Poeme : Les Nouveaux Messies

Les vrais ont eu leurs temps, il y a fort longtemps,
Mais voilà qu’arrivent tous ces nouveaux messies,
Dans tous les domaines, criant, jasant, prêchant,
D’après eux ils sont seuls à tout prédire ici.

Les voici au galop, ils nous rendent tous sourds,
Avec leurs gros sabots, leurs phrases toutes faites,
Leurs ternes prophéties qui sèment tout à tour,
Confusion et trouble précurseurs de défaites.

Ils citent, adulent, peu religieusement,
Leurs fausses doctrines censées nous envoûter,
Ils triturent les faits sans étonnement,
Pour parvenir au but de tous nous dérouter.

Les esprits affaiblis par toutes ces visions,
Profanes sensibles, disciples perturbés,
Entrent, par la force des illuminations
Des oracles sournois, dans les rangs des affidés.

Ils se croient supérieurs, dotés d’inspiration,
Hurlent leurs paroles comme des messagers,
Puis hagards s’égarent sans aucune passion,
Laissant paraître leurs mensonges usagés.

Bien loin de ressembler à des fanatiques,
Alors se démasquent leurs vraies identités,
Souvent égoïstes par jeux politiques,
Emplies d’avidité et de cupidité.

lε vʁεz- ɔ̃ y lœʁ tɑ̃, il i a fɔʁ lɔ̃tɑ̃,
mε vwala kaʁive tus sε nuvo mesi,
dɑ̃ tus lε dɔmεnə, kʁjɑ̃, ʒazɑ̃, pʁεʃɑ̃,
dapʁεz- øz- il sɔ̃ səlz- a tu pʁediʁə isi.

lε vwasi o ɡalo, il nu ʁɑ̃de tus suʁd,
avεk lœʁ ɡʁo sabo, lœʁ fʁazə tutə fεtə,
lœʁ tεʁnə- pʁɔfeti ki sεme tut- a tuʁ,
kɔ̃fyzjɔ̃ e tʁublə pʁekyʁsœʁ də defεtə.

il site, adyle, pø ʁəliʒjøzəmɑ̃,
lœʁ fosə dɔktʁinə sɑ̃se nuz- ɑ̃vute,
il tʁityʁe lε fε sɑ̃z- etɔnəmɑ̃,
puʁ paʁvəniʁ o byt də tus nu deʁute.

lεz- εspʁiz- afεbli paʁ tutə sε vizjɔ̃,
pʁɔfanə sɑ̃siblə, disiplə pεʁtyʁbe,
ɑ̃tʁe, paʁ la fɔʁsə dεz- ilyminasjɔ̃
dεz- ɔʁaklə suʁnwa, dɑ̃ lε ʁɑ̃ɡ dεz- afide.

il sə kʁwae sypeʁjœʁ, dɔte dɛ̃spiʁasjɔ̃,
yʁle lœʁ paʁɔlə kɔmə dε mesaʒe,
pɥi-aɡaʁd seɡaʁe sɑ̃z- okynə pasjɔ̃,
lεsɑ̃ paʁεtʁə lœʁ mɑ̃sɔ̃ʒəz- yzaʒe.

bjɛ̃ lwɛ̃ də ʁəsɑ̃ble a dε fanatik,
alɔʁ sə demaske lœʁ vʁεz- idɑ̃tite,
suvɑ̃ eɡɔistə paʁ ʒø pɔlitik,
ɑ̃pli davidite e də kypidite.