Prose : Le Petit Poucet
Le Petit Poucet
Je vous écris des mots, une lettre, les yeux noyés dans la buée,
Une ombre, une vie, une silhouette s’enfuit, silence c’est du passé,
Le soleil doute, joue à cache-cache avec le vent, sur la fenêtre, perles rosées, visage d’enfant,
De gouttelettes en gouttelettes, c’est le matin, l’après midi peut-être…
Pardonnez moi, parfois je perds un peu la tête…
Le soleil d’août, nous sommes au début de la route, petit chemin semé d’amour au compte-goutte,
Semé d’absences, petit poucet je dessine la chance ou la violence…
Petit toi, tiens toi droit, ne dis pas, ne sais pas… et pourquoi moi marcher tout droit et puis pas toi ?
Et tic et toc… et les verres s’entrechoquent… et tic et tac… et l’on vide son sac…
C’est la fête à guignol entre larmes et alcool…
Qui êtes-vous, Monsieur ? Une grande personne bercée d’automne et de vie monotone…
Un peu comme ces choses qu’on ne dit à personne,
Qui êtes-vous, Monsieur ? Un étranger bercé d’étés et de soleils fanés…
Un peu comme une rose qu’on n’aurait pas aimée…
Doucement, comme une fleur, un bisou, La rosée coule sur ma joue,
La rosée douce d’un sourire glisse ma main sur la fenêtre,
Mes maux, ma vie, mes souvenirs, tout ça me donne mal à la tête,
J’aurais tant de choses à vous écrire mais les voyelles ne mentent pas,
J’ai peur du i, j’ai peur du a… cachés au fond de moi…
Ne me demandez pas pourquoi il me manque un bout d’alphabet… les yeux noyés dans la buée,
La grande personne bercée d’automne a du me voler mes consonnes,
Quand j’étais haut comme trois pommes, quatre peut-être…
Pardonnez moi, parfois je perds un peu la tête…
Je t’écris quelques mots, une lettre, en chantant à tue-tête,
Assis sur un nuage, en dessinant l’hiver et les étoiles filantes,
Le temps ne compte plus, et dix, et vingt, et trente…
Mes mains couvertes d’or, de voyelles et de miel garde comme un trésor le papa que j’appelle
Et je sème les pièces comme autant d’s. o. s…
Du côté face, petit poucet, j’ai dessiné l’indifférence,
Et côté pile, le temps s’efface, retient son souffle tant la rose est fragile,
Le vent mauvais, la rose tremble, il est sept heures il me semble…
Petit toi, tiens toi droit, ne dis pas, ne sais pas… et pourquoi moi marcher tout droit et puis pas toi ?
Et tic et toc, les lettres s’entrechoquent, et tic et tac et les syllabes craquent… C’est la fête à guignol entre larmes et alcool,
T’as peur de quoi, petit poucet ? Des p’tits cailloux que met papa dans tes souliers,
Un peu comme une croix bien trop lourde à porter…
T’as peur de qui, petit poucet ? Des ombres et des syllabes qui manquent dans l’alphabet,
Un peu comme on efface le mois de février…
Mais regarde, petit, à l’horizon on aperçoit avril, pourtant ton père ne se découvre pas d’un fil,
Lui pas savoir, lui pas vouloir, lui pas appris… C’est pourquoi l’imparfait est entre moi et lui ?
Ses maux, sa vie, mes souvenirs, tout ça me donne mal à la tête,
Pardonne-moi, parfois je perds un peu mes lettres…
Je t’écris quelques mots, une lettre… à l’imparfait que tu étais, au présent où tu n’étais pas,
Je compose avec mon passé un futur que je n’aime pas,
Mais tout au fond de moi, si tu savais, papa…
Ne rentre pas trop tard, surtout ne prend pas froid ou reste encore un peu comme la dernière fois,
Tu as l’air fatigué, le bleu ça te va bien…
Si je pouvais, papa, te raconter l’histoire d’un tout petit poucet
Qui aurait tant aimé te serrer dans ses bras…
Une ombre, une vie, une silhouette s’enfuit, silence c’est du passé,
Le soleil doute, joue à cache-cache avec le vent, sur la fenêtre, perles rosées, visage d’enfant,
De gouttelettes en gouttelettes, c’est le matin, l’après midi peut-être…
Pardonnez moi, parfois je perds un peu la tête…
Le soleil d’août, nous sommes au début de la route, petit chemin semé d’amour au compte-goutte,
Semé d’absences, petit poucet je dessine la chance ou la violence…
Petit toi, tiens toi droit, ne dis pas, ne sais pas… et pourquoi moi marcher tout droit et puis pas toi ?
