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Poeme : Chaleurs



Chaleurs

Sur Paris assoupi tombe la chaleur
Accablant les jardins de sa lourde torpeur,
Les grands marronniers perdent leurs feuilles
Rougies, jaunies comme portant un deuil.

Les ardoises, les zincs des toits sont brulants
Une brume vaporeuse doucement s’étend,
Aux fenêtre entrouvertes des draps mouillés
Apportent une suave fraicheur aux étouffés.

Les fontaines s’offrent aux passants dévétus,
Des enfants rieurs sous les jets d’eau s’amusent,
Claquent sur les flaques leurs pieds joyeux et nus,
L’eau fraiche guérit leurs sueurs profuses.

Les terrasses des cafés sont toutes occupées,
Des garçons bronzés s’approchent des gazelles,
Un musicien de rue commence à chanter
Quelle triste chanson pour leurs pauvres oreilles.

Quelle ironie en pleine canicule j’attrape un rhume
A moi la fièvre et les sueurs noctunes,
J’attends l’été indien pour septembre
Qui sait jusqu’en novembre.
Coburitc

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Poème en Phonétique

syʁ paʁiz- asupi tɔ̃bə la ʃalœʁ
akablɑ̃ lε ʒaʁdɛ̃ də sa luʁdə tɔʁpœʁ,
lε ɡʁɑ̃ maʁɔnje pεʁde lœʁ fœjə
ʁuʒi, ʒoni kɔmə pɔʁtɑ̃ œ̃ dəj.

lεz- aʁdwazə, lε zɛ̃k dε twa sɔ̃ bʁylɑ̃
ynə bʁymə vapɔʁøzə dusəmɑ̃ setɑ̃,
o fənεtʁə ɑ̃tʁuvεʁtə- dε dʁa muje
apɔʁte ynə sɥavə fʁεʃœʁ oz- etufe.

lε fɔ̃tεnə sɔfʁe o pasɑ̃ devetys,
dεz- ɑ̃fɑ̃ ʁjœʁ su lε ʒεt do samyze,
klake syʁ lε flak lœʁ pje ʒwajøz- e nys,
lo fʁεʃə ɡeʁi lœʁ sɥœʁ pʁɔfyzə.

lε teʁasə dε kafe sɔ̃ tutəz- ɔkype,
dε ɡaʁsɔ̃ bʁɔ̃ze sapʁoʃe dε ɡazεllə,
œ̃ myzisjɛ̃ də ʁy kɔmɑ̃sə a ʃɑ̃te
kεllə tʁistə ʃɑ̃sɔ̃ puʁ lœʁ povʁəz- ɔʁεjə.

kεllə iʁɔni ɑ̃ plεnə kanikylə ʒatʁapə œ̃ ʁymə
a mwa la fjεvʁə e lε sɥœʁ nɔktynə,
ʒatɑ̃ lete ɛ̃djɛ̃ puʁ sεptɑ̃bʁə
ki sε ʒyskɑ̃ nɔvɑ̃bʁə.