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Poeme : Chair À Canons



Chair À Canons

Chair à canons 1914
Les poilus, centenaire.
Cent ans déjà, nos grands-péres, partaient à la guerre,
La fleur au fusil !
Vite fait, bien fait, comme dab, ont dit les chefs,
Pardon, généraux ! allez y.
Partis par milliers en chantant, train et gares bondées
De femmes et enfants.
Les marchands de canon, des deux cotés, se frottaient
Les mains, fric puant !
Pour eux, point d’odeur l’argent, la haine attisée,
Allez roule, ma poule
Se foutent de nos poilus comme de l’an mille,
Les généraux, de vrais mabouls,
Un massacre, tranchées pourries, partir à l’assaut,
La trouille de se faire trucider.
Poilu tu hésites, fusillé pour l’exemple tu seras, pas le choix,
L’fric doit rentrer.
Après avoir survécu à l’enfer, mort de peur, mutilé
Tu reviens, dans la tranchée.
La tranchée, rien que le mot fait peur, coupe-gorge !
Tu reviens gueule cassée.

Poilu, des deux clans, pas envie de tuer l’type d’en face,
Mais le général décide.
Vie de misére, morts par millions, poilu ton nom est gravé,
Mémoire, génocide.
Au retour il manque du monde dans nos villages,
Médaille tu dois quémander,
Poilus partis à vingt-ans et moins, décorés à quatre-vingt,
Scandale, à pleurer.
Retour des poilus, tant de morts,
Généraux eux vivants, sur les champs élysées.
Poilu chair à canon, sous l’arc, mais comme soldat inconnu,
Enlisé, pas oublié !
Cent ans plus tard, champions, amis de tous bords,
À l’élysée, tous décorés.
Ainsi va la vie
Charles en p
Charlesp

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Poème en Phonétique

ʃεʁ a kanɔ̃ milə nəf sɑ̃ katɔʁzə
lε pwalys, sɑ̃tənεʁə.
sɑ̃t- ɑ̃ deʒa, no ɡʁɑ̃ peʁə, paʁtε a la ɡeʁə,
la flœʁ o fyzil !
vitə fε, bjɛ̃ fε, kɔmə dab, ɔ̃ di lε ʃεf,
paʁdɔ̃, ʒeneʁo ! alez- i.
paʁti paʁ miljez- ɑ̃ ʃɑ̃tɑ̃, tʁɛ̃ e ɡaʁə bɔ̃de
də faməz- e ɑ̃fɑ̃.
lε maʁʃɑ̃ də kanɔ̃, dε dø kɔte, sə fʁɔtε
lε mɛ̃, fʁik pɥɑ̃ !
puʁ ø, pwɛ̃ dɔdœʁ laʁʒe, la-εnə atize,
ale ʁulə, ma pulə
sə fute də no pwalys kɔmə də lɑ̃ milə,
lε ʒeneʁo, də vʁε mabul,
œ̃ masakʁə, tʁɑ̃ʃe puʁʁi, paʁtiʁ a laso,
la tʁujə də sə fεʁə tʁyside.
pwaly ty ezitə, fyzije puʁ lεɡzɑ̃plə ty səʁa, pa lə ʃwa,
lfʁik dwa ʁɑ̃tʁe.
apʁεz- avwaʁ syʁveky a lɑ̃fe, mɔʁ də pœʁ, mytile
ty ʁəvjɛ̃, dɑ̃ la tʁɑ̃ʃe.
la tʁɑ̃ʃe, ʁjɛ̃ kə lə mo fε pœʁ, kupə ɡɔʁʒə !
ty ʁəvjɛ̃ ɡələ kase.

pwaly, dε dø klɑ̃, pa ɑ̃vi də tɥe ltipə dɑ̃ fasə,
mε lə ʒeneʁal desidə.
vi də mizeʁə, mɔʁ paʁ miljɔ̃, pwaly tɔ̃ nɔ̃ ε ɡʁave,
memwaʁə, ʒenɔsidə.
o ʁətuʁ il mɑ̃kə dy mɔ̃də dɑ̃ no vilaʒə,
medajə ty dwa kemɑ̃de,
pwalys paʁtiz- a vɛ̃t- ɑ̃ e mwɛ̃, dekɔʁez- a katʁə vɛ̃,
skɑ̃dalə, a pləʁe.
ʁətuʁ dε pwalys, tɑ̃ də mɔʁ,
ʒeneʁoz- ø vivɑ̃, syʁ lε ʃɑ̃z- elize.
pwaly ʃεʁ a kanɔ̃, su laʁk, mε kɔmə sɔlda ɛ̃kɔny,
ɑ̃lize, pa ublje !
sɑ̃t- ɑ̃ plys taʁ, ʃɑ̃pjɔ̃, ami də tus bɔʁd,
a lelize, tus dekɔʁe.
ɛ̃si va la vi
ʃaʁləz- ɑ̃ pe