Poeme : Les Romantiques
A Propos
- désigne le courant culturel mais aussi toutes les personnes s’y adonnant…
Les Romantiques
On a depuis longtemps trop encensé
Le pervers sentiment de possession
Validant un élan de séduction
Apporté par le vent des insensés ;
À leurs triomphes les nymphes s’ensommeillent*
De tubéreux parfums empuantissent
Et leurs pinceaux et plumes ensemble tissent
Des ornements pour bayer aux corneilles ;
Si on leurs doit un trouble de la vue
Voyant dans le mirage de la passion,
L’Éden inhabité devient vision
Mais ressemble au cloaque d’une bévue ;
Tout est surfait, pompeux, gonflé, inique
Des formes idéales, des gloires sidérales
Complètent l’invasion de leur ego bestial
Quand on vient déterrer les romantiques…
Le pervers sentiment de possession
Validant un élan de séduction
Apporté par le vent des insensés ;
À leurs triomphes les nymphes s’ensommeillent*
De tubéreux parfums empuantissent
Et leurs pinceaux et plumes ensemble tissent
Des ornements pour bayer aux corneilles ;
Si on leurs doit un trouble de la vue
Voyant dans le mirage de la passion,
L’Éden inhabité devient vision
Mais ressemble au cloaque d’une bévue ;
Tout est surfait, pompeux, gonflé, inique
Des formes idéales, des gloires sidérales
Complètent l’invasion de leur ego bestial
Quand on vient déterrer les romantiques…
Zeugme
PostScriptum
- s’ensommeiller
Donner sommeil à quelqu’un. Synon. plus usuels assoupir, endormir, engourdir. Comme ensommeillé par la forte chaleur du feu (Zola, Conquête Plassans, 1874, p. 951) .
− Emploi pronom. subjectif. Être gagné par le sommeil. Le dîner où on bouffera encore, jusqu’à s’ensommeiller, ouf, dormir, encore une semaine de tirée (A. Sarrazin, L’Astragale, 1964, p. 41 ds Rob. Suppl. 1970) .
♦ P. anal. Manouche continuait de parler, et sa voix s’ensommeillait peu à peu (Genevoix, Mains vides, 1928, p. 25) .
Le mois de septembre une fois de plus vidait brusquement l’Hôtel des Vagues. (… ) Les couloirs s’ensommeillèrent (Gracq, Beau tén. , 1945, p. 171)
Prononc. : (il) ensommeille. Étymol. et Hist. 15 ème. ensommeillié (Rondeau ds Ch. d’Orléans, Poésies, éd. P. Champion, t. 2, p. 494) ; 1578 s’ensommeiller (Boyssières, Prem. œuv. , 76 rods Hug. ) , attesté seulement au 16 ème. ; à nouv. au 19 ème. Dérivé de sommeil ; préf. en- ; dés. -er. Fréq. abs. littér. : 4. Bbg. Quem. 2es. t. 3 1972.
source CNRTL
Pour mettre un commentaire
Poème en Phonétique
ɔ̃n- a dəpɥi lɔ̃tɑ̃ tʁo ɑ̃sɑ̃se
lə pεʁve sɑ̃timɑ̃ də pɔsesjɔ̃
validɑ̃ œ̃n- elɑ̃ də sedyksjɔ̃
apɔʁte paʁ lə vɑ̃ dεz- ɛ̃sɑ̃se,
a lœʁ tʁjɔ̃fə lε nɛ̃fə sɑ̃sɔmεje asteʁiskə
də tybeʁø paʁfœ̃z- ɑ̃pɥɑ̃tise
e lœʁ pɛ̃soz- e plyməz- ɑ̃sɑ̃blə tise
dεz- ɔʁnəmɑ̃ puʁ bεje o kɔʁnεjə,
si ɔ̃ lœʁ dwa œ̃ tʁublə də la vɥ
vwajɑ̃ dɑ̃ lə miʁaʒə də la pasjɔ̃,
ledɛ̃ inabite dəvjɛ̃ vizjɔ̃
mε ʁəsɑ̃blə o klɔakə dynə bevɥ,
tut- ε syʁfε, pɔ̃pø, ɡɔ̃fle, inikə
dε fɔʁməz- idealə, dε ɡlwaʁə sideʁalə
kɔ̃plεte lɛ̃vazjɔ̃ də lœʁ əɡo bεstjal
kɑ̃t- ɔ̃ vjɛ̃ deteʁe lε ʁɔmɑ̃tik…
lə pεʁve sɑ̃timɑ̃ də pɔsesjɔ̃
validɑ̃ œ̃n- elɑ̃ də sedyksjɔ̃
apɔʁte paʁ lə vɑ̃ dεz- ɛ̃sɑ̃se,
a lœʁ tʁjɔ̃fə lε nɛ̃fə sɑ̃sɔmεje asteʁiskə
də tybeʁø paʁfœ̃z- ɑ̃pɥɑ̃tise
e lœʁ pɛ̃soz- e plyməz- ɑ̃sɑ̃blə tise
dεz- ɔʁnəmɑ̃ puʁ bεje o kɔʁnεjə,
si ɔ̃ lœʁ dwa œ̃ tʁublə də la vɥ
vwajɑ̃ dɑ̃ lə miʁaʒə də la pasjɔ̃,
ledɛ̃ inabite dəvjɛ̃ vizjɔ̃
mε ʁəsɑ̃blə o klɔakə dynə bevɥ,
tut- ε syʁfε, pɔ̃pø, ɡɔ̃fle, inikə
dε fɔʁməz- idealə, dε ɡlwaʁə sideʁalə
kɔ̃plεte lɛ̃vazjɔ̃ də lœʁ əɡo bεstjal
kɑ̃t- ɔ̃ vjɛ̃ deteʁe lε ʁɔmɑ̃tik…