Et tic et toc… et les verres s’entrechoquent… et tic et tac… et l’on vide son sac…
C’est la fête à guignol entre larmes et alcool…
Qui êtes-vous, Monsieur ? Une grande personne bercée d’automne et de vie monotone…
Un peu comme ces choses qu’on ne dit à personne,
Qui êtes-vous, Monsieur ? Un étranger bercé d’étés et de soleils fanés…
Un peu comme une rose qu’on n’aurait pas aimée…
Doucement, comme une fleur, un bisou, La rosée coule sur ma joue,
La rosée douce d’un sourire glisse ma main sur la fenêtre,
Mes maux, ma vie, mes souvenirs, tout ça me donne mal à la tête,
J’aurais tant de choses à vous écrire mais les voyelles ne mentent pas,
J’ai peur du i, j’ai peur du a… cachés au fond de moi…
Ne me demandez pas pourquoi il me manque un bout d’alphabet… les yeux noyés dans la buée,
La grande personne bercée d’automne a du me voler mes consonnes,
Quand j’étais haut comme trois pommes, quatre peut-être…
Pardonnez moi, parfois je perds un peu la tête…
Je t’écris quelques mots, une lettre, en chantant à tue-tête,
Assis sur un nuage, en dessinant l’hiver et les étoiles filantes,
Le temps ne compte plus, et dix, et vingt, et trente…
Mes mains couvertes d’or, de voyelles et de miel garde comme un trésor le papa que j’appelle
Et je sème les pièces comme autant d’s. o. s…
Du côté face, petit poucet, j’ai dessiné l’indifférence,
Et côté pile, le temps s’efface, retient son souffle tant la rose est fragile,
Le vent mauvais, la rose tremble, il est sept heures il me semble…
Petit toi, tiens toi droit, ne dis pas, ne sais pas… et pourquoi moi marcher tout droit et puis pas toi ?
Et tic et toc, les lettres s’entrechoquent, et tic et tac et les syllabes craquent… C’est la fête à guignol entre larmes et alcool,
T’as peur de quoi, petit poucet ? Des p’tits cailloux que met papa dans tes souliers,
Un peu comme une croix bien trop lourde à porter…
T’as peur de qui, petit poucet ? Des ombres et des syllabes qui manquent dans l’alphabet,
Un peu comme on efface le mois de février…
Mais regarde, petit, à l’horizon on aperçoit avril, pourtant ton père ne se découvre pas d’un fil,
Lui pas savoir, lui pas vouloir, lui pas appris… C’est pourquoi l’imparfait est entre moi et lui ?
Ses maux, sa vie, mes souvenirs, tout ça me donne mal à la tête,
Pardonne-moi, parfois je perds un peu mes lettres…
Je t’écris quelques mots, une lettre… à l’imparfait que tu étais, au présent où tu n’étais pas,
Je compose avec mon passé un futur que je n’aime pas,
Mais tout au fond de moi, si tu savais, papa…
Ne rentre pas trop tard, surtout ne prend pas froid ou reste encore un peu comme la dernière fois,
Tu as l’air fatigué, le bleu ça te va bien…
Si je pouvais, papa, te raconter l’histoire d’un tout petit poucet
Qui aurait tant aimé te serrer dans ses bras…
Glabous
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Poème en Phonétique
ʒə vuz- ekʁi dε mo, ynə lεtʁə, lεz- iø nwaje dɑ̃ la bye,
ynə ɔ̃bʁə, ynə vi, ynə siluεtə sɑ̃fɥi, silɑ̃sə sε dy pase,
lə sɔlεj dutə, ʒu a kaʃə kaʃə avεk lə vɑ̃, syʁ la fənεtʁə, pεʁlə- ʁoze, vizaʒə dɑ̃fɑ̃,
də ɡutəlεtəz- ɑ̃ ɡutəlεtə, sε lə matɛ̃, lapʁε midi pø tεtʁə…
paʁdɔne mwa, paʁfwa ʒə pεʁdz- œ̃ pø la tεtə…
lə sɔlεj daut, nu sɔməz- o deby də la ʁutə, pəti ʃəmɛ̃ səme damuʁ o kɔ̃tə ɡutə,
səme dabsɑ̃sə, pəti pusε ʒə desinə la ʃɑ̃sə u la vjɔlɑ̃sə…
pəti twa, tjɛ̃ twa dʁwa, nə di pa, nə sε pa… e puʁkwa mwa maʁʃe tu dʁwa e pɥi pa twa ?
