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Poeme : Fortitude*,



A Propos

cacher aux Allemands que le lieu du débarquement serait la Normandie en leur faisant croire qu’il serait effectué ailleurs (Norvège ou Pas de Calais) ;
une fois celui-ci lancé, leur faire croire que ce n’est qu’un débarquement de diversion afin de retarder l’arrivée de leurs renforts.
Fortitude est la pièce maîtresse d’un ensemble plus large d’opérations de dissimulation appelé opération Bodyguard visant à cacher aux Allemands l’ensemble des projets de débarquement alliés en Europe, dont ceux de Méditerranée.

Ces opérations sont planifiées et dirigées par le colonel John Bevan de la London Controlling Section, située à Londres et conduite par l’état-major suprême allié, ces derniers peuvent juger facilement l’efficacité de ces stratagèmes. Comme Ultra avait révélé le codage de la machine Enigma assez tôt, les Alliés peuvent déchiffrer quasiment en temps réel les réponses du haut commandement allemand à leurs actions.
(source Wikipédia)

Fortitude*,

Rappelez-vous de la guerre de 40,
Si vous étiez anglais près de Londres,
Vous cherchiez en secret à répondre
À tous ces militaires dans l’attente,

L’ennemi l’avait nommée « énigma »
La machine encodant des messages,
Pour des ordres de combats, de passages
De convois comme on voit, au cinéma,

Et c’est un film au cerveau de Turing,
Pensé pendant sa course matinale,
L’infinie suite d’axiomes décidables
Apaisa tout d’un coup, son brainstorming,

Après les « bombes (1) » reprisent en solitude,
Ayant contribué à la victoire,
La morale castrante (2) en réquisitoire
N’a vu que l’homo en « fortitude (3) »
Zeugme

PostScriptum

1 : Dans l’histoire de la cryptologie, la Bombe fut un instrument électromécanique utilisé par les cryptologues britanniques afin de casser les codes allemands d’Enigma pendant la Seconde Guerre mondiale. L’U. S. Navy et l’U. S. Army réaliseront plus tard leurs propres machines, avec les mêmes spécifications fonctionnelles, mais conçues de manière différente.
La Bombe tire son nom de la « Bombe cryptologique » (en polonais : « bomba kryptologiczna ») , instrument conçu en octobre 1938 par le cryptologue polonais Marian Rejewski travaillant au Biuro Szyfrów.
Une machine Enigma standard mobilisait un groupe de trois rotors, chacun pouvant être installé dans vingt-six positions. D’autres versions d’Enigma utilisaient même quatre rotors.
La Bombe essayait chaque position possible pour chacun des rotors et réalisait un test. Ce dernier éliminait des milliers de positions combinées des trois rotors ; les quelques solutions possibles étaient alors examinées manuellement. Pour utiliser une Bombe, cependant, un cryptanalyste devait d’abord produire une copie - une section de chiffrement pour lequel il pouvait deviner le décodage correspondant. En Grande-Bretagne, Alan Turing reprend l’idée des Polonais et conçoit une machine plus performante, modifiée par un autre mathématicien, Gordon Welchman. Turing accueille avec enthousiasme la contribution de son confrère, avec laquelle il produit la machine définitive, encore plus efficace.

2 : Turing fut condamné à la castration chimique.

3 : fortitude : Énergie morale devant le danger ou dans la souffrance ; courage en endurant ou en subissant, par opposition au courage d’entreprendre des actions périlleuses.


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Poème en Phonétique

ʁapəle vu də la ɡeʁə də kaʁɑ̃tə,
si vuz- etjez- ɑ̃ɡlε pʁε də lɔ̃dʁə,
vu ʃεʁʃjez- ɑ̃ sεkʁε a ʁepɔ̃dʁə
a tus sε militεʁə dɑ̃ latɑ̃tə,

lεnəmi lavε nɔmeə « eniɡma »
la maʃinə ɑ̃kɔdɑ̃ dε mesaʒə,
puʁ dεz- ɔʁdʁə- də kɔ̃ba, də pasaʒə
də kɔ̃vwa kɔmə ɔ̃ vwa, o sinema,

e sεt- œ̃ film o sεʁvo də tyʁiŋ,
pɑ̃se pɑ̃dɑ̃ sa kuʁsə matinalə,
lɛ̃fini sɥitə daksjɔmə desidablə
apεza tu dœ̃ ku, sɔ̃ bʁɛ̃stɔʁmiŋ,

apʁε ləs « bɔ̃bəs (yn) » ʁεpʁize ɑ̃ sɔlitydə,
εjɑ̃ kɔ̃tʁibye a la viktwaʁə,
la mɔʁalə kastʁɑ̃tə (døks) εn ʁekizitwaʁə
na vy kə lomo ən « fɔʁtitydə (tʁwas) »