Univers de poésie d'un auteur

Prose:Le Clos De La Dame.

La Prose

Assis sur un vieux banc de pierre, le vieil homme fume sa pipe, cheveux gris argentés, moustache encore noire. Couché à ses pieds, un brave corniaud blanc et noir le regarde de ses yeux doux, si respectueux.
Onze heures, le soleil commence à brûler, les chants des grillons et crickets résonnent, un bruit de fond permanent.
Des vieux platanes, immenses, entourent la petite place. À son centre une fraîche fontaine égaie et rafraîchit de ses jets d’eau étincelants.
Un gros châtaignier ombre l’assise pierreuse, tant de gens s’y sont posés, ho, tant…
Il me salue gentiment, et nous entamons la conversation, une longue discussion qui se poursuit sur la terrasse du petit café, de l’autre côté de la place. Cet accent du sud, rocailleux des Pyrénées, je l’écoute et déjà mes vacances commencent, grâce à ce ton chantant.
Un petit pastis bien frais, je sors mon paquet de cigarette et bois ses paroles avec délectation. Il me parle d’un mas, le Clos de la Dame, une merveille qui m’a ébloui étant passée devant.
Entourée de vignes, une longue allée boisée mène à cette splendide demeure rose. Située loin dans les hauteurs, derrière elle la montagne, une haute falaise où quelques pins et buissons s’y accrochent, on ne sait trop comment…
Un aigle survolait, quand j’admirais ce tableau sauvage où les couleurs explosaient de multiples tons, verts, gris, bruns et orangés, un ravissement.
Ho ! Me dit-il, vous l’auriez connu il y a trente ans, une ruine, les vignes abandonnées. J’habitais de l’autre côté de la route, presque en face de l’allée, une vieille maison, voyez à un kilomètre de l’entrée du village, en passant devant l’église et le cimetière. Je m’en retournais chez moi à pied, une voiture, une porche mademoiselle, rouge étincelante, elle s’engage sur le chemin montant au mas, et s’arrête devant celui-ci. Je me dis, tiens des acheteurs éventuels ?
Quelques jours plus tard, arrivent des véhicules, peintres en bâtiment, maçons et couvreurs, plombiers, la totale quoi ! La demeure se reconstruit, s’embellit de jours en jours. Puis des annonces sont déposées chez les commerçants, des gens sont recherchés pour travailler dans les vignes, ainsi qu’en services domestiques. Tout renait !
Il se racle la gorge et remet une tournée. Les tables à l’extérieur de couleur rouge basque, des chaises en fer forgé assorties, le tout ombré par des parasols verts, un espace reposant. À l’intérieur un long bar bordé de tabourets hauts, le ton général est rouge. Non, pas la couleur de sang frais, mais éteint, celui qui s’épaissit, se dessèche… Des bouquets de fleurs séchées, chardons et branchages, d’autres posés en divers endroits dans de mignons petits pots de cuivre, des coquelicots mélangés à des tiges de lavande fraîche. Effluves de vin, d’anis et de café.
Ils causent, rient et toussent, ça vit ! L’heure de l’apéro. Une bonne cuisine doit mijoter, tomates et piment ajoutés au poisson, j’ai faim !
Deux bouledogues français, se faufilent entre les jambes, un bringé brun foncé accompagné d’un pie-noir, ce dernier, un mâle ayant bien mauvais caractère, la femelle douce et câline.
J’aime cette ambiance pour communiquer, ainsi s’apaisent bien des mots de la vie.
Bernard, Nanar pour ses copains, poursuit :
- « Deux mois environ après, le temps file ! Je me présente au seuil de la porte du mas, me proposant pour entretenir le vignoble. Je frappe à l’aide d’un heurtoir imposant, une tête de lion en bronze, une jeune fille, je la connais elle habite dans le village, la petite bonne certainement, m’accueille me disant je vais avertir Madame. J’attends… Précédée de deux molosses, des rottweillers guère engageants, une grande femme brune arrive souriante, qu’est-ce qu’elle est belle ! Cheveux jusqu’aux épaules, vêtue d’une longue robe noire, portant des bijoux de teintes vives. Et ce parfum, je le sens encore, plus tard je sus qu’il se nommait Jicky, de chez Guerlain à Paris. Androgyne, cette lavande épicée, vanillée.
Elle se nomme Brigida, un léger accent, je pense espagnol…
Nous discutons horaires et salaire, celui-ci très correct, l’affaire est conclue.
Je commence le Lundi suivant, le travail se passe bien, bonne ambiance, blagues et fous rires sous le soleil ardent. Les abeilles et les guêpes sont de la partie ! Chaque midi, on nous apporte à tous un panier repas froid, et de l’eau à volonté.
Brigida passe parfois sur son cheval noir, elle fait le tour de la propriétaire, ses chiens suivant. Les Samedis, le soir elle reçoit des amis, j’entends tard dans la nuit la musique, le mas reluit de lumières colorées.
J’y travaillais depuis un mois, elle vient près de moi, et me parlant très bas, me demande si j’accepterais d’être invité le soir même. Je suis gêné mais j’accepte flatté et heureux. Il faut dire que cette dame me fascinait, la nuit elle comblait mes rêves, la tenir dans mes bras, l’aimer. J’avais quarante ans, bel homme disait-on, séduisant. Comme c’est beau d’être jeune !
Elle devait être âgée d’environ la cinquantaine, la soixantaine au plus, et encore cinquante années, les paraissait à peine…
Je me fais le plus beau possible, simple car j’étais loin d’être riche. Vers vingt et une heure j’y suis, une dizaine de personnes sont présentent, un groupe de musiciens, guitaristes et chanteurs, accompagnés de charmantes danseuses de flamenco. L’alcool coule à flot, je me demande pourquoi moi, ouvrier, suis-je invité…
Les gens commencent à danser, elle s’approche me prend le bras, m’entraine un peu plus loin, puis me dépose un doux baiser sur les lèvres. Là, mon cœur a failli s’arrêter ! Elle m’avoue que je lui plais, qu’elle souhaite m’offrir une vie de rêve. Fini le travail, je deviens son adjoint, son amant, et me promet de me la couler douce.
Pas possible ! Je crois l’avoir imaginé, et bien non, je ferme ma petite maison et avec mon peu de vêtements me voici chez elle, chez ma patronne.