e tik e tɔk… e lε veʁə- sɑ̃tʁəʃɔke… e tik e tak… e lɔ̃ vidə sɔ̃ sak…
sε la fεtə a ɡiɲɔl ɑ̃tʁə laʁməz- e alkɔl…
ki εtə vu, məsjø ? ynə ɡʁɑ̃də pεʁsɔnə bεʁse dotɔmnə e də vi monotɔnə…
œ̃ pø kɔmə sε ʃozə kɔ̃ nə di a pεʁsɔnə,
ki εtə vu, məsjø ? œ̃n- etʁɑ̃ʒe bεʁse detez- e də sɔlεj fane…
œ̃ pø kɔmə ynə ʁozə kɔ̃ noʁε pa εme…
dusəmɑ̃, kɔmə ynə flœʁ, œ̃ bizu, la ʁoze kulə syʁ ma ʒu,
la ʁoze dusə dœ̃ suʁiʁə ɡlisə ma mɛ̃ syʁ la fənεtʁə,
mε mo, ma vi, mε suvəniʁ, tu sa mə dɔnə mal a la tεtə,
ʒoʁε tɑ̃ də ʃozəz- a vuz- ekʁiʁə mε lε vwajεllə nə mɑ̃te pa,
ʒε pœʁ dy i, ʒε pœʁ dy a… kaʃez- o fɔ̃ də mwa…
nə mə dəmɑ̃de pa puʁkwa il mə mɑ̃kə œ̃ bu dalfabε… lεz- iø nwaje dɑ̃ la bye,
la ɡʁɑ̃də pεʁsɔnə bεʁse dotɔmnə a dy mə vɔle mε kɔ̃sɔnə,
kɑ̃ ʒetε-o kɔmə tʁwa pɔmə, katʁə pø tεtʁə…
paʁdɔne mwa, paʁfwa ʒə pεʁdz- œ̃ pø la tεtə…
ʒə tekʁi kεlk mo, ynə lεtʁə, ɑ̃ ʃɑ̃tɑ̃ a tɥ tεtə,
asi syʁ œ̃ nɥaʒə, ɑ̃ desinɑ̃ livεʁ e lεz- etwalə filɑ̃tə,
lə tɑ̃ nə kɔ̃tə plys, e dis, e vɛ̃, e tʁɑ̃tə…
mε mɛ̃ kuvεʁtə- dɔʁ, də vwajεlləz- e də mjεl ɡaʁdə kɔmə œ̃ tʁezɔʁ lə papa kə ʒapεllə
e ʒə sεmə lε pjεsə kɔmə otɑ̃ dεs. o. εs…
dy kote fasə, pəti pusε, ʒε desine lɛ̃difeʁɑ̃sə,
e kote pilə, lə tɑ̃ sefasə, ʁətjɛ̃ sɔ̃ suflə tɑ̃ la ʁozə ε fʁaʒilə,
lə vɑ̃ movε, la ʁozə tʁɑ̃blə, il ε sεt œʁz- il mə sɑ̃blə…
pəti twa, tjɛ̃ twa dʁwa, nə di pa, nə sε pa… e puʁkwa mwa maʁʃe tu dʁwa e pɥi pa twa ?
