Poeme : Rosier Incompris.

Tu me juges ne sachant pas,
Mais pourquoi es-tu dépressive ?
Toi, as-tu suivi tous mes pas,
Puis le sais-tu ce qui m’arrive ?

Seule, se meurt cette rose, oui…
Les lierres l’ont emprisonné,
Ces jardiniers l’ont bien trahi,
Oubliée, eux l’ont condamné !

Rumeurs tuent la réputation !
L’avoue, je ne suis innocente,
Ho, piégée dans une passion,
Mauvais diable est là, et te tente.

Les pétunias sont arrosés,
Les pensées dressées, là, si fières !
Sur eux leurs regards sont posés,
Moi niée, comme vieilles rombières.

Mon passé me suit, et partout !
La nuit le jour vient, il m’agresse,
Non, je ne peux digérer tout,
Dans les ténèbres je régresse.

Je dépéris, triste, je meurs.
J’étais il est vrai la plus belle,
Parfumée, comblais vos humeurs,
Dames couvertes d’une ombrelle.

Tu ignores ma vie, tais-toi !
Ces chaînes rouillées m’emprisonnent,
Me piègent, cave jusqu’au toit…
Loin, j’entends les clochent qui sonnent.

La reine admirée en été,
Plus regardée, voilà ma honte,
Vous passez, vous vous en foutez
De mon regard je vous affronte !

Dieu seul me jugera, j’y crois.
Vous humains, non c’est impossible !
Même si vous portez la croix,
Vos idées ne serais la cible.

Moi, vieux rosier on m’a coupé,
Ma vie est finie, j’agonise…
Elle fût belle, on m’a trompé,
Mon regret puissant s’éternise…

ty mə ʒyʒə nə saʃɑ̃ pa,
mε puʁkwa ε ty depʁesivə ?
twa, a ty sɥivi tus mε pa,
pɥi lə sε ty sə ki maʁivə ?

sələ, sə məʁ sεtə ʁozə, ui…
lε ljeʁə- lɔ̃ ɑ̃pʁizɔne,
sε ʒaʁdinje lɔ̃ bjɛ̃ tʁai,
ublje, ø lɔ̃ kɔ̃damne !

ʁymœʁ tɥe la ʁepytasjɔ̃ !
lavu, ʒə nə sɥiz- inɔsɑ̃tə,
o, pjeʒe dɑ̃z- ynə pasjɔ̃,
movε djablə ε la, e tə tɑ̃tə.

lε petynja sɔ̃t- aʁoze,
lε pɑ̃se dʁese, la, si fjεʁə !
syʁ ø lœʁ ʁəɡaʁd sɔ̃ poze,
mwa nje, kɔmə vjεjə ʁɔ̃bjεʁə.

mɔ̃ pase mə sɥi, e paʁtu !
la nɥi lə ʒuʁ vjɛ̃, il maɡʁεsə,
nɔ̃, ʒə nə pø diʒeʁe tu,
dɑ̃ lε tenεbʁə- ʒə ʁeɡʁεsə.

ʒə depeʁi, tʁistə, ʒə mœʁ.
ʒetεz- il ε vʁε la plys bεllə,
paʁfyme, kɔ̃blε vo ymœʁ,
damə kuvεʁtə- dynə ɔ̃bʁεllə.

ty iɲɔʁə ma vi, tε twa !
sε ʃεnə ʁuje mɑ̃pʁizɔne,
mə pjεʒe, kavə ʒysko twa…
lwɛ̃, ʒɑ̃tɑ̃ lε kloʃe ki sɔne.

la ʁεnə admiʁe ɑ̃n- ete,
plys ʁəɡaʁde, vwala ma ɔ̃tə,
vu pase, vu vuz- ɑ̃ fute
də mɔ̃ ʁəɡaʁ ʒə vuz- afʁɔ̃tə !

djø səl mə ʒyʒəʁa, ʒi kʁwa.
vuz- ymɛ̃, nɔ̃ sεt- ɛ̃pɔsiblə !
mεmə si vu pɔʁte la kʁwa,
voz- ide nə səʁε la siblə.

mwa, vjø ʁozje ɔ̃ ma kupe,
ma vi ε fini, ʒaɡɔnizə…
εllə fy bεllə, ɔ̃ ma tʁɔ̃pe,
mɔ̃ ʁəɡʁε pɥisɑ̃ setεʁnizə…