Elle me conduit dans de beaux et chers magasins, m’offre des costumes, chaussures et accessoires… Des bijoux et parfums renommés, ces choses si chères, et moi si pauvre je n’aurais espérer un jour que je les possèderais. Puis je ne vous parle pas de notre amour, furieuse passion, de la folie pure !
Attention, des jaloux bien oui il y en avait, j’étais détesté de mes anciens collègues, au village derrière mon dos, ça parlait !
Nous partîmes deux mois en vacances, un régisseur fût employé pour surveiller, payer les journaliers, et une gouvernante gérait le personnel domestique.
Auparavant je n’étais jamais parti bien loin, là nous commençâmes par la côte d’azur, grands hôtels et bons restaurants… Puis nous montâmes à Paris, je ne connaissais pas, j’en fus ébloui, ces grands monuments, cette vie grouillante, les beaux quartiers, les musées, le Moulin Rouge… J’avoue que tout me fascinait, mais je n’aurais pas souhaité y vivre, ho non ! Je préfère mon sud.
Pour terminer, direction sa petite maison à Barbizon, ville des peintres, la majestueuse forêt, les rochers, je visitais le château de Fontainebleau tout près. Un bonheur sans pareil, un miracle !
Nous rentrâmes, un mois se passa, les chiens étaient même devenus mes copains, jamais monté sur un cheval, je m’y essayais.
Puis un matin, le facteur apporta une lettre, je la vit lisant, l’air soucieuse, lui demandais ce qui n’allait pas, elle me répondit, non ça va, ce n’est rien, ne t’inquiète pas, c’est une chère amie, elle m’annonce qu’elle arrive Samedi, on donnera une fête pour l’accueillir.
Ce fameux jour arriva, trop vite, ça je l’avoue. Le matin, une flambante voiture de sport noire, genre Ferrari se gara. Une femme en sortit, enfin je savais qu’elle en était une, sinon elle me semblait être un homme, de taille moyenne, cheveux extrêmement courts, un jean sous une chemise à carreaux ouverte sur un T-shirt, une démarche masculine, j’en étais surpris !
Mon aimée l’accueillit, les larmes aux yeux, elles se serrèrent longtemps et fort.
- » Je te présente Mathilde, une amie de longue date. «
- » Mathilde, je t’ai mis au courant, voici Bernard. «
Sa copine me toisa d’un regard peu engageant, me dit simplement salut.
Le repas du midi se passa calmement, sentant que j’étais un peu de trop, je sortis prétextant m’aérer, désirant les laisser toutes deux. De l’extérieur, j’entendis des éclats de voix, bizarre pour deux amies…
Puis elles sortirent, se tenant par la taille, et allèrent se balader sans m’inviter à les accompagner.
Je rentrais déçu, m’étendis sur le canapé, songeur…
La soirée, un buffet froid à l’extérieur, une scène où un groupe de rock, genre Métallica s’installa. Une vingtaine d’invités, du personnel en extra pour servir tout ce petit monde.
Le ciel était à l’orage, il faisait très lourd, je me sentais mal, oppressé…
Autour des vingt trois heures, la fête dans un bruit assourdissant était commencée. Brigida depuis ce midi me parlait peu, pas comme à l’habitude, enfin un slow, une balade,
Je m’approche d’elle pour l’inviter, là, Mathilde me bouscule, j’ai failli tomber, une force cette femme !
- » Bas les pattes ! Me dit-elle, Brigida est à moi, compris ? «
Abruti, je regarde mon amour qui me scrute, comme si je n’avais jamais compté pour elle.
- » Bernard ? «
- » Oui. « Répondis-je.
- » Mon petit, c’est fini. Tu récupères tes vêtements, tout ce que je t’ai offert, et tu t’en vas. "
Le ciel à ce moment se déchire d’un éclair gigantesque, un bruit fulgurant, des gouttes commencent à tomber.
Je me retourne, Mathilde et Brigida s’embrassent amoureusement, ho ! Combien c’est douloureux, mon rêve est mort à cet instant.
Je file à l’intérieur, regroupe vite fait mes biens, j’en oublie, tant pis, je prends mes affaires et je fuis !
Direction chez moi, dans ma petite maison ! Et voilà, fini Nanard le plaisir, la galère recommence !
J’avais gouté au luxe, à la facilité et à l’amour d’une si belle et généreuse femme, dans le village, tous presque mes ennemis, je n’ai rien gagné, non… Pire, une chute vertigineuse ! L’enfer…

