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Poeme : La Gabegie



A Propos

gabegie :
Étymologie
(1790) Probablement dérivé du même radical que « gaber » venant de l’ancien français lui-même issu du vieux norrois gabb (« railler ») et dont on note le dérivé ancien français gaberie (« plaisanterie, raillerie ») [2] , mais dont la finale semble issue d’une construction analogue à celle de tabagie. Alain Rey note qu’il se rapproche fortement du normand gabiller (« gaspiller »)

(Familier) (Vieilli) Fraude.

(Familier) Désordre dans une administration, dans une entreprise, un pays, qui a pour cause des dépenses exagérées, et pour conséquences des pertes d’argent. L’expression gabegie financière est donc un pléonasme.

(Berry) Ruse, tromperie.

La Gabegie

Si le courage de ne rien faire,
Était rémunéré,
Les humains de la terre entière,
Arrêteraient d’errer ;

Si pour payer toutes les retraites
Ils repoussent l’échéance,
L’usure du corps est une traite
De la déchéance ;

Si l’économe avait raison
La banque serait vaincu,
Mais des voitures à sa maison
Le crédit met à nu ;

Si pour garder des privilèges
Et l’orgueil des gestions,
L’argent rend esclave et piège
Toutes les générations ;

Si le chômage est une honte,
Un chantage précis,
Ils ont beau faire des refontes,
« France Travail * » aussi…

Si il nous reste quelques années
Et un peu d’énergie,
Prions pour que tous ces damnés
Arrêtent la gabegie…
Zeugme

PostScriptum

après les S. E. M. T. O (Services Extérieurs du Travail et de la main-Œuvre) dès la fin de la deuxième guerre mondiale ; ils fondèrent en 1967 l’A. N. P. E (Agence Nationale Pour l’Emploi) puis en 2009, le doux nom de « Pole Emploi » fut donné au nouveau né de l’état providence, aujourd’hui on nous dit : « France travail » !
jusqu’où l’inventivité patronimique va leurrer et masquer l’ingérence et la tyrannie des maquignons du travail dans ce pays ?


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Poème en Phonétique

si lə kuʁaʒə də nə ʁjɛ̃ fεʁə,
etε ʁemyneʁe,
lεz- ymɛ̃ də la teʁə ɑ̃tjεʁə,
aʁεtəʁε deʁe,

si puʁ pεje tutə lε ʁətʁεtə
il ʁəpuse leʃeɑ̃sə,
lyzyʁə dy kɔʁz- εt- ynə tʁεtə
də la deʃeɑ̃sə,

si lekɔnɔmə avε ʁεzɔ̃
la bɑ̃kə səʁε vɛ̃ky,
mε dε vwatyʁəz- a sa mεzɔ̃
lə kʁedi mεt a ny,

si puʁ ɡaʁde dε pʁivilεʒə
e lɔʁɡœj dε ʒεstjɔ̃,
laʁʒe ʁɑ̃t- εsklavə e pjεʒə
tutə lε ʒeneʁasjɔ̃,

si lə ʃomaʒə εt- ynə ɔ̃tə,
œ̃ ʃɑ̃taʒə pʁesi,
ilz- ɔ̃ bo fεʁə dε ʁəfɔ̃tə,
« fʁɑ̃sə tʁavaj asteʁiskə » osi…

si il nu ʁεstə kεlkz- ane
e œ̃ pø denεʁʒi,
pʁjɔ̃ puʁ kə tus sε damne
aʁεte la ɡabəʒi…