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Poeme : Effondrement



Effondrement

Les montagnes semblent contempler ce monde,
Avec l’indifférence qu’il sied aux Majestés,
Pourtant très affaiblies, presque moribondes,
Elles nous invitent à nous interroger.

Dressés sur leurs socles les beaux et grands sommets,
Ces forts piliers soutiens du royaume des cieux,
Vacillent, chancellent, tristement écimés,
Sous l’action d’érosions et du soleil en feu.

Les fissures rayent les dièdres, les dalles,
Les parois s’inclinent, surplombent le vide,
Forment des terrasses puis chutent, dévalent,
Les pics rendent leurs âmes sous la chaleur torride.

De puissants blocs roulent, éclatent, s’écrasent,
Des gros rocs s’écroulent, forment des éboulis,
Et des chaos sans fin que le temps arase,
Ces ruines demeurent, un monde est détruit.

L’Homme vise le ciel, construit d’immenses tours,
Il devrait réfléchir aux lois de la Nature,
Se rapprocher du sol sinon viendra son tour,
Comme ces colosses, sa chute sera plus dure.
Gp

PostScriptum

En 1955 Walter Bonatti après six jours d’ascension en solitaire arrive au sommet du pilier qui deviendra « Le Pilier Bonatti », l’une des voies d’alpinisme les plus dures et convoitées. Ce pilier s’effondre en 2005, l’érosion bien sûr, mais aussi le réchauffement bien connu en sont les causes. Les glaciers, les pics et la montagne en général sont menacés. GP.


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Poème en Phonétique

lε mɔ̃taɲə sɑ̃ble kɔ̃tɑ̃ple sə mɔ̃də,
avεk lɛ̃difeʁɑ̃sə kil sjε o maʒεste,
puʁtɑ̃ tʁεz- afεbli, pʁεskə mɔʁibɔ̃də,
εllə nuz- ɛ̃vite a nuz- ɛ̃teʁɔʒe.

dʁese syʁ lœʁ sɔklə lε boz- e ɡʁɑ̃ sɔmε,
sε fɔʁ pilje sutjɛ̃ dy ʁwajomə dε sjø,
vasije, ʃɑ̃sεlle, tʁistəmɑ̃ esime,
su laksjɔ̃ deʁozjɔ̃z- e dy sɔlεj ɑ̃ fø.

lε fisyʁə ʁεje lε djεdʁə, lε dalə,
lε paʁwa sɛ̃kline, syʁplɔ̃be lə vidə,
fɔʁme dε teʁasə pɥi ʃyte, devalɑ̃,
lε pik ʁɑ̃de lœʁz- amə su la ʃalœʁ tɔʁidə.

də pɥisɑ̃ blɔk ʁule, eklate, sekʁaze,
dε ɡʁo ʁɔk sekʁule, fɔʁme dεz- ebuli,
e dε ʃao sɑ̃ fɛ̃ kə lə tɑ̃z- aʁazə,
sε ʁɥinə dəməʁe, œ̃ mɔ̃də ε detʁɥi.

lɔmə vizə lə sjεl, kɔ̃stʁɥi dimɑ̃sə tuʁ,
il dəvʁε ʁefleʃiʁ o lwa də la natyʁə,
sə ʁapʁoʃe dy sɔl sinɔ̃ vjɛ̃dʁa sɔ̃ tuʁ,
kɔmə sε kɔlɔsə, sa ʃytə səʁa plys dyʁə.