Je reste enfermé, je ne mange autant le dire presque plus, je maigri, je m’en fou…
La mort serait un cadeau !
Puis un matin on frappe à ma porte, un ancien copain du travail, je l’invite à entrer c’est le bordel chez moi, sale et que de l’eau à boire, bref la décadence.
Nous parlons, il s’inquiétait de mon absence, peur qu’il me soit arrivé quelque chose, au moins lui se souciait de moi.
Il me donne des nouvelles du mas, oui elles y vivent en couple, mais me dit-il, tu sais elles le vendent. Dans deux semaines, un gros vigneron des alentours en prend possession. Si tu veux y revenir travailler, ça me ferait plaisir.
Je ne t’en veux pas moi, elle t’avait choisi, voilà, son jouet…
J’ai appris qu’elles étaient ensemble bien avant, contre ça tu n’y peux rien, je crois qu’elles partent en Espagne, elles avaient aussi de grandes parcelles de vignes là-bas.
C’est Brigida qui est riche, ses parents sont décédés, elle était leur seule fille, et a hérité de beaucoup de biens, d’argent aussi.
Son amie est éleveuse de chevaux de race, qui participent à de grandes courses, soi-disant…
Je le savais que mon amour était fortunée, j’ignorais qu’elle avait cette amie, qu’elles étaient de cette race de femmes dont j’ai horreur.

J’y ai encore travaillé une dizaine d’années, puis j’ai trouvé un emploi fixe dans un commerce, spécialiste en vin, justement !
Bien, ma petite demoiselle, je vous ai retenu, ainsi vous connaissez mon histoire, et celle de ce merveilleux mas, achetez-y quelques bouteilles, franchement ce n’est pas de la piquette !
Puis en le dégustant pensez bien à Bernard, à cette si belle dame, c’était mon conte de fée !

Cette romance m’a retourné, je vois cet homme modeste, j’imagine sa glissade, une vie fortunée et ce retour dans la peau d’un petit ouvrier, il a dut tant souffrir !
J’ai loué une chambre d’hôte dans ce village, et il m’est arrivé de parler de lui, de son histoire, encore à ce jour, bien des personnes lui en veulent.
Ainsi va la vie, ouvrier tu es, devenir riche et patron, la société ne le pardonne pas toujours, malheureux monsieur Bernard…
Jusqu’à sa mort ils parleront de lui, et après, bien oui, il faut disparaître de cette vie, pour qu’enfin nous soyons couverts d’éloges.
Ainsi est l’humain !
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Poeme de Coco-Nini

Poète Coco-Nini

Coco-Nini a publié sur le site 133 écrits. Coco-Nini est membre du site depuis l'année 2013.