e tik e tɔk, lε lεtʁə- sɑ̃tʁəʃɔke, e tik e tak e lε silabə kʁake… sε la fεtə a ɡiɲɔl ɑ̃tʁə laʁməz- e alkɔl,
ta pœʁ də kwa, pəti pusε ? dε ptit kaju kə mεt papa dɑ̃ tε sulje,
œ̃ pø kɔmə ynə kʁwa bjɛ̃ tʁo luʁdə a pɔʁte…
ta pœʁ də ki, pəti pusε ? dεz- ɔ̃bʁəz- e dε silabə ki mɑ̃ke dɑ̃ lalfabε,
œ̃ pø kɔmə ɔ̃n- efasə lə mwa də fevʁje…
mε ʁəɡaʁdə, pəti, a lɔʁizɔ̃ ɔ̃n- apεʁswa avʁil, puʁtɑ̃ tɔ̃ pεʁə nə sə dekuvʁə pa dœ̃ fil,
lɥi pa savwaʁ, lɥi pa vulwaʁ, lɥi pa apʁi… sε puʁkwa lɛ̃paʁfε εt- ɑ̃tʁə mwa e lɥi ?
sε mo, sa vi, mε suvəniʁ, tu sa mə dɔnə mal a la tεtə,
paʁdɔnə mwa, paʁfwa ʒə pεʁdz- œ̃ pø mε lεtʁə…
ʒə tekʁi kεlk mo, ynə lεtʁə… a lɛ̃paʁfε kə ty etε, o pʁezɑ̃ u ty netε pa,
ʒə kɔ̃pozə avεk mɔ̃ pase œ̃ fytyʁ kə ʒə nεmə pa,
mε tut- o fɔ̃ də mwa, si ty savε, papa…
nə ʁɑ̃tʁə pa tʁo taʁ, syʁtu nə pʁɑ̃ pa fʁwa u ʁεstə ɑ̃kɔʁə œ̃ pø kɔmə la dεʁnjεʁə fwa,
ty a lεʁ fatiɡe, lə blø sa tə va bjɛ̃…
si ʒə puvε, papa, tə ʁakɔ̃te listwaʁə dœ̃ tu pəti pusε
ki oʁε tɑ̃ εme tə seʁe dɑ̃ sε bʁa…
ynə ɔ̃bʁə, ynə vi, ynə siluεtə sɑ̃fɥi, silɑ̃sə sε dy pase,
lə sɔlεj dutə, ʒu a kaʃə kaʃə avεk lə vɑ̃, syʁ la fənεtʁə, pεʁlə- ʁoze, vizaʒə dɑ̃fɑ̃,
də ɡutəlεtəz- ɑ̃ ɡutəlεtə, sε lə matɛ̃, lapʁε midi pø tεtʁə…
paʁdɔne mwa, paʁfwa ʒə pεʁdz- œ̃ pø la tεtə…
lə sɔlεj daut, nu sɔməz- o deby də la ʁutə, pəti ʃəmɛ̃ səme damuʁ o kɔ̃tə ɡutə,
səme dabsɑ̃sə, pəti pusε ʒə desinə la ʃɑ̃sə u la vjɔlɑ̃sə…
pəti twa, tjɛ̃ twa dʁwa, nə di pa, nə sε pa… e puʁkwa mwa maʁʃe tu dʁwa e pɥi pa twa ?
