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Poeme : Stature,



Stature,

En un lieu grec, sortie de son tombeau
Un survivant se dresse, hiératique
Pour réveiller par l’émotion du beau,
Dans l’impuissance d’une terre erratique,

Œuvre accomplie dans la maîtrise du bronze
Parfait s’ajustent, les éléments d’un corps
En cet alliage, furent-ils, neuf, dix, onze,
Pourquoi douter quand l’art, survit encore,

Si Aristote proposa la nature,
Comme le modèle d’une belle stature,
L’ultime oracle d’une cité philadelphe*

Nous offre aujourd’hui et toujours, l’honneur
De porter les traits du char et du vainqueur,
L’énigmatique, Aurige de Delphes…
Zeugme

PostScriptum

Adjectif - français philadelphe \fi. la. dɛlf\
(Hapax Ironique) : Étroit. qui oblige les personnes à s’embrasser « comme des frères »
« J’allai à la pointe, appelée le Terrain, en passant par la barbare et antique Cité, qui est plutôt un inextricable labyrinthe qu’une ville. Figurez vous des rues philadelphes, où deux personnes qui se rencontrent ne peuvent passer qu’en s’embrassant, tortueuses, malpropres ; des maisons en pierre de taille, élevées de quatre étages. » : Nicolas Edme Restif de La Bretonne, Les nuits de Paris, Édition de Jean Varlot et Michel Delon, Gallimard Folio, 1986, page 218,


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Poème en Phonétique

ɑ̃n- œ̃ ljø ɡʁεk, sɔʁti də sɔ̃ tɔ̃bo
œ̃ syʁvivɑ̃ sə dʁεsə, jeʁatikə
puʁ ʁevεje paʁ lemɔsjɔ̃ dy bo,
dɑ̃ lɛ̃pɥisɑ̃sə dynə teʁə eʁatikə,

œvʁə akɔ̃pli dɑ̃ la mεtʁizə dy bʁɔ̃zə
paʁfε saʒyste, lεz- elemɑ̃ dœ̃ kɔʁ
ɑ̃ sεt aljaʒə, fyʁe til, nəf, dis, ɔ̃zə,
puʁkwa dute kɑ̃ laʁ, syʁvi ɑ̃kɔʁə,

si aʁistɔtə pʁɔpoza la natyʁə,
kɔmə lə mɔdεlə dynə bεllə statyʁə,
lyltimə ɔʁaklə dynə site filadεlfə asteʁiskə

nuz- ɔfʁə oʒuʁdɥi e tuʒuʁ, lɔnœʁ
də pɔʁte lε tʁε dy ʃaʁ e dy vɛ̃kœʁ,
leniɡmatikə, oʁiʒə də dεlfə…