Syllabation De L'Écrit

Phonétique : Le Clos De La Dame.asi syʁ œ̃ vjø bɑ̃ də pjeʁə, lə vjεj ɔmə fymə sa pipə, ʃəvø ɡʁiz- aʁʒɑ̃te, mustaʃə ɑ̃kɔʁə nwaʁə. kuʃe a sε pje, œ̃ bʁavə kɔʁnjo blɑ̃ e nwaʁ lə ʁəɡaʁdə də sεz- iø du, si ʁεspεktɥø.
ɔ̃zə œʁ, lə sɔlεj kɔmɑ̃sə a bʁyle, lε ʃɑ̃ dε ɡʁijɔ̃z- e kʁikε ʁezɔne, œ̃ bʁɥi də fɔ̃ pεʁmane.
dε vjø platanə, imɑ̃sə, ɑ̃tuʁe la pətitə plasə. a sɔ̃ sɑ̃tʁə ynə fʁεʃə fɔ̃tεnə eɡε e ʁafʁεʃi də sε ʒεt do etɛ̃səlɑ̃.
œ̃ ɡʁo ʃatεɲje ɔ̃bʁə lasizə pjeʁøzə, tɑ̃ də ʒɑ̃ si sɔ̃ poze, o, tɑ̃…
il mə salɥ ʒɑ̃time, e nuz- ɑ̃tamɔ̃ la kɔ̃vεʁsasjɔ̃, ynə lɔ̃ɡ diskysjɔ̃ ki sə puʁsɥi syʁ la teʁasə dy pəti kafe, də lotʁə kote də la plasə. sεt aksɑ̃ dy syd, ʁɔkajø dε piʁene, ʒə lekutə e deʒa mε vakɑ̃sə kɔmɑ̃se, ɡʁasə a sə tɔ̃ ʃɑ̃tɑ̃.
œ̃ pəti pasti bjɛ̃ fʁε, ʒə sɔʁ mɔ̃ pakε də siɡaʁεtə e bwa sε paʁɔləz- avεk delεktasjɔ̃. il mə paʁlə dœ̃ mas, lə klo də la damə, ynə mεʁvεjə ki ma eblui etɑ̃ pase dəvɑ̃.
ɑ̃tuʁe də viɲə, ynə lɔ̃ɡ ale bwaze mεnə a sεtə splɑ̃didə dəməʁə ʁozə. sitye lwɛ̃ dɑ̃ lεz- otœʁ, dəʁjεʁə εllə la mɔ̃taɲə, ynə-otə falεzə u kεlk pɛ̃z- e bɥisɔ̃ si akʁoʃe, ɔ̃ nə sε tʁo kɔmɑ̃…
œ̃n- εɡlə syʁvɔlε, kɑ̃ ʒadmiʁε sə tablo sovaʒə u lε kulœʁz- εksplozε də myltiplə tɔ̃, vεʁ, ɡʁi, bʁœ̃z- e ɔʁɑ̃ʒe, œ̃ ʁavisəmɑ̃.
o ! mə di til, vu loʁje kɔny il i a tʁɑ̃tə ɑ̃, ynə ʁɥinə, lε viɲəz- abɑ̃dɔne. ʒabitε də lotʁə kote də la ʁutə, pʁεskə ɑ̃ fasə də lale, ynə vjεjə mεzɔ̃, vwajez- a œ̃ kilɔmεtʁə də lɑ̃tʁe dy vilaʒə, ɑ̃ pasɑ̃ dəvɑ̃ leɡlizə e lə simətjεʁə. ʒə mɑ̃ ʁətuʁnε ʃe mwa a pje, ynə vwatyʁə, ynə pɔʁʃə madəmwazεllə, ʁuʒə etɛ̃səlɑ̃tə, εllə sɑ̃ɡaʒə syʁ lə ʃəmɛ̃ mɔ̃tɑ̃ o mas, e saʁεtə dəvɑ̃ səlɥi si. ʒə mə di, tjɛ̃ dεz- aʃətœʁz- evɑ̃tɥεl ?
kεlk ʒuʁ plys taʁ, aʁive dε veikylə, pɛ̃tʁəz- ɑ̃ ba=ti=mɑ̃, masɔ̃z- e kuvʁœʁ, plɔ̃bje, la tɔtalə kwa ! la dəməʁə sə ʁəkɔ̃stʁɥi, sɑ̃bεlli də ʒuʁz- ɑ̃ ʒuʁ. pɥi dεz- anɔ̃sə sɔ̃ depoze ʃe lε kɔmεʁsɑ̃, dε ʒɑ̃ sɔ̃ ʁəʃεʁʃe puʁ tʁavaje dɑ̃ lε viɲə, ɛ̃si kɑ̃ sεʁvisə dɔmεstik. tu ʁənε !
il sə ʁaklə la ɡɔʁʒə e ʁəmε ynə tuʁne. lε tabləz- a lεksteʁjœʁ də kulœʁ ʁuʒə baskə, dε ʃεzəz- ɑ̃ fεʁ fɔʁʒe asɔʁti, lə tut- ɔ̃bʁe paʁ dε paʁazɔl vεʁ, œ̃n- εspasə ʁəpozɑ̃. a lɛ̃teʁjœʁ œ̃ lɔ̃ baʁ bɔʁde də tabuʁε-o, lə tɔ̃ ʒeneʁal ε ʁuʒə. nɔ̃, pa la kulœʁ də sɑ̃ fʁε, mεz- etɛ̃, səlɥi ki sepεsi, sə desεʃə… dε bukε də flœʁ seʃe, ʃaʁdɔ̃z- e bʁɑ̃ʃaʒə, dotʁə- pozez- ɑ̃ divez- ɑ̃dʁwa dɑ̃ də miɲɔ̃ pəti po də kɥivʁə, dε kɔkəliko melɑ̃ʒez- a dε tiʒə də lavɑ̃də fʁεʃə. eflyvə də vɛ̃, daniz- e də kafe.
il koze, ʁje e tuse, sa vit ! lœʁ də lapeʁo. ynə bɔnə kɥizinə dwa miʒɔte, tɔmatəz- e pime aʒutez- o pwasɔ̃, ʒε fɛ̃ !
