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Poeme : À Ma Mère : Aux Rythmes De Mon Cœur



A Propos

J’ai écrit ses lignes après que ma mère ait été mise en terre en 2017. À chacun de ses anniversaires, je le ressors et le lis comme une hymne de souvenirs. Je ne la pleure pas, je la célèbre, car quoique mortes depuis longtemps, les étoiles ne nous renvoient elles pas toujours leurs lueurs ? Ainsi sa lueur me parvient encore, quoique morte, les œuvres de sa vie continuent à être racontées, dans le quartier de mon enfance, par les jeunes délaissés par leurs parents, qu’elle a nourri des années durant, dans les lycées de la capitale où elle était considérée comme la maman des élèves, le seul professeur de langues, qui avait su susciter dans le cœur des élèves d’un lycée purement scientifique l’amour pour les langues, par chaque personne, qu’elle rencontrait à qui elle témoignait de la bienveillance. Elle qui aurait pu être diplomate a refusé cette voie pour être proche de la jeunesse et transmettre quelque chose aujourd’hui à ceux qui construiront demain. Nous, ses enfants avons toujours vues les portes s’ouvrir à cause d’elle, pourtant notre père a occupé de haute fonction politique. Mais quand on entendait notre nom, la référence était : êtes vous le fils de Madame A ?
C’est cette femme que je célèbre, qui savait être stricte et douce, énervante mais ça finissait en câlin. . Jusqu’à mes 25ans je faisais encore des câlins avec ma mère 😂. Elle était réfléchie, mais savait aussi usé de spontanéité. Elle était observatrice, un peu trop d’ailleurs pour le jeune ado rebel, que j’ai été. Elle était beaucoup plus encore, mais sa fidélité est le mot, qui était sur toutes les lèvres le jour de son oraison funèbre. Elle savait garder les secrets des autres secrets… D’ailleurs elle même était une femme secrète et mystérieuse…

À Ma Mère : Aux Rythmes De Mon Cœur

Il me souvient de toutes
Les fois que dans le doute,
Tes paroles ont su apporter
En moi lumière et clarté.

Il me souvient de tes
Nombreux plats et mets,
Dont toi seule, femme secrète
Connaissait parfaitement les recettes.

Il me souvient de chaque
Moment, revenant comme une claque,
Me rappeler ce départ brutal,
Qui m’assena le coup fatal.

Malgré la douleur, je veux
Me souvenir de ce lieu
Dans la lueur de tes yeux,
Qui savait me rendre joyeux.

Maman de nous deux j’ai
Toujours été celui qui était,
Prompt à te le dire,
Prompt à te l’écrire ;

Mais je sais sans l’ombre
D’un doute à cette heure sombre,
Que tu m’as aimé jusqu’à ta dernière minute,
D’un amour sans aucune limite.

Chaque vingt-huit Mars,
Nous te ferons une place
Au chaud dans nos cœurs
En souvenir du bonheur

Que tu nous as apporté,
De ton âme de toute beauté,
Et de cette grande sagesse
Qui était ta richesse.
Edgard-Jocelyn

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Poème en Phonétique

il mə suvjɛ̃ də tutə
lε fwa kə dɑ̃ lə dutə,
tε paʁɔləz- ɔ̃ sy apɔʁte
ɑ̃ mwa lymjεʁə e klaʁte.

il mə suvjɛ̃ də tε
nɔ̃bʁø plaz- e mεt,
dɔ̃ twa sələ, famə sεkʁεtə
kɔnεsε paʁfεtəmɑ̃ lε ʁəsεtə.

il mə suvjɛ̃ də ʃakə
mɔmɑ̃, ʁəvənɑ̃ kɔmə ynə klakə,
mə ʁapəle sə depaʁ bʁytal,
ki masəna lə ku fatal.

malɡʁe la dulœʁ, ʒə vø
mə suvəniʁ də sə ljø
dɑ̃ la lɥœʁ də tεz- iø,
ki savε mə ʁɑ̃dʁə ʒwajø.

mamɑ̃ də nu dø ʒε
tuʒuʁz- ete səlɥi ki etε,
pʁɔ̃ a tə lə diʁə,
pʁɔ̃ a tə lekʁiʁə,

mε ʒə sε sɑ̃ lɔ̃bʁə
dœ̃ dutə a sεtə œʁ sɔ̃bʁə,
kə ty ma εme ʒyska ta dεʁnjεʁə minytə,
dœ̃n- amuʁ sɑ̃z- okynə limitə.

ʃakə vɛ̃t- ɥi maʁs,
nu tə fəʁɔ̃z- ynə plasə
o ʃo dɑ̃ no kœʁ
ɑ̃ suvəniʁ dy bɔnœʁ

kə ty nuz- a apɔʁte,
də tɔ̃n- amə də tutə bote,
e də sεtə ɡʁɑ̃də saʒεsə
ki etε ta ʁiʃεsə.