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Poeme : Les Peuples Migrateurs



Les Peuples Migrateurs

Où est passée la douceur de la forêt
Se disent les passereaux dans leurs nichés,
Les frimas font trembler leurs plumes
L’été se tord sous les coups de l’hiver sur l’ enclume.

Les grands arbres perdent leurs feuilles,
Des provisions sont cachées par les écureuils.
Les oisillons sont devenus forts, prêts à partir
Pour ce voyage avec l’ espoir de revenir.

Les voilà qui s’envolent à tire d’ailes,
En formation, comme un grand V,
Abandonnant l’âge des baisers
Pour les Terres du Sud et son soleil.

C’est un combat qui commence,
Défilent en dessous les champs et les forêts,
Se doutent ils en survolant les files qui avancent
Que les Hommes quittent le soleil pour le glacé.

Au dessus des Mers battues par les vents
Aperçoivent ils les esquifs bringuebalants
Où les Hommes serrés, apeurés par la traversée
Quittent leurs Terres pour l’Europe en paix.

Les plus faibles qui tombent du ciel
Sans un cri, comme des étoiles de plumes
Rejoignent les naufragés coulant comme des enclumes
Dans les eaux secouées par des tempêtes mortelles.

Les voilà aux portes du désert, de son enfer,
En dessous des miséreux vont vers les villes portuaires
Donner leurs pauvres richesses pour un Paradis
Loin des Guerres pour une nouvelle vie.

Les plus fragiles s’échouent sur le sable,
Le vent balaiera leurs plumes de leurs os blanchis,
Rien n’est jamais équitable
Seul les plus forts sauvent leurs vies.

Dans les Terres du Sud abandonnées
Ils se posent heureux et fatigués,
Ils repartiront quand viendra la Saison
Du Grand Voyage, ainsi depuis tant de générations.
Coburitc

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Poème en Phonétique

u ε pase la dusœʁ də la fɔʁε
sə dize lε pasəʁo dɑ̃ lœʁ niʃe,
lε fʁima fɔ̃ tʁɑ̃ble lœʁ plymə
lete sə tɔʁ su lε ku də livεʁ syʁ lɑ̃klymə.

lε ɡʁɑ̃z- aʁbʁə- pεʁde lœʁ fœjə,
dε pʁɔvizjɔ̃ sɔ̃ kaʃe paʁ lεz- ekyʁəj.
lεz- wazijɔ̃ sɔ̃ dəvənys fɔʁ, pʁεz- a paʁtiʁ
puʁ sə vwajaʒə avεk lεspwaʁ də ʁəvəniʁ.

lε vwala ki sɑ̃vɔle a tiʁə dεlə,
ɑ̃ fɔʁmasjɔ̃, kɔmə œ̃ ɡʁɑ̃ ve,
abɑ̃dɔnɑ̃ laʒə dε bεze
puʁ lε teʁə- dy syd e sɔ̃ sɔlεj.

sεt- œ̃ kɔ̃ba ki kɔmɑ̃sə,
defile ɑ̃ dəsu lε ʃɑ̃z- e lε fɔʁε,
sə dute ilz- ɑ̃ syʁvɔlɑ̃ lε filə ki avɑ̃se
kə lεz- ɔmə kite lə sɔlεj puʁ lə ɡlase.

o dəsy dε mεʁ batɥ paʁ lε vɑ̃
apεʁswave il lεz- εskif bʁɛ̃ɡəbalɑ̃
u lεz- ɔmə seʁe, apəʁe paʁ la tʁavεʁse
kite lœʁ teʁə- puʁ ləʁɔpə ɑ̃ pε.

lε plys fεblə ki tɔ̃be dy sjεl
sɑ̃z- œ̃ kʁi, kɔmə dεz- etwalə də plymə
ʁəʒwaɲe lε nofʁaʒe kulɑ̃ kɔmə dεz- ɑ̃klymə
dɑ̃ lεz- o səkue paʁ dε tɑ̃pεtə mɔʁtεllə.

lε vwala o pɔʁtə- dy dezεʁ, də sɔ̃n- ɑ̃fe,
ɑ̃ dəsu dε mizeʁø vɔ̃ vεʁ lε vilə pɔʁtɥεʁə
dɔne lœʁ povʁə- ʁiʃesə puʁ œ̃ paʁadi
lwɛ̃ dε ɡeʁə- puʁ ynə nuvεllə vi.

lε plys fʁaʒilə seʃue syʁ lə sablə,
lə vɑ̃ balεəʁa lœʁ plymə də lœʁz- os blɑ̃ʃi,
ʁjɛ̃ nε ʒamεz- ekitablə
səl lε plys fɔʁ sove lœʁ vi.

dɑ̃ lε teʁə- dy syd abɑ̃dɔne
il sə poze œʁøz- e fatiɡe,
il ʁəpaʁtiʁɔ̃ kɑ̃ vjɛ̃dʁa la sεzɔ̃
dy ɡʁɑ̃ vwajaʒə, ɛ̃si dəpɥi tɑ̃ də ʒeneʁasjɔ̃.