dø bulədɔɡ fʁɑ̃sε, sə fofile ɑ̃tʁə lε ʒɑ̃bə, œ̃ bʁɛ̃ʒe bʁœ̃ fɔ̃se akɔ̃paɲe dœ̃ pi nwaʁ, sə dεʁnje, œ̃ malə εjɑ̃ bjɛ̃ movε kaʁaktεʁə, la fəmεllə dusə e kalinə.
ʒεmə sεtə ɑ̃bjɑ̃sə puʁ kɔmynike, ɛ̃si sapεze bjɛ̃ dε mo də la vi.
bεʁnaʁ, nanaʁ puʁ sε kɔpɛ̃, puʁsɥi :
« dø mwaz- ɑ̃viʁɔ̃ apʁε, lə tɑ̃ filə ! ʒə mə pʁezɑ̃tə o səj də la pɔʁtə dy mas, mə pʁɔpozɑ̃ puʁ ɑ̃tʁətəniʁ lə viɲɔblə. ʒə fʁapə a lεdə dœ̃n- œʁtwaʁ ɛ̃pozɑ̃, ynə tεtə də ljɔ̃ ɑ̃ bʁɔ̃zə, ynə ʒənə fijə, ʒə la kɔnεz- εllə-abitə dɑ̃ lə vilaʒə, la pətitə bɔnə sεʁtεnəmɑ̃, makœjə mə dizɑ̃ ʒə vεz- avεʁtiʁ madamə. ʒatɑ̃… pʁesede də dø mɔlɔsə, dε ʁɔtwεje ɡεʁə ɑ̃ɡaʒɑ̃, ynə ɡʁɑ̃də famə bʁynə aʁivə suʁjɑ̃tə, kε sə kεllə ε bεllə ! ʃəvø ʒyskoz- epolə, vεtɥ dynə lɔ̃ɡ ʁɔbə nwaʁə, pɔʁtɑ̃ dε biʒu də tɛ̃tə vivə. e sə paʁfœ̃, ʒə lə sɑ̃sz- ɑ̃kɔʁə, plys taʁ ʒə sy kil sə nɔmε ʒiki, də ʃe ɡεʁlɛ̃ a paʁi. ɑ̃dʁɔʒinə, sεtə lavɑ̃də epise, vanije.
εllə sə nɔmə bʁiʒida, œ̃ leʒe aksɑ̃, ʒə pɑ̃sə εspaɲɔl…
nu diskytɔ̃z- ɔʁεʁəz- e salεʁə, səlɥi si tʁε kɔʁεkt, lafεʁə ε kɔ̃klɥ.
ʒə kɔmɑ̃sə lə lœ̃di sɥivɑ̃, lə tʁavaj sə pasə bjɛ̃, bɔnə ɑ̃bjɑ̃sə, blaɡz- e fus ʁiʁə su lə sɔlεj aʁde. lεz- abεjəz- e lε ɡεpə sɔ̃ də la paʁti ! ʃakə midi, ɔ̃ nuz- apɔʁtə a tusz- œ̃ panje ʁəpa fʁwa, e də lo a vɔlɔ̃te.
bʁiʒida pasə paʁfwa syʁ sɔ̃ ʃəval nwaʁ, εllə fε lə tuʁ də la pʁɔpʁjetεʁə, sε ʃjɛ̃ sɥivɑ̃. lε samədi, lə swaʁ εllə ʁəswa dεz- ami, ʒɑ̃tɑ̃ taʁ dɑ̃ la nɥi la myzikə, lə mas ʁəlɥi də lymjεʁə kɔlɔʁe.
ʒi tʁavajε dəpɥiz- œ̃ mwa, εllə vjɛ̃ pʁε də mwa, e mə paʁlɑ̃ tʁε ba, mə dəmɑ̃də si ʒaksεptəʁε dεtʁə ɛ̃vite lə swaʁ mεmə. ʒə sɥi ʒεne mε ʒaksεptə flate e œʁø. il fo diʁə kə sεtə damə mə fasinε, la nɥi εllə kɔ̃blε mε ʁεvə, la təniʁ dɑ̃ mε bʁa, lεme. ʒavε kaʁɑ̃tə ɑ̃, bεl ɔmə dizε tɔ̃, sedɥizɑ̃. kɔmə sε bo dεtʁə ʒənə !
εllə dəvε εtʁə aʒe dɑ̃viʁɔ̃ la sɛ̃kɑ̃tεnə, la swasɑ̃tεnə o plys, e ɑ̃kɔʁə sɛ̃kɑ̃tə ane, lε paʁεsε a pεnə…
ʒə mə fε lə plys bo pɔsiblə, sɛ̃plə kaʁ ʒetε lwɛ̃ dεtʁə ʁiʃə. vεʁ vɛ̃t- e ynə œʁ ʒi sɥi, ynə dizεnə də pεʁsɔnə sɔ̃ pʁezɑ̃te, œ̃ ɡʁupə də myzisjɛ̃, ɡitaʁistəz- e ʃɑ̃tœʁ, akɔ̃paɲe də ʃaʁmɑ̃tə dɑ̃søzə də flamɑ̃ko. lalkɔl kulə a flo, ʒə mə dəmɑ̃də puʁkwa mwa, uvʁje, sɥi ʒə ɛ̃vite…
lε ʒɑ̃ kɔmɑ̃se a dɑ̃se, εllə sapʁoʃə mə pʁɑ̃ lə bʁa, mɑ̃tʁεnə œ̃ pø plys lwɛ̃, pɥi mə depozə œ̃ du bεze syʁ lε lεvʁə. la, mɔ̃ kœʁ a faji saʁεte ! εllə mavu kə ʒə lɥi plε, kεllə suεtə mɔfʁiʁ ynə vi də ʁεvə. fini lə tʁavaj, ʒə dəvjɛ̃ sɔ̃n- adʒwɛ̃, sɔ̃n- amɑ̃, e mə pʁɔmε də mə la kule dusə.
pa pɔsiblə ! ʒə kʁwa lavwaʁ imaʒine, e bjɛ̃ nɔ̃, ʒə fεʁmə ma pətitə mεzɔ̃ e avεk mɔ̃ pø də vεtəmɑ̃ mə vwasi ʃez- εllə, ʃe ma patʁɔnə.