e tik e tɔk… e lε veʁə- sɑ̃tʁəʃɔke… e tik e tak… e lɔ̃ vidə sɔ̃ sak…
sε la fεtə a ɡiɲɔl ɑ̃tʁə laʁməz- e alkɔl…
ki εtə vu, məsjø ? ynə ɡʁɑ̃də pεʁsɔnə bεʁse dotɔmnə e də vi monotɔnə…
œ̃ pø kɔmə sε ʃozə kɔ̃ nə di a pεʁsɔnə,
ki εtə vu, məsjø ? œ̃n- etʁɑ̃ʒe bεʁse detez- e də sɔlεj fane…
œ̃ pø kɔmə ynə ʁozə kɔ̃ noʁε pa εme…
dusəmɑ̃, kɔmə ynə flœʁ, œ̃ bizu, la ʁoze kulə syʁ ma ʒu,
la ʁoze dusə dœ̃ suʁiʁə ɡlisə ma mɛ̃ syʁ la fənεtʁə,
mε mo, ma vi, mε suvəniʁ, tu sa mə dɔnə mal a la tεtə,
ʒoʁε tɑ̃ də ʃozəz- a vuz- ekʁiʁə mε lε vwajεllə nə mɑ̃te pa,
ʒε pœʁ dy i, ʒε pœʁ dy a… kaʃez- o fɔ̃ də mwa…
nə mə dəmɑ̃de pa puʁkwa il mə mɑ̃kə œ̃ bu dalfabε… lεz- iø nwaje dɑ̃ la bye,
la ɡʁɑ̃də pεʁsɔnə bεʁse dotɔmnə a dy mə vɔle mε kɔ̃sɔnə,
kɑ̃ ʒetε-o kɔmə tʁwa pɔmə, katʁə pø tεtʁə…
paʁdɔne mwa, paʁfwa ʒə pεʁdz- œ̃ pø la tεtə…
ʒə tekʁi kεlk mo, ynə lεtʁə, ɑ̃ ʃɑ̃tɑ̃ a tɥ tεtə,
asi syʁ œ̃ nɥaʒə, ɑ̃ desinɑ̃ livεʁ e lεz- etwalə filɑ̃tə,
lə tɑ̃ nə kɔ̃tə plys, e dis, e vɛ̃, e tʁɑ̃tə…
mε mɛ̃ kuvεʁtə- dɔʁ, də vwajεlləz- e də mjεl ɡaʁdə kɔmə œ̃ tʁezɔʁ lə papa kə ʒapεllə
e ʒə sεmə lε pjεsə kɔmə otɑ̃ dεs. o. εs…
dy kote fasə, pəti pusε, ʒε desine lɛ̃difeʁɑ̃sə,
e kote pilə, lə tɑ̃ sefasə, ʁətjɛ̃ sɔ̃ suflə tɑ̃ la ʁozə ε fʁaʒilə,
lə vɑ̃ movε, la ʁozə tʁɑ̃blə, il ε sεt œʁz- il mə sɑ̃blə…
pəti twa, tjɛ̃ twa dʁwa, nə di pa, nə sε pa… e puʁkwa mwa maʁʃe tu dʁwa e pɥi pa twa ?
e tik e tɔk, lε lεtʁə- sɑ̃tʁəʃɔke, e tik e tak e lε silabə kʁake… sε la fεtə a ɡiɲɔl ɑ̃tʁə laʁməz- e alkɔl,
ta pœʁ də kwa, pəti pusε ? dε ptit kaju kə mεt papa dɑ̃ tε sulje,
œ̃ pø kɔmə ynə kʁwa bjɛ̃ tʁo luʁdə a pɔʁte…
ta pœʁ də ki, pəti pusε ? dεz- ɔ̃bʁəz- e dε silabə ki mɑ̃ke dɑ̃ lalfabε,
œ̃ pø kɔmə ɔ̃n- efasə lə mwa də fevʁje…
mε ʁəɡaʁdə, pəti, a lɔʁizɔ̃ ɔ̃n- apεʁswa avʁil, puʁtɑ̃ tɔ̃ pεʁə nə sə dekuvʁə pa dœ̃ fil,
lɥi pa savwaʁ, lɥi pa vulwaʁ, lɥi pa apʁi… sε puʁkwa lɛ̃paʁfε εt- ɑ̃tʁə mwa e lɥi ?
sε mo, sa vi, mε suvəniʁ, tu sa mə dɔnə mal a la tεtə,
paʁdɔnə mwa, paʁfwa ʒə pεʁdz- œ̃ pø mε lεtʁə…
ʒə tekʁi kεlk mo, ynə lεtʁə… a lɛ̃paʁfε kə ty etε, o pʁezɑ̃ u ty netε pa,
ʒə kɔ̃pozə avεk mɔ̃ pase œ̃ fytyʁ kə ʒə nεmə pa,
mε tut- o fɔ̃ də mwa, si ty savε, papa…
nə ʁɑ̃tʁə pa tʁo taʁ, syʁtu nə pʁɑ̃ pa fʁwa u ʁεstə ɑ̃kɔʁə œ̃ pø kɔmə la dεʁnjεʁə fwa,
ty a lεʁ fatiɡe, lə blø sa tə va bjɛ̃…
si ʒə puvε, papa, tə ʁakɔ̃te listwaʁə dœ̃ tu pəti pusε
ki oʁε tɑ̃ εme tə seʁe dɑ̃ sε bʁa…