Poème-France.com

Poeme : Les Romantiques



A Propos

Les Romantiques

On a depuis longtemps trop encensé
Le pervers sentiment de possession
Validant un élan de séduction
Apporté par le vent des insensés ;

À leurs triomphes les nymphes s’ensommeillent*
De tubéreux parfums empuantissent
Et leurs pinceaux et plumes ensemble tissent
Des ornements pour bayer aux corneilles ;

Si on leurs doit un trouble de la vue
Voyant dans le mirage de la passion,
L’Éden inhabité devient vision
Mais ressemble au cloaque d’une bévue ;

Tout est surfait, pompeux, gonflé, inique
Des formes idéales, des gloires sidérales
Complètent l’invasion de leur ego bestial
Quand on vient déterrer les romantiques…
Zeugme

PostScriptum

Prononc. : (il) ensommeille. Étymol. et Hist. 15 ème. ensommeillié (Rondeau ds Ch. d’Orléans, Poésies, éd. P. Champion, t. 2, p. 494) ; 1578 s’ensommeiller (Boyssières, Prem. œuv. , 76 rods Hug. ) , attesté seulement au 16 ème. ; à nouv. au 19 ème. Dérivé de sommeil ; préf. en- ; dés. -er. Fréq. abs. littér. : 4. Bbg. Quem. 2es. t. 3 1972.

source CNRTL


Pour mettre un commentaire

Poème en Phonétique

ɔ̃n- a dəpɥi lɔ̃tɑ̃ tʁo ɑ̃sɑ̃se
lə pεʁve sɑ̃timɑ̃ də pɔsesjɔ̃
validɑ̃ œ̃n- elɑ̃ də sedyksjɔ̃
apɔʁte paʁ lə vɑ̃ dεz- ɛ̃sɑ̃se,

a lœʁ tʁjɔ̃fə lε nɛ̃fə sɑ̃sɔmεje asteʁiskə
də tybeʁø paʁfœ̃z- ɑ̃pɥɑ̃tise
e lœʁ pɛ̃soz- e plyməz- ɑ̃sɑ̃blə tise
dεz- ɔʁnəmɑ̃ puʁ bεje o kɔʁnεjə,

si ɔ̃ lœʁ dwa œ̃ tʁublə də la vɥ
vwajɑ̃ dɑ̃ lə miʁaʒə də la pasjɔ̃,
ledɛ̃ inabite dəvjɛ̃ vizjɔ̃
mε ʁəsɑ̃blə o klɔakə dynə bevɥ,

tut- ε syʁfε, pɔ̃pø, ɡɔ̃fle, inikə
dε fɔʁməz- idealə, dε ɡlwaʁə sideʁalə
kɔ̃plεte lɛ̃vazjɔ̃ də lœʁ əɡo bεstjal
kɑ̃t- ɔ̃ vjɛ̃ deteʁe lε ʁɔmɑ̃tik…