εllə mə kɔ̃dɥi dɑ̃ də boz- e ʃεʁ maɡazɛ̃, mɔfʁə dε kɔstymə, ʃosyʁəz- e akseswaʁə… dε biʒuz- e paʁfœ̃ ʁənɔme, sε ʃozə si ʃεʁə, e mwa si povʁə ʒə noʁεz- εspeʁe œ̃ ʒuʁ kə ʒə lε pɔsεdəʁε. pɥi ʒə nə vu paʁlə pa də nɔtʁə amuʁ, fyʁjøzə pasjɔ̃, də la fɔli pyʁə !
atɑ̃sjɔ̃, dε ʒalu bjɛ̃ ui il i ɑ̃n- avε, ʒetε detεste də mεz- ɑ̃sjɛ̃ kɔlεɡ, o vilaʒə dəʁjεʁə mɔ̃ do, sa paʁlε !
nu paʁtimə dø mwaz- ɑ̃ vakɑ̃sə, œ̃ ʁeʒisœʁ fy ɑ̃plwaje puʁ syʁvεje, pεje lε ʒuʁnalje, e ynə ɡuvεʁnɑ̃tə ʒeʁε lə pεʁsɔnεl dɔmεstikə.
opaʁavɑ̃ ʒə netε ʒamε paʁti bjɛ̃ lwɛ̃, la nu kɔmɑ̃samə paʁ la kotə dazyʁ, ɡʁɑ̃z- otεlz- e bɔ̃ ʁεstoʁɑ̃… pɥi nu mɔ̃taməz- a paʁi, ʒə nə kɔnεsε pa, ʒɑ̃ fy eblui, sε ɡʁɑ̃ mɔnymɑ̃, sεtə vi ɡʁujɑ̃tə, lε bo kaʁtje, lε myze, lə mulɛ̃ ʁuʒə… ʒavu kə tu mə fasinε, mε ʒə noʁε pa suεte i vivʁə, o nɔ̃ ! ʒə pʁefεʁə mɔ̃ syd.
puʁ tεʁmine, diʁεksjɔ̃ sa pətitə mεzɔ̃ a baʁbizɔ̃, vilə dε pɛ̃tʁə, la maʒεstɥøzə fɔʁε, lε ʁoʃe, ʒə vizitε lə ʃato də fɔ̃tεnεblo tu pʁε. œ̃ bɔnœʁ sɑ̃ paʁεj, œ̃ miʁaklə !
nu ʁɑ̃tʁamə, œ̃ mwa sə pasa, lε ʃjɛ̃z- etε mεmə dəvənys mε kɔpɛ̃, ʒamε mɔ̃te syʁ œ̃ ʃəval, ʒə mi esεjε.
pɥiz- œ̃ matɛ̃, lə faktœʁ apɔʁta ynə lεtʁə, ʒə la vit lizɑ̃, lεʁ susjøzə, lɥi dəmɑ̃dε sə ki nalε pa, εllə mə ʁepɔ̃di, nɔ̃ sa va, sə nε ʁjɛ̃, nə tɛ̃kjεtə pa, sεt- ynə ʃεʁə ami, εllə manɔ̃sə kεllə aʁivə samədi, ɔ̃ dɔnəʁa ynə fεtə puʁ lakœjiʁ.
sə famø ʒuʁ aʁiva, tʁo vitə, sa ʒə lavu. lə matɛ̃, ynə flɑ̃bɑ̃tə vwatyʁə də spɔʁ nwaʁə, ʒɑ̃ʁə feʁaʁi sə ɡaʁa. ynə famə ɑ̃ sɔʁti, ɑ̃fɛ̃ ʒə savε kεllə ɑ̃n- etε ynə, sinɔ̃ εllə mə sɑ̃blε εtʁə œ̃n- ɔmə, də tajə mwajεnə, ʃəvøz- εkstʁεməmɑ̃ kuʁ, œ̃ ʒɑ̃ suz- ynə ʃəmizə a kaʁoz- uvεʁtə syʁ œ̃ te ʃiʁ, ynə demaʁʃə maskylinə, ʒɑ̃n- etε syʁpʁi !
mɔ̃n- εme lakœji, lε laʁməz- oz- iø, εllə sə seʁεʁe lɔ̃tɑ̃z- e fɔʁ.
» ʒə tə pʁezɑ̃tə matildə, ynə ami də lɔ̃ɡ datə. «
» matildə, ʒə tε miz- o kuʁɑ̃, vwasi bεʁnaʁ. «
sa kɔpinə mə twaza dœ̃ ʁəɡaʁ pø ɑ̃ɡaʒɑ̃, mə di sɛ̃pləmɑ̃ saly.
lə ʁəpa dy midi sə pasa kalməmɑ̃, sɑ̃tɑ̃ kə ʒetεz- œ̃ pø də tʁo, ʒə sɔʁti pʁetεkstɑ̃ maeʁe, deziʁɑ̃ lε lεse tutə dø. də lεksteʁjœʁ, ʒɑ̃tɑ̃di dεz- ekla də vwa, bizaʁə puʁ døz- ami…
pɥiz- εllə sɔʁtiʁe, sə tənɑ̃ paʁ la tajə, e alεʁe sə balade sɑ̃ mɛ̃vite a lεz- akɔ̃paɲe.
ʒə ʁɑ̃tʁε desy, metɑ̃di syʁ lə kanape, sɔ̃ʒœʁ…
la swaʁe, œ̃ byfε fʁwa a lεksteʁjœʁ, ynə sεnə u œ̃ ɡʁupə də ʁɔk, ʒɑ̃ʁə metalika sɛ̃stala. ynə vɛ̃tεnə dɛ̃vite, dy pεʁsɔnεl ɑ̃n- εkstʁa puʁ sεʁviʁ tu sə pəti mɔ̃də.
lə sjεl etε a lɔʁaʒə, il fəzε tʁε luʁ, ʒə mə sɑ̃tε mal, ɔpʁese…
otuʁ dε vɛ̃t- tʁwaz- œʁ, la fεtə dɑ̃z- œ̃ bʁɥi asuʁdisɑ̃ etε kɔmɑ̃se. bʁiʒida dəpɥi sə midi mə paʁlε pø, pa kɔmə a labitydə, ɑ̃fɛ̃ œ̃ slɔw, ynə baladə,
ʒə mapʁoʃə dεllə puʁ lɛ̃vite, la, matildə mə buskylə, ʒε faji tɔ̃be, ynə fɔʁsə sεtə famə !
» bas lε patə ! mə di tεllə, bʁiʒida εt- a mwa, kɔ̃pʁi ? «
abʁyti, ʒə ʁəɡaʁdə mɔ̃n- amuʁ ki mə skʁytə, kɔmə si ʒə navε ʒamε kɔ̃te puʁ εllə.
» bεʁnaʁ ? «
» ui. « ʁepɔ̃di ʒə.
» mɔ̃ pəti, sε fini. ty ʁekypεʁə tε vεtəmɑ̃, tu sə kə ʒə tε ɔfεʁ, e ty tɑ̃ va. ɡjmε
lə sjεl a sə mɔmɑ̃ sə deʃiʁə dœ̃n- eklεʁ ʒiɡɑ̃tεskə, œ̃ bʁɥi fylɡyʁɑ̃, dε ɡutə kɔmɑ̃se a tɔ̃be.
ʒə mə ʁətuʁnə, matildə e bʁiʒida sɑ̃bʁase amuʁøzəmɑ̃, o ! kɔ̃bjɛ̃ sε duluʁø, mɔ̃ ʁεvə ε mɔʁ a sεt ɛ̃stɑ̃.
ʒə filə a lɛ̃teʁjœʁ, ʁəɡʁupə vitə fε mε bjɛ̃, ʒɑ̃n- ubli, tɑ̃ pi, ʒə pʁɑ̃ mεz- afεʁəz- e ʒə fɥi !
diʁεksjɔ̃ ʃe mwa, dɑ̃ ma pətitə mεzɔ̃ ! e vwala, fini nanaʁ lə plεziʁ, la ɡalεʁə ʁəkɔmɑ̃sə !
ʒavε ɡute o lyksə, a la fasilite e a lamuʁ dynə si bεllə e ʒeneʁøzə famə, dɑ̃ lə vilaʒə, tus pʁεskə mεz- εnəmi, ʒə nε ʁjɛ̃ ɡaɲe, nɔ̃… piʁə, ynə ʃytə vεʁtiʒinøzə ! lɑ̃fe…

