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Poeme : Les Deux Cygnes



Les Deux Cygnes

Vus l’an dernier à Landerneau,
Le long du quai le long de l’eau,
Tous deux glissaient sur l’onde trouble,
Etrangers dans leur monde double,

Le cygne noir et l’autre blanc,
Etonnaient badauds et passants,
Sous le halo clair de la lune,
La vision était opportune.

Dans le lit de cette onde là,
D’ici et jusqu’à l’au-delà,
La vie et l’eau vive s’écoulent,
Ceux qui leur résistent s’écroulent.

Là, le long du lit de l’Elorn,
M’est apparu une Licorne,
Troublante, dont je rêve encore,
Au fil de l’eau, jusqu’à l’aurore.

Mes paupières resteront closes,
Mon corps lui aussi s’ankylose,
Dans mes yeux, des pétales blancs,
La couvrent d’un voile tremblant.
Patrice.truffot

PostScriptum

Un petit octo, première tentative de poème après plus d’un an… j’essaierai aussi prochainement de commenter d’autres auteurs, en particulier les nouveaux que je ne connais pas encore.
PS : Ces deux cygnes ne sortent pas de mon imagination ; pendant un temps, à Landerneau, nous avons pu voir un couple de cygnes, l’un présentant une blancheur normale, l’autre si noir qu’il semblait être son négatif. Esthétiquement du plus bel effet.


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Poème en Phonétique

vy lɑ̃ dεʁnje a lɑ̃dεʁno,
lə lɔ̃ dy kε lə lɔ̃ də lo,
tus dø ɡlisε syʁ lɔ̃də tʁublə,
εtʁɑ̃ʒe dɑ̃ lœʁ mɔ̃də dublə,

lə siɲə nwaʁ e lotʁə blɑ̃,
ətɔnε badoz- e pasɑ̃,
su lə-alo klεʁ də la lynə,
la vizjɔ̃ etε ɔpɔʁtynə.

dɑ̃ lə li də sεtə ɔ̃də la,
disi e ʒyska lo dəla,
la vi e lo vivə sekule,
sø ki lœʁ ʁeziste sekʁule.

la, lə lɔ̃ dy li də ləlɔʁn,
mεt- apaʁy ynə likɔʁnə,
tʁublɑ̃tə, dɔ̃ ʒə ʁεvə ɑ̃kɔʁə,
o fil də lo, ʒyska loʁɔʁə.

mε popjεʁə ʁεstəʁɔ̃ klozə,
mɔ̃ kɔʁ lɥi osi sɑ̃kilozə,
dɑ̃ mεz- iø, dε petalə blɑ̃,
la kuvʁe dœ̃ vwalə tʁɑ̃blɑ̃.