète lui aussi savait ce qu’on endure,

Dans son « éternité »
de sa voix amicale,
Réconforta nos âmes, sentinelles banales,
Il dit : « science avec patience, le supplice est sûr »…
Zeugme

PostScriptum

Elle est retrouvée.
Quoi ? – l’Éternité.
C’est la mer allée
Avec le soleil.

Âme sentinelle,
Murmurons l’aveu
De la nuit si nulle
Et du jour en feu.

Des humains suffrages,
Des communs élans
Là tu te dégages
Et voles selon.

Puisque de vous seules,
Braises de satin,
Le Devoir s’exhale
Sans qu’on dise : enfin.

Là pas d’espérance,
Nul orietur.(1)
Science avec patience,
Le supplice est sûr.

Elle est retrouvée.
Quoi ? – l’Éternité.
C’est la mer allée
Avec le soleil.

1 : du verbe déponent "oriri" qui veux dire se lever, naître, commencer,
ici il est à la troisième personne du singulier au futur simple.


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Poème en Phonétique

vwasi dɔ̃k la fajə də la kɔ̃sjɑ̃sə ymεnə,
pɥiskə lɛ̃stɛ̃ pεʁdy a lεse tutə la plasə,
paʁ ɑ̃tisipasjɔ̃ ɑ̃ ʁələvɑ̃ dε tʁasə,
sε la lɑ̃tə tɔʁtyʁə, ɡεtɑ̃ sa fɛ̃ sudεnə,

e lε ʒeneʁasjɔ̃z- ɔ̃ ɛ̃klysz- a lœʁ tuʁ
lə myʁisəmɑ̃ dε blez- e lε ʒuʁ fekɔ̃dablə
maʁs, lə mwa də la ɡeʁə, oʒuʁdɥi lε pɔʁtablə
lilyzjɔ̃ va si vitə, latɑ̃tə na plys kuʁ,

puʁtɑ̃ sə pʁepaʁe nε pa ynə aɡɔni,
il i a tɑ̃ də mesaʒə, tus nə sɔ̃ pa ɔni,
lə pɔεtə asteʁiskə lɥi osi savε sə kɔ̃n- ɑ̃dyʁə,

dɑ̃ sɔn « etεʁnite » asteʁiskə də sa vwa amikalə,
ʁekɔ̃fɔʁta noz- amə, sɑ̃tinεllə banalə,
il di : « sjɑ̃sə avεk pasjɑ̃sə, lə syplisə ε syʁ »…