ʒə ʁεstə ɑ̃fεʁme, ʒə nə mɑ̃ʒə otɑ̃ lə diʁə pʁεskə plys, ʒə mεɡʁi, ʒə mɑ̃ fu…
la mɔʁ səʁε œ̃ kado !
pɥiz- œ̃ matɛ̃ ɔ̃ fʁapə a ma pɔʁtə, œ̃n- ɑ̃sjɛ̃ kɔpɛ̃ dy tʁavaj, ʒə lɛ̃vitə a ɑ̃tʁe sε lə bɔʁdεl ʃe mwa, salə e kə də lo a bwaʁə, bʁεf la dekadɑ̃sə.
nu paʁlɔ̃, il sɛ̃kjetε də mɔ̃n- absɑ̃sə, pœʁ kil mə swa aʁive kεlkə ʃozə, o mwɛ̃ lɥi sə susjε də mwa.
il mə dɔnə dε nuvεllə dy mas, ui εlləz- i vive ɑ̃ kuplə, mε mə di til, ty sεz- εllə lə vɑ̃de. dɑ̃ dø səmεnə, œ̃ ɡʁo viɲəʁɔ̃ dεz- alɑ̃tuʁz- ɑ̃ pʁɑ̃ pɔsesjɔ̃. si ty vøz- i ʁəvəniʁ tʁavaje, sa mə fəʁε plεziʁ.
ʒə nə tɑ̃ vø pa mwa, εllə tavε ʃwazi, vwala, sɔ̃ ʒuε…
ʒε apʁi kεlləz- etε ɑ̃sɑ̃blə bjɛ̃ avɑ̃, kɔ̃tʁə sa ty ni pø ʁjɛ̃, ʒə kʁwa kεllə paʁte ɑ̃n- εspaɲə, εlləz- avε osi də ɡʁɑ̃də paʁsεllə də viɲə la ba.
sε bʁiʒida ki ε ʁiʃə, sε paʁɑ̃ sɔ̃ desede, εllə etε lœʁ sələ fijə, e a eʁite də boku də bjɛ̃, daʁʒe osi.
sɔ̃n- ami εt- eləvøzə də ʃəvo də ʁasə, ki paʁtisipe a də ɡʁɑ̃də kuʁsə, swa dizɑ̃…
ʒə lə savε kə mɔ̃n- amuʁ etε fɔʁtyne, ʒiɲɔʁε kεllə avε sεtə ami, kεlləz- etε də sεtə ʁasə də famə dɔ̃ ʒε ɔʁœʁ.

ʒi ε ɑ̃kɔʁə tʁavaje ynə dizεnə dane, pɥi ʒε tʁuve œ̃n- ɑ̃plwa fiksə dɑ̃z- œ̃ kɔmεʁsə, spesjalistə ɑ̃ vɛ̃, ʒystəmɑ̃ !
bjɛ̃, ma pətitə dəmwazεllə, ʒə vuz- ε ʁətəny, ɛ̃si vu kɔnεse mɔ̃n- istwaʁə, e sεllə də sə mεʁvεjø mas, aʃətez- i kεlk butεjə, fʁɑ̃ʃəmɑ̃ sə nε pa də la pikεtə !
pɥiz- ɑ̃ lə deɡystɑ̃ pɑ̃se bjɛ̃ a bεʁnaʁ, a sεtə si bεllə damə, setε mɔ̃ kɔ̃tə də fe !

sεtə ʁɔmɑ̃sə ma ʁətuʁne, ʒə vwa sεt ɔmə mɔdεstə, ʒimaʒinə sa ɡlisadə, ynə vi fɔʁtyne e sə ʁətuʁ dɑ̃ la po dœ̃ pəti uvʁje, il a dy tɑ̃ sufʁiʁ !
ʒε lue ynə ʃɑ̃bʁə dotə dɑ̃ sə vilaʒə, e il mεt- aʁive də paʁle də lɥi, də sɔ̃n- istwaʁə, ɑ̃kɔʁə a sə ʒuʁ, bjɛ̃ dε pεʁsɔnə lɥi ɑ̃ vəle.
ɛ̃si va la vi, uvʁje ty ε, dəvəniʁ ʁiʃə e patʁɔ̃, la sɔsjete nə lə paʁdɔnə pa tuʒuʁ, maləʁø məsjø bεʁnaʁ…
ʒyska sa mɔʁ il paʁləʁɔ̃ də lɥi, e apʁε, bjɛ̃ ui, il fo dispaʁεtʁə də sεtə vi, puʁ kɑ̃fɛ̃ nu swajɔ̃ kuvεʁ delɔʒə.
ɛ̃si ε lymɛ̃ !

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Commentaires Sur La Poesie

Auteur de Poésie
07/03/2015 10:10Coburitc

Un petit air de Lady Chatterley, dans ce mas de Provence , un beau partage.
Amitié
Jean-Pierre

Auteur de Poésie
19/03/2015 20:27Coco-Nini

Dani, merci de ton appréciation, j’en suis honorée. 🙂

Auteur de Poésie
19/03/2015 20:29Coco-Nini

Coburitc, merci beaucoup pour votre comparaison qui me flatte. 🙂

Auteur de Poésie
19/03/2015 20:30Coco-Nini

Cocochanel, merci de votre gentil commentaire. 🙂

Prose Souvenir
Du 06/03/2015 16:54

L'écrit contient 2182 mots qui sont répartis dans 5 strophes.